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Accueil du site > Tribune Libre > L’interpellé

L’interpellé

9h35, gendarmerie de Jarny (54800) : j’ai demandé à être convoqué pour compléter une déposition relative à la verbalisation que je conteste d’un non respect de stop.

Au fil de mes déclarations, j’en viens aux circonstances de mon « contact » avec les gendarmes le jour de la supposée infraction.

« Je gare mon véhicule face à la boulangerie, à la droite d’une camionnette blanche, descend, et me rends compte du fait que la voiture qui me pressait depuis l’entrée du village et semblait vouloir me dépasser était celle de deux gendarmes, et ce, lorsque l’un d’eux m’interpella … »

C’est à ce point de ma déposition que j’encours la fureur du gendarme Txxxxx qui interrompt alors sa frappe.

« C’est complètement faux, vous savez ce que veut dire interpeller ?!!!  »

Ce mot l’a visiblement mis hors de lui.

« Si on vous avait interpellé vous auriez été au mis sol et sérieusement malmené  » (j’aseptise le propos qui était lui aussi un peu plus musclé.)

Je tente alors de le calmer, d’amender ce que je pense être une erreur un peu vivement réprimandée, doutant alors de ma maîtrise du terme employé.

« J’essaie simplement de relater les faits, avec les mots dont je dispose, dans le sens que je crois pouvoir leur donner.  »

Cela ne calme qu’à peine sa colère

« Vous êtes quand même prof, et dans votre métier vous ne pouvez pas dire n’importe quoi .  »

Je m’excuse à nouveau, persuadé à présent d’avoir usé mal à propos d’un terme au sens beaucoup trop fort.

« Vous me demandez ma version des faits, je vous la donne du mieux que je peux. Vous êtes, je crois censé l’écrire en l’état.  »

C’est à ce moment là que son supérieur lui conseille de taper mes propos comme je les lui donne.

Toute l’intervention du gendarme Txxxxx est à l’image de cet épisode.

A l’image de cette certitude de ma faute alors que, venant (ou situé*) d’une rue en face et en contrebas, il ne pouvait guère évaluer le temps d’immobilisation de mon véhicule. Et alors même qu’il ne semblait se souvenir d’aucun des détails précis de l’événement.

Cette certitude qui m’avait fait lui déclarer, alors qu’il m’affirmait que j’avais « suivi le véhicule devant moi », que je n’étais pas en état de répondre à ses questions, le jour de… l’interpellation.

Aujourd’hui, il a fallu que, en visite chez mes parents dans l’heure qui a suivi cet échange vif, je prenne le vieux Larousse et parvienne à la définition du mot que j’étais supposé avoir employé à tort et en toute irresponsabilité.

1) Interpeller : adresser la parole à quelqu’un pour lui demander quelque chose.
2) Demande d’explication adressée à quelqu’un.  (Ici il s’agit de la définition du dictionnaire Hachette 2001, plus récent. 
J’étais donc dans mon bon droit lorsque j’avais fait usage de ce terme.

Le gendarme Txxxx avait étrangement confondu avec « interpellation musclée ».

A présent, je ne suis qu’à moitié rassuré.

- Une telle confusion dans l’esprit d’un agent des forces de l’ordre auquel on peut demander d’effectuer une interpellation, est-elle sans conséquence ?

- Malgré tout, pour le reste, que vaut ma parole de citoyen contre celle de celui qui possède autant de verve et d’aplomb même lorsqu’il a tort au point de faire douter celui-là même qui dit la vérité ?

D’autant que si lui a pris, lu et parfois modifié les termes de ma déposition (comme en atteste le vocabulaire spécifique qui est utilisé par endroit) il paraît que, asymétriquement je n’ai pas le Droit de connaître la sienne*.

A trois reprise, m’étant entretenu de mes déboires (avant la déposition de ce jour) avec des amis, des collègues, de simples connaissances, j’ai pu mesurer à quel point tous partageaient ces interrogations, cette inquiétude et même la rancœur éprouvée face à ce qui semble être une machine à piéger et attraper le citoyen moyen, en jouant d’artifices, en gommant les marges et en abusant du poids d’une parole assermentée pourtant susceptible d’erreur au cœur même de son métier, comme on aura pu le constater.

Ainsi, oui, je ne suis pas très rassuré, quelque part au fond de moi ...

ça m’interpelle !


 

* Il a refusé de me communiquer sa version des faits ...
si c’est la loi, dure est la loi !


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61 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 19 janvier 2009 12:37

    Bonnes questions, pas inutile en cette époque de réformes en cous de la procédure pénale, et notamment, de l’Instruction. Tiens, encore un mot qui ne fait pas l’unanimité !  smiley


    • Le bateleur Le bateleur 19 janvier 2009 20:04

      Oui ce ne sont effectivement que des questions
      et en aucun cas une attaque en règle contre qui que ce soit.

      S’il n’y a plus d’espace pour la parole de la personne sans qu’en face on s’énerve ...

      Mon but ici est seulement d’évoquer un moment désagréable
      et d’en écouter l’écho et les éventuels conseil en retours.

      Quant au mot qui glisse de sens dans la bouche même de celui qui aurait du apprendre à "l’encadrer" et le respecter ...


    • Fergus fergus 19 janvier 2009 13:44

      Cette histoire démontre une fois de plus que la connaissance de la langue et de la signification des mots ne sont pas les qualités premières des pandores. Appeler la police "La rousse" n’en a que plus de sel !


      • Le bateleur Le bateleur 19 janvier 2009 20:08

        En aucun cas je ne voudrais généraliser.

        Mais effectivement ici c’est le cas
        et ce qui m’a le plus géné c’est l’aplomb et la vivacité (pour euphémiser encore ici) de la réaction
        au point que, moi qui usait du mot en son véritable sens
        j’en suis venu à douter
        alors qu’en face l’absolu certitude régnait.

        Quelqu’un qui croit avoir raison sans nuance et sans écoute de l’autre
        peut être conduit à des excès similiaires à d’autres moments
        et c’est cela qui ... m’interpelle ici.


      • Fergus fergus 20 janvier 2009 09:33

        Cette histoire m’en rappelle une autre par le côté obstiné du fonctionnaire. Ayant un jour perdu mon sac à dos sur une falaise de Belle-Ile durant une pause (il avait été emporté par une sorte d’énorme vague scélérate), je suis allé à la gendarmerie pour faire une déclaration de perte. J’ai eu affaire à un type borné qui refusait de m’établir cette déclaration au motif que je n’avais plus de pièce d’identité. Et pour cause : j’avais perdu mes papiers, mon fric, mon billet de retour en bateau et les clés de ma bagnole ; il ne me restait que mes fringues à l’hôtel. Il a fallu l’intervention du chef pour que le gendarme cède.

        Par chance, ils ne sont pas tous comme ça, il y a même des types remarquables dans la police et la gendarmerie. Le problème, c’est qu’on laisse trop souvent les plus obtus au contact du public faute peut-être de pouvoir les affecter à des tâches de terrain.


