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Commentaire de ddacoudre

sur La place des victimes sur la scène pénale


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ddacoudre ddacoudre 15 janvier 2009 22:10

bonjour frédéric

excellent article qui ose prendre le contre pied de l’absurdité vengeresse qui se met en place avec l’assentiment en France d’un illuminé qui c’est fait élire sur le mythe de zorro.

la sagesse des temps à transformé la vengeance individuelle et sans borne de quelconque valeur car soumise à l’émotion qui peut tuer ou faire tuer aussi bien pour une raison futile ressentie comme primordiale que laisser ou banaliser des actes nuisibles à autrui. la bible à retiré ce droit de vengeance individuel en le limitant à ne faire à autrui rien de plus que ce que l’on a soi-même subit autant dire que s’exclue de fait la peine de mort car ce n’est pas lui (le mort) qui peut se faire justice, ce qui rend donc criminel l’acte de celui qui donne la mort au non de la victime défunte.

déjà là le pouvoir se faisait le juge des affaires privés pénales ou civiles, et le temps à confier à la puissance publique le rôle de se substituer à la vengeance personnel en portant un jugement serein sur la base d’une codification réglementaire pour maintenir la paix civile.

l’engagement émotionnel qui emporte les parties vers cette reconnaissance victimaire médiatisé est de nature à ramener cet esprit de vengeance qui fut si long à endiguer. déjà le rejet de la prescription est une absurdité pitoyable dont nous devons la source à la chasse au nazie. ce qui le fut d’abord pour crime de guerre est dorénavant étendu à des crimes civils, avant de poursuive sa route si nous en restons sur le parcours que tu décris. ensuite, ce que l’on réclame à la justice de l’État, ce n’est plus une justice « équitable », mais d’expurger le mal et de venger les victimes.

ensuite, ce que l’on réclame à la justice de l’État, ce n’est plus une justice « équitable », mais d’expurger le mal et de venger les victimes. On lui demande d’entreprendre une campagne de purification au bout de laquelle l’on s’aperçoit qu’il n’y a pas grand monde de propre y compris ceux qui le demandaient.

Ce besoin d’inquisition s’est toujours manifesté dans toutes les sociétés, car il est sous-jacent du fait social qui semble toujours découvrir avec horreur les délits et crimes dont il est porteur dans l’unité de ses membres (les individus), et qui surgissent plus facilement suivant le type d’organisation que l’on se choisit, bien qu’il soit plus difficile à discerner dans les démocraties. Au moyen âge l’on exposait les délinquants et les criminels au pilori, et l’on brûlait sorcières et hérétiques. Aujourd’hui on les expose dans la presse populaire et autre, et les bûchers sont des fagots de mots qui remplacent le juge et le bourreau et font de l’opinion publique un « assassin » en liberté. Le plus souvent cela se fait au nom de la liberté de la presse qui ne cache que la jouissance du pouvoir qu’elle c’est octroyée grâce à l’angoisse et aux peurs qui paralysent la capacité de réflexion des individus, entretenues par la permanence d’une régression sociale qui se cherche des boucs émissaires. On ne peut tout à la fois demander qu’un individu soit mis à nu au nom de la vérité, qu’il soit donc fragile et vulnérable, et ensuite une fois qu’il est devenu faible, se jeter sur lui pour le « dévorer », et par-là se considérer comme des êtres civilisés.

Mais la méthode angloxaone a son revers en fabriquant des procés lucratifs.

cordialement.
 

 


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