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Commentaire de gdm

sur Il faut plus de libéralisme


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gdm gdm 18 novembre 2008 15:01

@quen_tin

Ma réponse sur l’exemple du bâtiment ancien n’est pas une utopie. Les villes privées existent hors de France. Mais un système analogue existe en France. Un conseil municipal peut décider de préempter le bâtiment.

 Vous citez l’exemple du Brésil. A ma connaissance, le système juridique du droit de propriété est encore sous-développé au Brésil. Il n’a pas acquis la maturité du droit de propriété occidental. Le droit de propriété est essentiel dans le droit occidental depuis des siècles. Il a même été inscrit dans la déclaration des Droit de l’Homme de 1789. Ce droit de propriété moderne et respecté est la première cause du succès économique des pays riches. C’est la thèse défendue par l’économiste péruvien, Hernando De Soto, lui même ancien pauvre et spécialiste de la pauvreté dans le monde. Lire "Le mystère du Capital", de De Soto. Le comité Nobel d’économie 2000 hésitait entre deux excellents économistes, De Soto et Stiglitz. A mon avis, De Soto aurait mérité, plus que Stiglitz, le prix Nobel d’économie.

 Une des utilités du droit de propriété est qu’il permet une allocation optimale des ressources. Ainsi, les paysans du Brésil vendent leur terres par ce que leur prix de vente qu’ils obtiennent est bien supérieur à la valeur de la production qu’il pourraient en retirer pendant un grand nombre d’années. Le nouveau propriétaire de ces terres produira plus de richesses annuelles que les anciens propriétaires. Le droit de propriété conduit ainsi aux transfert de propriété a celui qui pourra produire le plus de richesse avec le même capital. C’est le même processus des les investissement en Bourse. Les investisseurs investissent dans les entreprises les plus rentables. Le principe du droit de propriété induit ainsi une allocation des capitaux vers un optimum de la création de richesses dans un pays, et dans le monde.

 Ce mécanisme d’accroissement automatique de la production de richesse peut aussi se nommer "main invisible du marché".

 Concernant le cas extrême de l’homme assoiffé dans un désert, vous portez des jugements moraux sur l’attitude du vendeur. Ce n’est pas mon propos. Je vous montre seulement dans tous les cas, l’échange volontaire crée un avantage pour les deux co-échangeurs. Vous ouvrez aussi le débat sur l’esclavage. Un contrat d’esclavage serait nécessairement nul, par vice de consentement. Mais cela sort de notre débat actuel.

 Vous revenez sur le concours de Polytechnique. Oui, il existe des lycées qui sont de meilleures prépas que d’autres lycées. Les meilleurs élèves y vont plus volontiers.

 Vous avez raison de dire que ma théorie économique est une sorte d’anarchisme. C’est l’anarcho-capitalisme, dit encore "libertarien". C’est à dire que j’affirme que l’ordre, la prospérité et l’harmonie naissent spontanément d’une société humaine. J’affirme aussi que l’Etat produit le désordre et la spoliation.

 Votre résumé de ma théorie libertarienne ne correspond pas du tout à ce que je pense. L’éthique est fondamentale. Chaque individu a des connaissance qui sont utiles pour lui, et parfois pour les autres. Un artiste incompris produit de la richesse à son usage exclusif.

 La valeur n’existe que dans le jugement de préférence d’un individu. Ce qui est richesse pour l’un est parfois sans valeur pour l’autre. Une valeur n’est pas quantifiable, puisque c’est un jugement de préférence. La nécessité d’échange a conduit l’homme a mettre un chiffre mesurant cette valeur en correspondance avec des objets qui avaient de la valeur pour lui.

 Vous parlez de la pollution d’une rivière. Seul le propriétaire de la rivière peut valablement agir. En Ecosse, les seuls rivières non polluées sont les rivières privées, appartenant a un propriétaire privé. En effet, il fait respecter son droit de propriété sur cette rivière. La réponse libérale aux problèmes de pollution résident dans les mécanismes du droit de propriété.

 L’entreprise a le droit de licencier un salarié, a la condition qu’elle respecte le contrat de travail. Chacun est responsable de signer ou de ne pas signer le contrat de travail. Les salariés doivent également accepter le contrat de travail et donc accepter un licenciement. C’est leur problème. Il n’est pas légitime de tirer un "bilan" dans la région. En effet, tant qu’il n’existe aucun propriétaire, aucune comptabilité, un prétendu "bilan" serait une escroquerie intellectuelle.

 Vous affirmez qu’un riche s’enrichit plus vite qu’un pauvre. La question n’est pas là. Il ne s’agit pas de comparer en mesurant la jalousie et l’envie comme anti-richesse économique, comme si c’était la richesse du voisin serait une nuisance pour l’autre. La question est de savoir comment le pauvre peut s’enrichir. Un individu ne peut s’enrichir que par les richesses qu’il crée.

 Vous parlez de "collaboration". Toute collaboration est un contrat entre plusieurs individus. Tout dépend donc du contenu de ce contrat de collaboration. Tout contrat est formé par l’accord de chacun des contractants.

 Vous parlez de "collectivité" comme d’une solution. je suis d’accord avec cette évidence. mais j’ajoute que la question économique et politique est de déterminer la structure juridique de cette collectivité. A mon avis, la seule collectivité valable est celle qui reçoit l’accord explicite de la totalité des individus formant cette "collectivité". Une société commerciale est un exemple d’unanimité sur les règles de fonctionnement d’une collectivité.

 Vous citez les "investissement a but non lucratif". L’Etat français interdit de prêter à taux zéro, sauf rares exceptions. Mais rien n’interdit de fonder une fondation et de lui donner des dons.

 Vous dites que ma théorie serait une utopie. Cette vision permet d’analyser la société actuelle avec le prisme de la liberté individuelle et du respect absolu de chaque individu. Mais vous auriez tort d’imaginer que cette théorie politique aurait été mise en pratique dans quelque pays que ce soit. L’Etatisme est l’opposé du libéralisme. Les étatistes, de droite ou de gauche, qui se prétendent libéraux ignorent le fondement du libéralisme.


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