      • Robert M Robert M 19 janvier 2009 13:49

         La "machine à piéger et attraper le citoyen moyen" est constituée d’hommes. Comme vous, comme nous tous, ils ont leurs états d’âme. Si si. Comme vous, comme nous tous, ils ont horreur d’être jugés collectivement. 

        Pour le comportement pas très recommandable d’une personne, il est à mon sens assez puéril de tirer des conclusions générales pour l’institution.

        En temps qu’enseignant, vous n’ignorez pas qu’il existe un vocable propre à chaque corps de métier ; un peu d’imagination et de réflexion vous auraient probablement permis de conclure qu’interpeller, pour un gendarme, c’est arrêter une personne (j’ai la flemme de vérifier le sens précis du mot "arrêter", vous voudrez bien m’en excuser smiley ). Les arrestations sont souvent mouvementées, risquées pour les gendarmes ; la loi a prévu cette violence, et leur a donné des moyens coercitifs destinés essentiellement à garantir leur propre sécurité. Dans la bouche d’un gendarme (moins diplômé qu’un prof, c’est certain ; quoique, de nos jours...), cette fermeté momentanée devient "vous auriez été sérieusement malmené", ou quoi qu’il ait pu dire.

        Toute parole est susceptible d’erreur, tout être humain est faillible. Que cette personne en particulier ait eu un comportement anormal, on l’admet volontiers (encore qu’on ne dispose que d’une version : la vôtre). Mais encore une fois, c’est une personne, pas l’institution. 

        La généralisation, à mon sens, fait le lit de l’extrémisme. Un peu comme si j’attaquais l’institution "Éducation Nationale" pour les coups de règles d’un prof, ou les insultes d’un autre, ou l’alcoolisme chronique d’un troisième (un peu plus hors-la-loi que le bouillant gendarme, il me semble...). Vous seriez le premier à trouver cela disproportionné, et vous auriez raison. Ces trois expériences, personnelles, ne m’ont pas poussé à remettre en cause cette institution, parce que je les classe comme faisant partie du facteur humain (grandes causes, petits travers). C’est mon choix : je n’ai gardé presque que des bons souvenirs de l’école, comme quoi on se fait les idées qu’on veut.

        Réglez votre problème avec CE gendarme, allez en justice s’il le faut. Mais étendre ce cas à un dysfonctionnement global, recueillir "l’inquiétude" et "la rancoeur" des gens, c’est aller un peu loin, non ? On est très loin de voir des gens s’entasser dans des bateaux pour fuir notre pays, il me semble ; c’est même tout juste le contraire. C’est une belle preuve de la reconnaissance internationale de la santé de la démocratie France.

        À trop vouloir crier au loup dès qu’on voit poindre un début d’oppression (le mot est fort, c’est volontaire), nous en perdrons notre crédibilité le jour (que je souhaite ne jamais voir arriver) où ce serait vraiment nécessaire. Mais ce jour-là, il y aurait des risques à venir écrire ici, alors je suis certain qu’il y aurait bien moins de monde...


        • foufouille foufouille 19 janvier 2009 14:43

          c’est pas rare
          une fois sur, c’est des malades
          les autres ferment les yeux


        • norbert gabriel norbert gabriel 19 janvier 2009 17:25

          ça se discute : en région parisienne, si vous avez simplement l’idée de fair remarquer poliment à un policier un excès de zèle, ou une procédure abusive, c’est automatiquement qualifié en outrage à agent. 
          Et très souvent, il y a provocation pour avoir le motif ’outrage’ je ne suis pas noir, pas bronzé, pas jeune, propre sur moi, et malgré ça, je bénéficie parfois de ce traitement de faveur, simplement en regardant ce qui se passe dans des contrôles au faciès systématiques, et en refusant de circuler, je considère que j’ai le droit de stationner sur lez trottoir comme n’importe quel piéton.


        • Le bateleur Le bateleur 19 janvier 2009 20:55

          J’ai considéré ce commentaire comme constructif, même s’il s’en prend directement, si ce n’est à moi, à ce que j’évoque là,
          parce qu’il pose de bonne questions et me permet de préciser un peu.

          Dans un texte court comme ce témoignage, je n’ai mis que l’essentiel nécessaire à la compréhension de l’évènement, il peut donc donner l’impression que je généralise.
          Il suffit de relire pour voir qu’il n’en est rien.

          Ce que j’évoque ici c’est un comportement local, d’une personne dans une situation donnée, pour la rapprocher d’une autre et mettre en évidence la nécessité de nuancer les appréciations lorsqu’elles sont émises par quelqu’un qui a tendance à s’engager à fond dans le "pari perceptif" avec constamment la certitude d’avoir raison au point d’écraser la parole de l’autre.

          Je vais reprendre ici les différentes observations de Robert M
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          La "machine à piéger et attraper le citoyen moyen" est constituée d’hommes. Comme vous, comme nous tous, ils ont leurs états d’âme. Si si. Comme vous, comme nous tous, ils ont horreur d’être jugés collectivement.

          Pour le comportement pas très recommandable d’une personne, il est à mon sens assez puéril de tirer des conclusions générales pour l’institution.

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          Je ne pense pas généraliser sur les personnes,
          ce que je décris est bien l’attitude d’un gendarme et je ne donne ici que des éléments factuels.

          Par contre, en ce qui concerne l’institution, force est de constater que la pression mis sur les "forces de l’ordre" avec notamment le bouleversement de toutes les règles de promotion, l’incitation au rendrement ...

          Les jeunes sont très sensibles à ce langage et se retrouvent bien trop vite en des situations qui auraient nécessité un long tutorat et accompagnement.

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          En temps qu’enseignant, vous n’ignorez pas qu’il existe un vocable propre à chaque corps de métier ; un peu d’imagination et de réflexion vous auraient probablement permis de conclure qu’interpeller, pour un gendarme, c’est arrêter une personne (j’ai la flemme de vérifier le sens précis du mot "arrêter", vous voudrez bien m’en excuser ). Les arrestations sont souvent mouvementées, risquées pour les gendarmes ; la loi a prévu cette violence, et leur a donné des moyens coercitifs destinés essentiellement à garantir leur propre sécurité. Dans la bouche d’un gendarme (moins diplômé qu’un prof, c’est certain ; quoique, de nos jours...), cette fermeté momentanée devient "vous auriez été sérieusement malmené", ou quoi qu’il ait pu dire.
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          (Il n’a pas dit malmené, mais quelque chose de beaucoup plus précis.)

          Ici qui peut être d’accord avec vous ?

          Bien sur, il y a des mots professionnels
          Mais interpellation n’en est pas un.
          Confondre interpellation et interpellation musclée n’est pas une erreur ... c’est une faute (professionnelle)
          Nous sommes ici au coeur de la relation entre le citoyen et les forces de "l’ordre".

          Bien sur, entre eux, les gendarmes peuvent, et c’est tout à fait normal, avoir des codes, des expressions, des appropriations particulières,
          mais lorsque le jeune gendarme en vient à ne plus connaître le véritable sens d’un mot qui est au coeur même de son métier, on peut s’interroger.

