@Forest Ent
Le blocage du marché interbancaire fut une telle méfiance des banques entre elles qu’elles refusaient de se prêter de l’argent entre elles. Vous prétendez que la cause de ce blocage serait le "surendettement". Je ne partage pas votre avis sur la cause de ce blocage. Néanmoins, ce blocage fut une étape majeure et incontestable dans la chaîne des causes qui formèrent la crise actuelle. Ce blocage ne fut pas un "symptôme" puisque que ce blocage fut la cause directe de chute des banques qui ne trouvant pas a emprunter, tombèrent en faillite.
Le niveau de l’endettement ne peut jamais être, en lui-même, une cause d’instabilité monétaire. Le seul souci d’un banquier est que les créances sur les emprunteurs ne soient pas douteuses. Les créances sur les emprunteurs sont garanties, soit par des hypothèques suffisantes, soit par un risque suffisamment faible. Le savoir-faire d’un banquier est de savoir reconnaître l’emprunteur qui risque de ne pas rembourser.
Le Communauty Reinvestment Act, le CRA, est certes ancien. Le CRA pouvait apparaître comme neutre, mais il commençait une intrusion dangereuse sur la liberté de choix du banquier pour choisir ses clients. Ainsi, certains assureurs français vendent leur police d’assurance-accident quatre fois plus cher aux nouveaux conducteurs, si ce sont des hommes. Les assureurs ont besoin d’une totale liberté de leurs critères pour choisir leur client et les prix selon le risque estimé. Parler de discrimination honteuse serait ici stupide. Il en va de même pour les banquiers.
En 1999, la pression du gouvernement Clinton fut telle que Freddie mac annonça qu’il garantissait les crédits hypothécaires "subprime". Les mises en gardes de Gregory Mankiw, son chef économiste, fut vains. Les politiciens résistent rarement à la démagogie.
La folie des subprimes commença ainsi à partir de 1999. Les banques, dans leur logique de profit, prêtèrent volontiers un grand nombre de contrats "subprime", puisque ces contrats subprime semblaient être garantis par le gouvernement, au travers de Freddie mac. Le poison toxique commençait alors son oeuvre. La baisse des prix de l’immobilier révéla la présence de ce poison toxique qu’étaient les contrats subprimes. La cause de la baisse des prix d’une partie de l’immobilier américain est un autre débat.
Les banques qui ont fait faillite manquaient de fonds propres.
Nous sommes d’accord que le fait que la crise provient d’une mauvaise gestion de la monnaie par l’Etat. J’en déduit qu’il faut d’urgence dénationaliser la monnaie. Il faut que l’Etat permette aux banques de créer de la monnaie sans Banque Centrale. Il faut que les Etats cesse d’interdire la circulation d’autres monnaies sur leur territoire.
Vous n’êtes malheureusement pas le seul à penser que l’échange commercial ne créerait pas de richesses. Dans votre erreur, vous êtes en bonne compagnie, avec Aristote et Montaigne qui commettaient la même erreur. Lorsque vous versez un euro pour acheter un pain, c’est que vous jugez que le pain vendu vaut, pour vous, plus que un euro. Cela signifie que pour vous, le pain a plus de valeur que 1 euro. Apres votre achat, vous êtes donc un peu plus riche. Il en est de même pour le vendeur. Pour le vendeur, le pain vaut 0,50 euro. Il vous le vend 1 euro. Le boulanger gagne ainsi 0,50 euro.