"La maladie que décrit Daniel Carton ressemble fort à la fatigue de l’homme blanc, à sa sclérose, son enfermement suicidaire. Cette maladie frappe déjà nos vieilles société qui manquent d’air et de sang neuf. Cette maladie qui traverse Mélanine, parallèlement à l’amour que se portent Julius et Louise, ne balaye qu’une partie de la population. Ne pas trop en dire… "
Si je comprends bien, la nation française est en péril sans l’apport d’un sang neuf pour la revivifier... Ou comment le racisme se loge insidieusement derrière des discours prétendument humanistes. Diaboliser ou encourager le métissage relève exactement du même principe. C’est avoir une démarche raciste : c’est accorder de l’importance à l’appartenance raciale des individus, et les hiérarchiser en fonction de ce critère. Jadis, les nations métissées étaient considérées comme abâtardies, et donc inférieures. De nos jours, ce sont les nations non métissées qui passent pour inférieures, car prétendûment à bout de souffle et agonisantes. Quelles auraient été les réactions si l’auteur avait fait de l’étranger salvateur un scandinave, ou un allemand ? Gageons qu’elles auraient été nettement moins positives...