          Pour le gendarme Txxxxx un interpellé semble nécessairement à terre et roué de coups.
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          Toute parole est susceptible d’erreur, tout être humain est faillible. Que cette personne en particulier ait eu un comportement anormal, on l’admet volontiers (encore qu’on ne dispose que d’une version : la vôtre). Mais encore une fois, c’est une personne, pas l’institution.

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          En aucun cas je ne prête à l’instution le comportement de cette personne.

          Mais on peut légitimement se demander si la pression de l’institution sur ces acteurs clés de la nation n’est pas excessive.
          Certains excès de mots comme la tolérance zéro et certaines pratiques d’évaluation ne peuvent que provoquer, notamment chez les jeunes, une pression qui n’est pas saine et peut conduire à des excès et débordements.

          <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
          La généralisation, à mon sens, fait le lit de l’extrémisme. Un peu comme si j’attaquais l’institution "Éducation Nationale" pour les coups de règles d’un prof, ou les insultes d’un autre, ou l’alcoolisme chronique d’un troisième (un peu plus hors-la-loi que le bouillant gendarme, il me semble...). Vous seriez le premier à trouver cela disproportionné, et vous auriez raison. Ces trois expériences, personnelles, ne m’ont pas poussé à remettre en cause cette institution, parce que je les classe comme faisant partie du facteur humain (grandes causes, petits travers). C’est mon choix : je n’ai gardé presque que des bons souvenirs de l’école, comme quoi on se fait les idées qu’on veut.
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          Encore une fois les deux sont distincts dans mon texte.

          Ce que vous avez évoquez fait parti des mes soucis quotidiens et c’est aux acteurs même de l’éducation nationnale de s’assurer à l’interne que de tels excès ne perdurent pas (et dans l’établissement où je suis c’est un travail constant)
          Celui qui critique mon travail, et accepte un retour de ma part, me rend service, et me permet d’ajuster et d’améliorer ma pratique autant que je le peux.
          Il est donc du devoir du citoyen d’éviter qu’une personne n’acquiert une confiance excessive mal placée, et sache mesurer ce qui lui est nécessaire pour progresser et dans son activité professionnelle, autant pour l’usager que pour elle-même.
          A condition bien sur que l’écoute de l’autre soi possible, ce que je n’ai pas senti en face de moi chez une personne que la moindre de mes paroles excédait.


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          Réglez votre problème avec CE gendarme, allez en justice s’il le faut. Mais étendre ce cas à un dysfonctionnement global, recueillir "l’inquiétude" et "la rancoeur" des gens, c’est aller un peu loin, non ? On est très loin de voir des gens s’entasser dans des bateaux pour fuir notre pays, il me semble ; c’est même tout juste le contraire. C’est une belle preuve de la reconnaissance internationale de la santé de la démocratie France.
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          C’est bien ce que j’ai l’intention de faire , merci.
          Ici nous ne recueillons pas, nous échangeons et j’écoute ce que vous avez à dire à ce propos.
          Y compris cette dérive qui viserait à une conclusion du type "contentez vous de ce que vous avez ailleurs c’est pire"
          Citoyen c’est acteur de la cité.

          Le rapport que vous faites entre l’attrait de la France et cet incident est de l’ordre de ce que vous condamnez.

          Ce n’est pas parce que tout irait bien en France (hypothèse) qu’il faudrait ne plus prendre en compte un dysfonctionnement ... à sa mesure bien sur !

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          À trop vouloir crier au loup dès qu’on voit poindre un début d’oppression (le mot est fort, c’est volontaire), nous en perdrons notre crédibilité le jour (que je souhaite ne jamais voir arriver) où ce serait vraiment nécessaire. Mais ce jour-là, il y aurait des risques à venir écrire ici, alors je suis certain qu’il y aurait bien moins de monde...

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          Qui parle d’oppression ?

          Il serait dommage qu’on ne puisse plus évoquer un sujet, un fait, sans nuance ?

          Nous somme ici au niveau d’un petit quotidien, et la question est précisément de s’interroger sur ce qui se retrouve (ou pas) ici ou là, et les éléments qui pourraient, au niveau de la personne, ou au-delà être des agents générateurs de ce type de situation.

          Je n’ai pas de réponse
          mais de grâce ne noyez pas le poisson (sourire)²


        • Le bateleur Le bateleur 19 janvier 2009 21:04

          A propos du commentaire : (il semble que les indexations se fassent mal)

          "ça se discute : en région parisienne, si vous avez simplement l’idée de fair remarquer poliment à un policier un excès de zèle, ou une procédure abusive, c’est automatiquement qualifié en outrage à agent.
          Et très souvent, il y a provocation pour avoir le motif ’outrage’ je ne suis pas noir, pas bronzé, pas jeune, propre sur moi, et malgré ça, je bénéficie parfois de ce traitement de faveur, simplement en regardant ce qui se passe dans des contrôles au faciès systématiques, et en refusant de circuler, je considère que j’ai le droit de stationner sur lez trottoir comme n’importe quel piéton."

          Cette question de "l’outrage à agent" est aussi de l’ordre du vocabulaire mal employé
          et ici c’est tout à fait intentionnellement.

          (on sort ici bien sur de l’évènement que j’ai donné pour aller sur les pistes du questionnement)

          Les rapports entre les personnes se dégradant (et la pression mise sur les gendarmes ne peut que l’agraver) on en vient bien plus vite au recours à la loi dans une forme qui n’a plus rien d’humain.

          Les mots détachés de tout contextes deviennent des absolus
          ainsi en est-il de "l’outrage"

          Il serait bien que les personnes concernées se rendent compte qu’ils s’éloignent progressivement de leur fonction (au moins dans son esprit)
          J’ai vu en Italie des gendarmes parler, plaisanter, ou rire, bien souvent
          Cela ne leur retire en rien leur autorité.

          En France, j’ai le sentiment (peut-être à tort ?) qu’un fossé se creuse.


        • Philou017 Philou017 19 janvier 2009 22:52

          Les flics ont de plus en plus tendance à mettre un outrage à agent au premier pretexte venu. Je trouve cela scandaleux. Et les juges donnent toujours raison à la Maréchaussée.

          Une dérive honteuse.


        • Robert M Robert M 19 janvier 2009 22:56

           Je ne parviens pas à répondre directement au commentaire. Un petit dysfonctionnement du site ? Peu importe. Ceci est un commentaire en réponse au commentaire de l’auteur de 19h55 (qui lui était en réponse au mien).

          Je ne m’en prends pas à vous, ni à ce que vous dites ; ou, du moins, le terme est un peu fort smiley. J’exprime une opinion différente. J’ai bien vu dans les points négatifs qui s’accumulent au bas de mon commentaire que ça déplaît à certains, aussi je vous remercie d’en avoir perçu le côté constructif. 

          Je suis obligé de revenir sur un point ou deux.

