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Commentaire de nihalem

sur L'effet pervers de l'excès d'anglicismes : un petit exemple


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nihalem 10 décembre 2008 16:00

Ce sont des histoires assez complexes de labialisations, nasalisations et autres : pour produire des sons, ta bouche fait différents mouvements, certains sont plus aisés à enchaîner que d’autres. La langue se crée donc des exceptions de ce type. Il y a aussi les exceptions à vocation étymologique, et beaucoup d’autres raisons encore. Parfois, il y a des exceptions vraiment incongrues et on se demande ce qui a pu les produire. C’est vrai, trop souvent à mon goût. Mais ça ne sera jamais une raison pour en rajouter encore et toujours plus.

Si tu trouves que le français a du ménage à faire, aides-y plutôt que de rajouter du travail. Et ça commence par choisir son expression.

Un exemple : Dans la conjugaison, la deuxième personne du singulier a toujours une terminaison en -s. Sauf les verbes du premier groupe à l’impératif uniquement. Pire, il faut remettre le s si une voyelle suit pour des raisons d’euphonie. Ainsi, on écrit aide-toi et aides-y, je n’ai jamais pu, malgré toute ma bonne volonté, je vous l’assure, trouver la moindre utilité ou charme à cet état de fait. Aussi je l’orthographie parfois selon la règle quand je souhaite montrer que je ne l’ignore pas, et la boycotte parfois sciemment.
C’est ce travail minutieux qui, pratiqué en masse et patiemment, tisse ou éfiloche une langue...


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