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Commentaire de ffi

sur La démocratie en péril ! Emmanuel Todd le pense, il n'est pas le seul


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ffi ffi 3 janvier 2009 05:41

Pourquoi ?
Les gens sont choqués, confus. Ils ne font plus la part du vrai du faux, ni du bien du mal.
Certains qui ont espéré et soutenu le système libéral le constate comme innefficace et immoral.
La gauche qui avait proclamé "sa troisième voie", la reconnaissance de l’économie de marché comme unique moyen de produire de la richesse, est elle aussi KO.

La réalité a mis les esprits songeurs échec et mats.

Nous nous réveillons, lentement.

Ce pouvoir que nous croyons avoir par la démocratie d’opinion n’existe pas. Le président a les mains totalement libre. Il peut rejeter le moindre argument d’un revers de main. Il n’a aucun respect pour la vérité.
Comment avons-nous pu tant nous tromper ? Nous avons été intoxiqués par des pensées purement technocratiques, mais en fait totalement arbitraires.

Les médias n’ont pas fait Tout sauf Sarkozy, ni Tout sauf Ségolène, ils ont fait tout pour qu’une Ségo incompétente ne mette jamais en danger Sarkozy, Aujourd’hui, il font Tout pour les banques, Tout pour leur pognon, Tout pour les entreprises. Bref, Tout sauf le peuple.

Il y a environs 1,5 millions de millards de dollars d’actifs financiers en circulation, le PIB mondial étant de 50 000 milliard de dollars annuellement. Rembourser la totalité des dettes c’est s’engager pour 30 ans de travail au rythme actuel, sans se nourrir, ni rien consommer, et encore je ne compte pas les intérêts de la dette ni le fait que l’économie s’effondre. Voilà la vérité sur les garanties aux banques et les plans de relance.

Le gouvernement endette l’état au maximum pour sauvegarder sa clientelle. Le peuple payera. En route pour un Etat réduit à des juges, des militaires, des policiers et de percepteurs, clament-ils tous en coeur.

Les médias, propriété de cette même clientelle, regardent d’un oeil complice, et laissent faire, refusant de donner d’explication aux véritables tenants et aboutissants de ce qui se passe. Ils collaborent sciemment à la mise en place d’un système autoritaire pour sauver le pognon gagné par les arnaques de leurs actionnaires : montages financiers douteux, délocalisations, restructuration, prédation économique, fuites fiscales....

Pourtant, il y a d’autres solution : Mise en faillite du système. Tri de la bonne et mauvaise dette. Retour à la planification indicative des 30 glorieuses, celle qu’a plombé Pompidou et Giscard. Mais cela, ce serait la ruine de tout un chateau de carte de montages foireux qui ont pu, par exemple, permettre d’acheter quelques médias.

Cette proposition, il ne faut pas que le peuple le sâche.

Il faut que le peuple soit pompé, qu’il paye pour les dettes des banques. Alors, on lui balance à fond de la drogue visuelle pour qu’il niaise et surtout ne réfléchisse pas.

Cette apathie, c’est le long réveil d’un peuple encore songeur. A mesure que ses yeux s’ouvrent, il s’apperçoit que notre pseudo-démocratie se réduisait à un écran qui s’ingéniait à le faire consentir. Elle était purement virtuelle. Comme un somnambule, il cherche alors les instrument pour agir. Mais la télé ne répond pas. Il l’éteint. Rien ne se passe. Il n’a pas d’instrument pour peser sur le cours des choses. Sous les projecteurs, les mêmes discours continuent. Mais d’ailleurs peu importe que quelqu’un les regarde. C’est un habillage, c’est juste pour la forme.

Alors le peuple hésite. Mieux vaut-il continuer de dormir ?


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