          Vous dites ne pas étendre à l’institution ce que vous reprochez à un seul homme, mais votre phrase, dans le dernier paragraphe : "la rancœur éprouvée face à ce qui semble être une machine à piéger et attraper le citoyen moyen", sous-entend que cette institution cherche à piéger les citoyens, qui en éprouveraient donc une juste colère. Et ça, ce n’est pas très juste. J’ai bien conscience d’être dans un endroit où je ne vais pas faire l’unanimité (je vois bien certains commentaires...), mais tout de même. Il me semble qu’il y a bien des choses dont nous devrions nous indigner, bien des injustices flagrantes que nous devrions combattre, avant de creuser le fossé qui, je suis d’accord, sépare le citoyen de ses forces de l’ordres (mais pour des raisons bien différentes, et hors-sujet). Dans leur ensemble, ces gens passent tout de même pas mal de leur temps, sacrifient leur confort, prennent des risques, pour notre sécurité ; la police de la route, et ses inévitables confrontations avec les citoyens, représente je crois 20% maximum de leur activité. Le gendarme avec qui vous avez eu un différent a peut-être retrouvé une petite fille perdue la semaine dernière, et évitera peut-être un suicide la semaine prochaine. Sans verser dans le sentimentalisme, je dois souligner cet aspect parce qu’il représente aussi cette réalité globale qu’est l’institution. Alors d’accord, le citoyen doit rester vigilant, mais sachons courageusement sortir du politiquement correct : attaquer, gentiment ou pas, les institutions et plus particulièrement les forces de l’ordre est un sport national, sans risque et tellement consensuel (tout est pardonné d’avance à celui qui se livre à cette rebellion confortable).

          Encore une fois, et pour résumer ma pensée, je trouve que votre phrase généralise le problème. Je vous cède volontiers qu’elle s’inscrit aussi dans une réflexion plus générale, mais avouez qu’une mésaventure avec une caissière ne vous aurait pas tant inspiré... smiley 

          Le mot "interpellation" EST au coeur de son métier, et signifie, DANS CE CADRE, "arrestation". Il est inutile de polémiquer sur la sémantique dans ce cas, c’est du pur sophisme. On peut le faire par plaisir intellectuel, mais aucun avocat ne vous suivrait sur ce terrain. Les subtilités du sens des mots ne sont pas le métier des gendarmes : on ne protège pas les gens avec des définitions.

          "Citoyen c’est acteur de la cité". On est d’accord là-dessus, évidemment. Mais, à mon sens, être acteur de la cité, dans votre cas, aurait été de ne pas venir exposer ce problème ici. Je n’en conteste naturellement pas le droit, cependant je pense que c’est jeter de l’huile sur le feu ; je parie (j’ai peut-être tort, c’est le principe du pari !) que vous ne seriez pas venu ici faire un article sur un comportement abusif de notre brave caissière ci-dessus, ni sur un différend avec un jeune de cité (contre lequel vous ne seriez pas allé en justice non plus, parié-je derechef).

          Vous dites : "Ce n’est pas parce que tout irait bien en France (hypothèse) qu’il faudrait ne plus prendre en compte un dysfonctionnement ... à sa mesure bien sur !" Encore une fois, je ne peux qu’être d’accord, mais encore une fois, on peut nuancer : des dysfonctionnements, il y en a. Des paquets entiers. Mais il y en a de plus dérangeants que d’autres ; des plus difficiles à contrer ; des moins consensuels ; des plus dévastateurs mais qui n’ont pas la sympathie de l’opinion publique ; des contre lesquels se battre n’est pas gagné d’avance. Et je ne range pas, mais alors pas du tout, le comportement de ce gendarme dans les priorités ; il est tout sauf anodin, mais pas prioritaire.

          Mon Dieu, l’heure ! Bonne nuit. 


        • Le bateleur Le bateleur 19 janvier 2009 23:09

          Il y a bien une distinction à faire dans ce que je destine d’une part à l’erreur momentanée d’une personne qui s’est emportée et que tout doit contrinuer à lui faire garder la tête froide
          d’une part
          et d’autre part une dérive tout à fait réelle et constatée.

          D’ailleurs, quand vous dites qu’il ne faut pas jeter de l’huile sur le feu
          c’est bien reconnaître qu’il y a le feu !

          Oui, les gendarmes sont utiles et je ne nie pas ce que vous dites
          par contre supposer qu’une arrestation se fait toujours avec violence
          (je vous épargne le regard furieux et l’expression du visage de mon interlocuteur)
          c’est une erreur grave que ne doit pas faire un jeune gendarme

          J’ose espérer que ce n’est pas sur ce quiproquo que repose son engagement dans les forces de l’ordre ...

          C’est donc lui rendre service que de lui rappeler
          Or il ne m’a pas été possible de me faire entendre
          d’où mon interrogation d’abord face au dictionnaire
          ensuite à mon entourage (des fois que je déraillerais (sourire))
          et pour finir ici même.

          Pour finir il me semble important de dire qu’on ne peut que juger les actes d’une personne
          et son expression à un instant donné
          en aucun cas je ne me permettrais d’émettre ... le type de jugement catégorique qui m’a été retourné.

          Il se trouve que j’étudie en ce moment avec des élèves une pièce de théatre de Brecht
          et que j’ai eu comme un coup à la tempe en m’apercevant qu’une réfléxion qui m’avait été faite figure quasiment en l’état dans une réplique 
          Loin de moi l’idée de généraliser
          mais un rapprochement qui se fait de lui même ... ça interpelle !



        • Gilles Gilles 20 janvier 2009 12:07

          Les faits d’outrage ont été mutliplié par deux depuis 2002

          L’avantage, c’est que ces faits sont tous élucidés et les coupables condamnés systématiquemlent (cause parole de flic assermenté) et du coup concourrent à de meilleures statistiques pour les flics


        • Trashon Trashon 19 janvier 2009 13:50

          Encore heureux que vous n’ayez pas eu à subir d’interrogatoire, les bottins n’existant plus, j’ai ouï dire qu’ils utilisaient les unités centrale d’ordinateurs au même besoin...... smiley


          • foufouille foufouille 19 janvier 2009 14:44

            heu........
            ils en sont encore a confondre l’ordinateur avec l’ecran


          • A. Nonyme Trash Titi 19 janvier 2009 15:20

            ... Ni une foufouille au corps (et ça fait plus mal quand il s’agit du corps enseignant).


          • zelectron zelectron 19 janvier 2009 17:18

            ... les gendarmes ? rarement bac+n ! pitoyables haires...
            au fond ceux d’entr’eux qui sont conscients sont extrèmements malheureux ou se font...
            mais il faut bien attraper les voleurs de poules...


            • Halman Halman 19 janvier 2009 17:24

              S’ils vous ont suivi et "interpellé", ce ne serait pas que vous l’avez quand même un tout petit peu grillé le stop ?

              M’est avis que si vous ne l’aviez pas grillé ils ne se seraient surement pas bougés pour vous choper.


              • Le bateleur Le bateleur 19 janvier 2009 21:19

                Réponse à Halman (IP:xxx.x2.255.244) le 19 janvier 2009 à 17H24

                <<S’ils vous ont suivi et "interpellé", ce ne serait pas que vous l’avez quand même un tout petit peu grillé le stop ?

