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Commentaire de Robert M

sur L'interpellé


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Robert M Robert M 19 janvier 2009 22:56

 Je ne parviens pas à répondre directement au commentaire. Un petit dysfonctionnement du site ? Peu importe. Ceci est un commentaire en réponse au commentaire de l’auteur de 19h55 (qui lui était en réponse au mien).

Je ne m’en prends pas à vous, ni à ce que vous dites ; ou, du moins, le terme est un peu fort smiley. J’exprime une opinion différente. J’ai bien vu dans les points négatifs qui s’accumulent au bas de mon commentaire que ça déplaît à certains, aussi je vous remercie d’en avoir perçu le côté constructif. 

Je suis obligé de revenir sur un point ou deux.

Vous dites ne pas étendre à l’institution ce que vous reprochez à un seul homme, mais votre phrase, dans le dernier paragraphe : "la rancœur éprouvée face à ce qui semble être une machine à piéger et attraper le citoyen moyen", sous-entend que cette institution cherche à piéger les citoyens, qui en éprouveraient donc une juste colère. Et ça, ce n’est pas très juste. J’ai bien conscience d’être dans un endroit où je ne vais pas faire l’unanimité (je vois bien certains commentaires...), mais tout de même. Il me semble qu’il y a bien des choses dont nous devrions nous indigner, bien des injustices flagrantes que nous devrions combattre, avant de creuser le fossé qui, je suis d’accord, sépare le citoyen de ses forces de l’ordres (mais pour des raisons bien différentes, et hors-sujet). Dans leur ensemble, ces gens passent tout de même pas mal de leur temps, sacrifient leur confort, prennent des risques, pour notre sécurité ; la police de la route, et ses inévitables confrontations avec les citoyens, représente je crois 20% maximum de leur activité. Le gendarme avec qui vous avez eu un différent a peut-être retrouvé une petite fille perdue la semaine dernière, et évitera peut-être un suicide la semaine prochaine. Sans verser dans le sentimentalisme, je dois souligner cet aspect parce qu’il représente aussi cette réalité globale qu’est l’institution. Alors d’accord, le citoyen doit rester vigilant, mais sachons courageusement sortir du politiquement correct : attaquer, gentiment ou pas, les institutions et plus particulièrement les forces de l’ordre est un sport national, sans risque et tellement consensuel (tout est pardonné d’avance à celui qui se livre à cette rebellion confortable).

Encore une fois, et pour résumer ma pensée, je trouve que votre phrase généralise le problème. Je vous cède volontiers qu’elle s’inscrit aussi dans une réflexion plus générale, mais avouez qu’une mésaventure avec une caissière ne vous aurait pas tant inspiré... smiley 

Le mot "interpellation" EST au coeur de son métier, et signifie, DANS CE CADRE, "arrestation". Il est inutile de polémiquer sur la sémantique dans ce cas, c’est du pur sophisme. On peut le faire par plaisir intellectuel, mais aucun avocat ne vous suivrait sur ce terrain. Les subtilités du sens des mots ne sont pas le métier des gendarmes : on ne protège pas les gens avec des définitions.

"Citoyen c’est acteur de la cité". On est d’accord là-dessus, évidemment. Mais, à mon sens, être acteur de la cité, dans votre cas, aurait été de ne pas venir exposer ce problème ici. Je n’en conteste naturellement pas le droit, cependant je pense que c’est jeter de l’huile sur le feu ; je parie (j’ai peut-être tort, c’est le principe du pari !) que vous ne seriez pas venu ici faire un article sur un comportement abusif de notre brave caissière ci-dessus, ni sur un différend avec un jeune de cité (contre lequel vous ne seriez pas allé en justice non plus, parié-je derechef).

Vous dites : "Ce n’est pas parce que tout irait bien en France (hypothèse) qu’il faudrait ne plus prendre en compte un dysfonctionnement ... à sa mesure bien sur !" Encore une fois, je ne peux qu’être d’accord, mais encore une fois, on peut nuancer : des dysfonctionnements, il y en a. Des paquets entiers. Mais il y en a de plus dérangeants que d’autres ; des plus difficiles à contrer ; des moins consensuels ; des plus dévastateurs mais qui n’ont pas la sympathie de l’opinion publique ; des contre lesquels se battre n’est pas gagné d’avance. Et je ne range pas, mais alors pas du tout, le comportement de ce gendarme dans les priorités ; il est tout sauf anodin, mais pas prioritaire.

Mon Dieu, l’heure ! Bonne nuit. 


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