@Forest Ent
Vous affirmez que la cause principale de la dépression actuelle serait le libre-échange. La cause technique de la dépression actuelle fut le blocage du marché interbancaire, aujourdhui débloqué. Ce blocage du marché interbancaire est venu d’une insuffisance d’actifs de certaines banques. Cette insuffisance d’actif des banques provient des 1000 milliards d’euros de créances douteuses des subprimes. La crise des subprimes provient d’une loi anti-raciste qui forçait les banques à prêter à des insolvables. Les banquiers ainsi piegés se sont débarassés, légalement, de leur créances toxiques en les dissimulant dans des titres hypothecaires respectables et ne les vendant aux autres banques.
Cette crise financière a révélé que les banques commerciales étaient sous-capitalisées. Cette sous-capitalisation était autorisée par la garantie de la Banque Centrale, qui s’affirmait, et qui est "prêteur en dernier ressort". Un tel "prêteur en dernier ressort" permet aux banques commerciales de s’exempter d’avoir des capitaux propres plus importants pour garantir leurs risques. En effet, en cas de manque de liquidité, le risque est assuré par la Banque Centrale, c’est à dire par les contribuables.
Vous avez donc raison de dire que c’est "un Etat qui peut battre monnaie qui a créé le problème". La crise actuelle provient directement la gestion étatique de la monnaie. les règles de fonctionnement de la monnaie et de la Banque centrale ne correspondaient pas exactement aux exigences du marché financier actuel. Elles étaient et restent encore trop rigides, inadaptées, "obsolètes" disait Paulson.
Je reviens sur votre affirmation contestable que le libre-échange puisse être "la principale cause de la dépression actuelle". Cette question du libre-échange un débat récurent depuis deux siècles entre les économistes, et entre les politiciens.
Il n’est pas sérieusement contestable que tout échange commercial crée de la valeur, crée de la richesse pour le vendeur et pour l’acheteur. Autoriser l’acheteur à acheter moins cher à l’étranger a pour conséquence d’enrichir le gentil acheteur national, mais aussi d’enrichir le vendeur qui est un salétranger, même pas français. Et le gentil vendeur français ne peut plus vendre ses marchandises invendables et risque alors d’être contraint de changer de métier pour produire d’autres richesses vendables.
Le seul argument des adversaires du libre-échange est de postuler que le gentil vendeur français sera incapable de changer de métier pour produire des marchandises vendables, pour produire des produits compétitifs. Cet argument est contraire à l’observation, contraire à l’évidence. En effet, chaque mois des dizaines de milliers d’emplois sont détruits et environ autant sont créés. Parfois plus, parfois moins. Ce ne sont donc pas les mêmes salariés qui perdent un emploi et ceux qui restent longtemps au chômage. L’argument des adversaires du libre-échange ne tient donc pas.
Pour conclure, la cause du chômage français provient de la rigidité excessive du Code du Travail français, provient aussi du fait que l’Etat prélève une taxe de 100% sur le travail salarié. En effet, lorsqu’un smicard reçoit 1000 euros, son employeur verse 1000 euro à l’Etat. Le coût total d’un smicard est ainsi de 2000 euros pour un employeur. Peu de marchés pourraient survivre à une taxe qui double le prix de vente. Il y a aussi l’essence qui subit 400% d’impôt.