                M’est avis que si vous ne l’aviez pas grillé ils ne se seraient surement pas bougés pour vous choper.
                <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<

                Ils venaient en face de moi, d’un chemin en contrebas et ne pouvaient en aucun cas apprécier le temps de mon arrêt au Stop. (je m’y suis arrêté)

                Ceci dit, je roule très très prudemment, ma consommation d’essence peut l’attester, et lorsque j’arrive sur ce Stop je ralentis ma voiture au début de la ligne droite en passant en cinquième puis en rétrogradant progressivement.
                Sur le trajet en question, (où beaucoup de jeunes se sont tués dont plusieurs de mes anciens élèves, mais sur lequel il y a très rarement des contrôles) trois véhicules m’ont doublé dont deux en franchissant une ligne blanche, de plus c’était un des jours de verglas. (J’habite en Lorraine)

                Je comprends tout à fait votre réaction, et je considère que la voiture est souvent une arme entre certaines mains,
                mais la politique de prévention qui consiste à
                mettre en place des signaux automatiques qui, à la longue créent du désordre (combien de fois un type qui venait de me doubler s’est rabattu devant moi à 80 alors que je n’avais pas bougé de 90)
                se poster aux endroits les plus juteux sans rapport avec les risques d’accident, pour faire du chiffre
                cette politique là n’est pas efficace
                voir pire.

                Elle agit sur le comportement des uns et des autres dans un sens qui ne favorise pas ce qu’on cherche à obtenir, sur le long terme.


              • Halman Halman 19 janvier 2009 17:28

                Moi aussi la maréchaussée j’ai du mal à la suporter.

                Mais je supporte encore moins les bagnoleux.

                En toute bonne foi devant les tribunaux ("c’est pas ma faute j’étais fatigué"), ils m’ont tué ma première copine et il m’ont handicapé à vie ma mère.

                Je serai flic, au moindre stop vaguement grillé, et hop la bavure direct.



                • Nobody knows me Nobody knows me 22 janvier 2009 10:10

                  Je serai flic, au moindre stop vaguement grillé, et hop la bavure direct.

                  Soyons heureux que vous ne gonfliez donc pas les rangs de leurs effectifs.


                • Halman Halman 19 janvier 2009 17:31

                  Un bagnoleux qui se fait choper et qui se la ramène sur un forum ou ailleur genre c’est pas ma faute, je ne supporte pas.

                  Faut assumer.

                   smiley



                  • maxim maxim 19 janvier 2009 17:32

                    allez tiens ,pour vous parler d’une mésaventure avec les forces de l’ordre.....
                    au milieu des années 60 ,nous étions une bande de copains et copines revenant à plusieurs voitures d’une soirée arrosée et prolongée jusqu’au petit matin ...

                    j’étais au volant d’une 403 Peugeot ,véhicule robuste d’alors ,mon copain qui en était le propriétaire était tellement "cuit"qu’il m’avait passé le volant ,nous faisions tous un peu les couillons avec les voitures ,il faut le reconnaitre ...

                    à un moment ,j’avais devant moi ,un "panier à salade " nom donné aux cars de flics ,avant ,c’était soit des tubes Citroen ,soit des fourgons Renault ,qui trimballaient les patrouilles ....

                    celui là ,un Renault avec sa cargaison de "poulets " soudain freina à un feu rouge qu’il nous masquait vu que j’étais collé derriére lui ,mais c’est là que ça se complique ,j’ai pas vu les stops ,et j’ai embouti par l’arrière la fourgonnette des Poulagas ,ce qui a relevé le marchepieds arrière ,et qui empêchait les flics de sortir ,vu que les deux portes qui s’ouvraient en poussant étaient bloquées !.....
                    le chauffeur ,et le chef de patrouille qui eux ont pu sortir poussaient des gueulements pas possibles " qu’est ce que c’est que ce bordel !!!!vous pouviez pas faire attention ,non ? "

                    les potes qui suivaient se marraient comme des malades et les gens qui allaient au boulot et qui attendaient le bus se fendaient la gueule aussi ,tandis qu’à l’intérieur du panier à salade ,les flics coincés gueulaient à leur tour qu’on les fasses sortir !

                    je pensais ,ah la vache ,ça va être ma fête !...même pas ,on a fait un constat ,pendant que les poulets en furie à l’arrière continuaient de pleurer leur mère ,et puis comme la 403 n’avait pas grand chose ,les pare chocs étaient en bonne ferraille ,on est repartis comme en 14 ,laissant la maison volaille avec ses poulagas coincés à l’arrière ,y’en a même qui nous ont traités de connards ,et qui nous montraient le poing !

                    heureusement qu’on est en République ,hein ?


                    • maxim maxim 19 janvier 2009 17:33

                      allez tiens ,pour vous parler d’une mésaventure avec les forces de l’ordre.....
                      au milieu des années 60 ,nous étions une bande de copains et copines revenant à plusieurs voitures d’une soirée arrosée et prolongée jusqu’au petit matin ...

                      j’étais au volant d’une 403 Peugeot ,véhicule robuste d’alors ,mon copain qui en était le propriétaire était tellement "cuit"qu’il m’avait passé le volant ,nous faisions tous un peu les couillons avec les voitures ,il faut le reconnaitre ...

                      à un moment ,j’avais devant moi ,un "panier à salade " nom donné aux cars de flics ,avant ,c’était soit des tubes Citroen ,soit des fourgons Renault ,qui trimballaient les patrouilles ....

                      celui là ,un Renault avec sa cargaison de "poulets " soudain freina à un feu rouge qu’il nous masquait vu que j’étais collé derriére lui ,mais c’est là que ça se complique ,j’ai pas vu les stops ,et j’ai embouti par l’arrière la fourgonnette des Poulagas ,ce qui a relevé le marchepieds arrière ,et qui empêchait les flics de sortir ,vu que les deux portes qui s’ouvraient en poussant étaient bloquées !.....
                      le chauffeur ,et le chef de patrouille qui eux ont pu sortir poussaient des gueulements pas possibles " qu’est ce que c’est que ce bordel !!!!vous pouviez pas faire attention ,non ? "

                      les potes qui suivaient se marraient comme des malades et les gens qui allaient au boulot et qui attendaient le bus se fendaient la gueule aussi ,tandis qu’à l’intérieur du panier à salade ,les flics coincés gueulaient à leur tour qu’on les fasses sortir !

                      je pensais ,ah la vache ,ça va être ma fête !...même pas ,on a fait un constat ,pendant que les poulets en furie à l’arrière continuaient de pleurer leur mère ,et puis comme la 403 n’avait pas grand chose ,les pare chocs étaient en bonne ferraille ,on est repartis comme en 14 ,laissant la maison volaille avec ses poulagas coincés à l’arrière ,y’en a même qui nous ont traités de connards ,et qui nous montraient le poing !

                      heureusement qu’on est en République ,hein ?


                      • Gasty Gasty 19 janvier 2009 17:48

                         smiley smiley smiley J’adore les histoires à maxime.


                      • furio furio 19 janvier 2009 23:21

                        à mon avis ils t’ont laissé partir parcequ’ils étaient bourrés !!


                      • maxim maxim 19 janvier 2009 17:37

                        pour la modération ,je ne sais ce qui s’est passé ,veuillez retirer le doublon,

                        merci .


