Que Dieudonné ait du talent, c’est certain. Qu’il soit l’un des seuls encore capable aujourd’hui de secouer le cocotier du politiquement correct, c’est vrai aussi. Qu’il tape sur tout le monde, mais que seuls ses sketches sur les juifs provoquent des levées de boucliers, c’est encore vrai et c’est scandaleux.
Mais, désolé, je ne pourrais pas être l’ami d’un Le Pen ou d’un Faurisson. Ca, ça me trouble profondément, et ce n’est pas l’exemple d’un Delon qui me rassure, loin de là.
Je ne peux avoir pour amis que des gens pour qui j’ai de l’estime. Je reconnais à tout le monde le droit à la liberté d’expression, mais j’ai du mal à comprendre qu’on puisse passer du bon temps avec des gens qui prônent des idées qui, personnellement, me répugnent.
Bon, peut-être Dieudonné ne tient-il pas vraiment Le Pen pour un ami. Il n’empêche que si je dois risquer de le voir monter sur scène en me payant une soirée culturelle où je suis censé m’amuser, je préfère m’abstenir. Même si tout le reste du spectacle devait être éblouissant.
L’auteur écrit "...les thèses de Faurisson (que nous connaissions comme polémiques mais dont nous ignorons les détails jusqu’alors)" : apparemment, qu’il en ait pris connaissance ou pas depuis lors, la participation de ce monsieur au spectacle de l’humoriste ne semble pas lui poser problème, et je trouve cela inquiétant.