J’ai lu et relu votre texte. Au début je me suis dit : tu n’es pas une fille inteligente, alors tu ne comprends pas tout, je plaisante ! Puis j’ai digéré.
Votre texte est tout simplement irrespectueux envers les victimes, les vraies, celles que sans doute vous méconnaissez, ne sont jamais médiatisées et baissent la tête aux vues des caméras.
Sans doute étant victime moi même et ayant eu à "subir" la justice à l’âge de 15 ans , je ne suis pas et ne peux être partiale.
Je cite : "Si on rivalisait dans l’excellence hier, la souffrance et la disgrâce bataillent de plus belle, jouent leur concurrence victimaire, afin de conquérir les premières marches du podium, un podium médiatique où être victime s’apparente à une nouvelle forme d’héroïsme et de légitimité.
Quelle gloire peut on tirer de la reconnaissance en justice quand elle a lieu, si elle a lieu après la mort d’un enfant, un crime, un viol, un inceste (ah non ça ça n’est pas dans le code pénal) ? Quel podium doit on grimper pour réparer l’impensable, qui des années durant feront de vos nuits des nuits sans sommeil.
Si des associations voient le jour, c’est pour pallierà la défaillance d’un gouvernement qui n’entend pas la victime mais la médiatise pour se faire mousser.
Bien heureusement qu’elles sont là pour faire avancer les choses dans le bon sens. Elles n’entendent pas s’imiscer dans la justice mais s’opposent afin que soient reconnus des manquements.
Je donne l’exemple : l’inceste n’est pas reconnu dans le code pénal, il n’est jamais mentionné dans les textes et quand des faits de viols se produisent, la consanguinité n’est qu’un fait agravant. Des peines de prison allant de 3 mois à 3 ans avec sursis sont prononcées. C’est ce que vaut le viol d’un enfant durant 5 ans parcequ’il n’a pas su émettre d’opposition. Il est donc une "victime consentante", un pauvre petit faible dans la machine judiciaire.
Mais là je m’égare.
Dans une réponse, vous citez : Je sais que le culte des failbes est à la mode en ce moment mais j’ai décidé de ne pas utiliser cette voie assez facile.
Victime rime t’il avec faible automatiquement ? On a été victime, donc on a été faibles.
Au lieu de glorifier l’erreur d’Outreau, de l’épingler en place public, pensez donc aux enfants qui n’ont pas obtenu la justice, qu’on a violés, terrorisés, manipulés en public. Ou était leur gloire, quel podium ont ils gravi ? Qu’en ont ils retiré ?