                        • eugène wermelinger eugène wermelinger 19 janvier 2009 17:57

                          Merci Maxim pour la petite histoire. Pour le doublon, mais voyons, tu voyais double comme en 60 !


                        • Halman Halman 19 janvier 2009 17:40

                          J’explique :

                          Ma copine était guide touristique dans un car. Assise près du chauffeur.

                          Un jeune qui venait de décrocher son permis poil lourd, tout content de lui allait montrer son nouveau camion à ses parents, en pleine Sarthe.

                          Hors, habitué de la région, il savait par expérience qu’à cette heure là sur cette départementale personne ne passait jamais.

                          Donc tout jouasse et content de lui il ne s’arrête pas au stop.

                          Et ma copine et le chauffeur du car et les premiers passager de se prendre le camion citerne en pleine gueule à 60 km/h.

                          Les pompiers nous ont dit qu’il ne restait plus que les jambes et le bassin à identifier pour "éviter ça à la famille". J’ai tout juste reconnu ses petites chaussettes roses.

                          Voilà.

                          Alors mon gars ton stop tu assumes et ta mésaventure à côté de ce que tu as risqué de faire c’est pinuts tu vois !


                          • Halman Halman 19 janvier 2009 17:45

                            Voilà, c’est malin, maintenant je suis tellement énervé que la première bagnole qui passe je la détruit joyeusement et je vais encore passer une nuit blanche.

                            Enculés de chauffards
                             smiley
                             smiley
                             smiley


                            • Halman Halman 19 janvier 2009 17:51

                              Ma mère c’est le même genre.

                              Sur une route à deux voie près de Nancy.

                              Elle rentre tranquillement de vacances dans sa petite R5 en rodage.

                              Et elle se prend une grosse Mercedes en pleine gueule.

                              Les pompiers l’on crue morte.

                              Un médecin témoin la voit bouger.

                              Elle se retrouve avec une hémiplégie à vie, un oeil mort, le système vestibulaire débruit, et des amnésies encore 25 ans après.

                              Le gars avec toute sa petite famille a doublé 3 semi remorques, en haut de côte, dans le brouillard, en virage, dépassement de ligne jaune.

                              Il ne pouvait donc pas voir ma mère arrivé.

                              Son excuse à l’enculé "j’étais fatigué j’étais pressé de rentré à la maison".

                              25 ans après j’ai toujours envie d’aller le voir et de le butter sauvagement.

                              Alors vous comprennez, quand vous ralez parce qu’on vous chope pour un stop plus ou moins grillé, me dites pas ça devant moi !!!!!!!!!!

                               smiley


                              • foufouille foufouille 19 janvier 2009 18:18

                                j’etais en mob et je me suis fait fauche par un 38 tonnes
                                le gars paye au tour a voulu eviter un tracteur tout en "parlant" a son boss
                                meme si je suis cense etre mort, je considere que tous les camions sont des chauffards


                              • foufouille foufouille 19 janvier 2009 18:20

                                lire "je considere pas"
                                un accident peut etre tres con


                              • maharadh maharadh 19 janvier 2009 17:55

                                @halman,
                                je regrette mais celà m’est arrivé également alors que le stop je l’avais marqué contrairement a ce qu’avait affirmé le pandorre cette injustice m’est arrivé il y a plusieurs années 3 ou 4 ans au début ou la maréchaussée avait pour consigne de faire du chiffre , devinez qui à eût raison au tribunal ?
                                La parole d’un simple quidam contre celle d’un gendarme si vous n’avez pas de témoins !

                                Ce genre de mésaventure n’est pas aussi rare que l’on veut nous le faire croire ! Des ripoux il y en à aussi dans les forces de l’ordre, je peux vous rappeller les détournements de stupéfiants il n’y a pas si longtemps à Strasbourg un OPJ avec la complicité d’une gréfière.

                                Sans vouloir jeter l’oprobre sur toute l’institution il y a aussi des personnels qui font bien leur travail mais il faut dire que le niveau en général n’est guère brillant.

                                Pour ma petite revanche personnelle quelques perles entendues dans cette institution :

                                Comme il devait être pris en charge au plus vite par un asile d’aliènes, il a été conduit à la gendarmerie.

                                Ses explications étaient si embrouillées que nous avons du le relâcher faute d’avoir la preuve que nous pouvions comprendre ses explications.

                                Quand le contrevenant a crie : Espèce de gros con ! dans son dos, le brigadier de service a aussitôt cru se reconnaître et a verbalisé.

                                L’homme a insiste pour nous présenter son préjudice qui ne mesurait en fait pas plus de dix centimètres...

                                Si l’appel n’a pas obtenu de réponse, c’est qu’il est parvenu au poste vendredi en fin de matinée alors que le permanent de service venait de partir se coucher comme tous les jours a la même heure.

                                En nous priant d’accepter ses excuses, l’homme nous affirma que ses injures etaient bien l’expression de sa pensée et que l’incident etait donc clos.

                                L’homme avait essayé de cacher l’arme dans ses bottes, malheureusement pour lui, il s’agissait d’un fusil dont la longueur dépassait.

                                Le plaignant, visiblement en état d’ébriete, prétendait s’appeler Jésus et signa le formulaire d’une croix.

                                Il est à noter que les deux véhicules sont entres en collision l’un avec l’autre exactement le même jour.

                                L’homme, qui etait aussi sourd que son épouse, ne semblait pas s’entendre très bien avec elle.

                                Le cadavre ne semblait pas en possession de toutes ses facultés.

                                Nous avons donc pu constater qu’il n’y avait rien a constater.

                                L’homme nous déclara qu’il avait effectivement frappé son adversaire avec la manivelle mais en faisant bien attention a ne pas lui faire mal.

                                Si nos gendarmes n’étaient pas intervenus, le viol n’aurait sûrement jamais eu lieu...

                                Le pendu est mort noyé. 
                                &#9;&#9;&#9;&#9;&#9;


                                • foufouille foufouille 19 janvier 2009 18:27

                                  tres drole

                                  on a aussi le type avait les mains attache qui essaye de s’enfuir en grimpant a un arbre
                                  la septieme balle de 9mm dans le dos l’en a empeche


                                • Le bateleur Le bateleur 19 janvier 2009 21:25

                                  Ce qui est effectivement insupportable c’est cette parole niée

                                  et qui est la même ici lorsque la personne a totalement tort, se fâche contre l’autre qui se retrouve à douter de lui-même.

                                  S’en suivent des rancunes avec des principes de compensations implicites
                                  ils m’ont fait ça ... je fais ça
                                  que j’ai souvent entendu.


                                • Yohan Yohan 19 janvier 2009 18:30

                                  C’est clair qu’avec les poulagas, il faut toujours faire profil bas, Sinon, les récalcitrants en prendront une dans les dents, les jobards iront au mitard, les contestataires en prendront une dans le blair et les donneurs de leçon en prendront une dans le f... smiley 


                                  • Le bateleur Le bateleur 19 janvier 2009 21:26

                                    laquelle est pour moi (sourire)²


                                  • ASINUS 19 janvier 2009 22:31

                                    heu c est une idée ou certains commentaires pue la haine de " l eduqué inférieur"
                                    "c est rarement bac+ ect...."
                                    et oui votre securité chere classe eduquée et celle de vos enfants absents des nos lycées
                                    elle est assuré par nos enfants a nous les moins eduqués "petits flics petits gendarmes petits fonctionnaires" comme parfois sous vos propos d educateurs eduqués de savant disposants du savoir de profs donneurs de leçons on sent la morgue de la petite noblesse bienpensante de notre republique monarchique mercantile , salauds de gardiens de l ordre ,
                                    vous etes si prompts a les denoncer a la moindre "bavure" reelle
                                    ou supposée et en plus ils se melent de vous Apprendre a vous ?
                                     vous qui bien sur dans vos classes ou vos belles envolées intellectuelles
                                    ne souffrez guere la contradiction

                                    yep


                                    • Mouche-zélée 19 janvier 2009 22:45

                                      @ L’auteur

                                      Il faut regarder COPS sur la TNT ça donne une idée assez précise de là où nous allons .
                                      Puis c’est amusant de voir comment sont traités les petites gens dans un pays où un type qui détourne 50 milliard de dollars est laissé en liberté .

                                      Pensez aussi aux quartiers VIP dans les prisons Françaises au cas ou vous pensez que nous sommes tous égaux devant la loi ....

                                      Faire écrire votre propre vocabulaire est quasiment un outrage à agent, avoir de notions de droit là c’est carrément de la rebellion !
                                      Je suis pour des dépositions filmées de A à Z, à 100%, des PC il y en a dans tous les commissariats, les web cam et les micros ça ne coûte pas une fortune .
                                       smiley


                                      • Céline Ertalif Céline Ertalif 19 janvier 2009 22:48

                                        Bonjour,

                                        Je vois beaucoup de gendarmes dans ma mairie. Et donc, la plupart du temps, en cas de contrôle, quand les gendarmes me connaissent ils ne m’embêtent pas beaucoup... Petit privilège.

                                        Question généralisation, mon sentiment est que la proportion de gendarmes optus tapant avec deux doigts et correspondant aux descriptions que l’on trouve dans je ne sais plus quel album des Bidochons a tout de même beaucoup baissé.

                                        Ce qui me paraît le plus intéressant, au travers de ce témoignage, c’est le poids de la parole d’un simple gendarme dans son rôle de représentant de l’ordre public. C’est le genre de métier où les imbéciles sont très dangereux, et d’abord pour leur hiérarchie. Pour assurer l’ordre public, il faut dominer la situation et cela passe en premier lieu par une bonne maîtrise du flic dans sa relation à l’autre. J’ai travaillé avec différents gardiens de police municipaux dans plusieurs communes, ma conclusion : quand on en a un bon, c’est toujours un type capable de comprendre une situation, de calmer, d’expliquer avant de sanctionner. J’ai la chance d’en avoir un comme ça en ce moment et c’est... reposant !

                                        C’est évidement une catastrophe d’envoyer les agents les moins capables dans les quartiers difficiles. C’est sûrement une bonne idée de mettre les moins malins plutôt à Jarny plutôt qu’à Vandoeuvre ou à Vénissieux. Moi, je dis ça dans l’intérêt public smiley


                                        • Le bateleur Le bateleur 20 janvier 2009 00:06

                                          Merci pour la campagne (sourire)²

                                          Oui
                                          mille fois d’accord
                                          ce n’est l’intéret de personne que la machine ne tourne pas rond et crée du dissentiment.

                                          Or ce dissentiment je l’ai percu très vif autour de moi lorsque j’ai évoqué ma petite histoire
                                          chacun avait un évènement très récent à évoquer
                                          et qui lui restait (à tort ou à raison) en travers de la gorge.

                                          Comme disait Pierre Bellemare "il y a toujours quelque chose à faire"
                                          et là
                                          je crois que c’est ne pas mettre des tout jeune trop top en situation d’autorité non maîtrisée par un supérieur en direct ou en différé.
                                          Difficile, avec la concurence sauvage qui s’organise par le biais de la promotion aux résultats ici comme ailleurs.

                                          Sinon,
                                          oui
                                          la compétence a augmenté
                                          mais il y a un mais
                                          cela renforme le sentiment de confiance voir davantage
                                          et cela donne parfois le type d’assurance abusive que j’ai rencontré ce jour là


                                        • furio furio 19 janvier 2009 23:26

                                          et puis quand tu es gendarme avec 3 neurones de plus tu peux devenir policier !


                                          • furio furio 19 janvier 2009 23:30

                                            Bon Le Bateleur, je suis lorrain, j’ai été pion et il vaudrait mieux que tu payes ton amende et basta ! 3 points et 4 en moins et terminé. Impossible de discuter avec cette famille là ! J’ai chopé 155 euros d’amende pour avoir "anticipé" un feu....en vélo ? Mon fils 90€ pour avoir roulé sur le trottoir. Tu vois des abus y en a !! ALLEZ A+ 


                                            • Pourquoi ??? 20 janvier 2009 07:52

                                              Les incidents de ce genre se multiplient depuis quelques temps. Leur arrogance devient palpable.

                                              Quand ils vous contrôlent et qu’ils ne trouvent rien à vous repprocher, on sent qu’on frôle l’outrage.

                                              La question est : pourquoi ? Calquent-ils leur comportement sur celui de leur chef suprême ? Les prépare t-on à adopter le comportement qui doit être celui des forces de l’ordre sous une bonne dictature ?

                                              Il n’y a pas que les simples petits abus des gendarmes de campagne. Regardez donc l’attitude des CRS dans les dernières manifs. Il y a eu plusieurs articles sur ce sujet ici-même...

                                              L’ensemble devient bien inquiétant.


                                              • Fergus fergus 20 janvier 2009 09:34

                                                Cette histoire m’en rappelle une autre par le côté obstiné du fonctionnaire. Ayant un jour perdu mon sac à dos sur une falaise de Belle-Ile durant une pause (il avait été emporté par une sorte d’énorme vague scélérate), je suis allé à la gendarmerie pour faire une déclaration de perte. J’ai eu affaire à un type borné qui refusait de m’établir cette déclaration au motif que je n’avais plus de pièce d’identité. Et pour cause : j’avais perdu mes papiers, mon fric, mon billet de retour en bateau et les clés de ma bagnole ; il ne me restait que mes fringues à l’hôtel. Il a fallu l’intervention du chef pour que le gendarme cède.

                                                Par chance, ils ne sont pas tous comme ça, il y a même des types remarquables dans la police et la gendarmerie. Le problème, c’est qu’on laisse trop souvent les plus obtus au contact du public faute peut-être de pouvoir les affecter à des tâches de terrain.


                                                • Mouche-zélée 20 janvier 2009 10:56

                                                  Pourquoi ne pas proposer que TOUTES les dépositions soient filmées, il est vrai que le vocabulaire a une importance capitale dans une déposition .

                                                  Il est possible de faire ou défaire une instruction dès la déposition, maximiser ou minimiser.
                                                  Pour que la place au doute et à la subjectivité n’existent pas il faut filmer TOUTES LES DEPOSITIONS !


                                                  • Robert M Robert M 20 janvier 2009 11:28

                                                     

                                                    Encore une fois, on constate que le triumvirat de la pensée unique, du consensus mou et du politiquement correct a pris le pouvoir.

                                                    Observons les commentaires : ceux qui emportent le plus de points sont ceux qui vont complaisamment dans le sens d’une critique stérile des forces de l’ordre. Et "flics" par ici, "poulets" par là, avec tous les sous-entendus voire les insultes directes qui vont avec. C’est facile, c’est universel, c’est tellement confortable.

                                                    Comme je vous comprends, les commentateurs : on est bien, tous ensemble, à rigoler des mêmes avis, à laisser la porte fermée à celui qui n’a pas le même avis, qui ne fait pas partie du groupe. C’est beaucoup plus facile que de laisser entrer l’opinion différente, de réellement dialoguer, avec de vrais arguments, et d’en tirer du positif. C’est l’effet de meute, c’est humain, c’est banal, mais c’est mortifère. Préférons le risque !

                                                    De mon côté, pour une première intervention sur Agoravox, je repars enrichi de pensées différentes (je parle ici de l’auteur, avec qui un dialogue a pu se nouer), je repars même avec un point de vue légèrement changé. Je garde mon opinion, mais elle s’est émaillée de facettes, enrichie de nuances, de l’expérience de quelqu’un d’autre, qui voit les choses différemment.

                                                    En revanche, je repars un peu écoeuré des commentaires insultants pour les forces de l’ordre (je m’attendais vraiment à autre chose ici), mais surtout écoeuré par le fait que tenter d’exprimer les choses en nuances, de réfléchir, de taquiner en lançant des petites piques, de dialoguer, en fait, n’amène que des points négatifs au bas de mes commentaires, tandis que les points positifs s’accumulent joyeusement au bas d’un jeu de mots douteux. Franchement, je m’attendais à autre chose... 

                                                    Je veux attirer votre attention, chers commentateurs, sur le fait que, même quand on se croit dans le juste (et je ne juge pas, je ne sais pas qui est réellement dans le juste), on peut être intolérant envers les autres. Condamner un comportement, et avoir le même. Pester contre les flics qui sont imbuvables, et être exactement comme eux. Prendre conscience de ça, c’est vraiment progresser, avancer, construire, aller vers l’individuation de la pensée. 

                                                    Personnellement, n’avoir que des avis semblables au mien ne m’intéresse pas. Même, ça m’énerve. C’est de la diversité que naît la richesse. J’ai longtemps évolué dans un milieu fermé, où l’auto-satisfaction est permanente ; on a l’illusion d’être dans le vrai, on en rajoute, on peut dire n’importe quoi, on aura toujours raison. Et ceux qui viennent dire autre chose, on les brûle, plus ou moins gentiment.

                                                    Puis j’ai découvert que la différence de vues, les échanges parfois durs, pouvaient mener vers une autre dimension, construire quelque chose de protéiforme, fait de toutes les pensées, tous les avis, tous les élans. Pas de condamnation, pas d’anathème. Des empoignades, des engueulades, oui. Mais aucun rejet. Quelque chose comme, par exemple, les discussions Ferry - Julliard, le matin sur LCI : de purs moments de culture, d’échange, de joutes verbales, de désaccords, mais tout ça dans un profond respect de l’autre. 

                                                    Bref.

                                                    À l’attention des commentateurs (comme l’était d’ailleurs presque tout ce com) : repliez mes coms si ça vous chante. Moi je vous dis qu’il y a mieux à faire. Et au sujet de vos jeux de mots et insultes à l’égard des forces de l’ordre, j’ai envie de vous dire : "C’est un peu court, jeunes hommes" !

                                                    À l’attention de l’auteur : j’ai l’occasion, dans mon métier, de recueillir souvent les états d’âmes de quelques gendarmes. Ce que vous reprochez à celui-ci, et qui est justifié, n’est rien à côté de ce que eux, encaissent quotidiennement de la part de gens comme nous, plus occupés à leur chercher des poux sur la tête qu’à lutter à leurs côtés, au moins en pensée, contre les vrais dangers. Ils passent leur temps à composer avec leur fierté, à ravaler leur rancoeur. Ils ne se permettraient jamais de porter plainte pour des vétilles. Ils sont, croyez-le ou non, pieds et poings liés devant l’adversité, et pas le contraire ; c’est ça qui rend les plus fragiles agressifs, et rien d’autre. Si vous allez en justice, ce qui ne sera qu’anecdotique pour vous, ce gendarme perdra peut-être sa place, parce que la justice à deux vitesses ne lui fera aucun cadeau, et sa hiérarchie encore moins. Vous dites qu’il y a un fossé entre les forces de l’ordre et nous, et je suis d’accord. Alors comblons-le au lieu de le creuser. Si ce fossé existe, c’est au moins autant de notre faute que de la leur : ils font leur boulot correctement, dans leur majorité, mais doivent au quotidien composer avec une foule de comportements que nous n’accepterions jamais s’ils venaient d’eux. Incroyable paradoxe d’une société où on s’en prend à ceux qui nous défendent mais ne peuvent se défendre eux-mêmes, au lieu de nous en prendre à ceux qui nous font réellement du mal. Et je ne parle pas du taux de suicide, qui est particulièrement élevé dans leur institution : ça n’intéresse personne. Tout ceci pour vous dire qu’à mon sens, il serait plus citoyen de demander un entretien avec le supérieur de ce gendarme, en sa présence (ce sera déjà un bien gros souci pour lui, croyez-moi), puis de passer l’éponge après lui avoir dit ce que vous avez sur le coeur. Cela entraînera plus d’effets positifs. smiley 


                                                    • Le bateleur Le bateleur 20 janvier 2009 11:53

                                                      Pour compléter votre point de vue qui apporte d’autres éléments à cet échange,
                                                      il arrive qu’on dise à l’enseignant que je suis
                                                      "Ce doit être dur votre travail avec les enfants qui sont de plus en plus ..."
                                                      je me permets en général de les arréter là en disant
                                                      "Pas plus dur que le travail de tous les autres qui sont en relation avec du public, comme les caissières, les gens à différents guichet, les conducteurs de bus, les gendarmes,
                                                      nous souffrons tous de l’agressivité montante des uns vis-a-vis des autres,
                                                      de cette difficulté croissante à supporter le rapport à l’autre qui se renforce des expériences quotidiennes de ce même durcissement".

                                                      Oui gendarme est un boulot difficile, ceux qui le font sont en tenaille entre un public et une direction de plus en plus exigentes pour des raisons de disparition de la marge
                                                      cette marge où l’on peut échanger
                                                      où l’on peut prévenir afin de guérir
                                                      au-lieu de mettre en place trop systématiquement (ici ce sont les orientations qui en décident) des mécanismes à crans et à cliquets.



                                                    • Mouche-zélée 20 janvier 2009 11:55

                                                      Robert M

                                                      Votre commentaire est fort à propos.
                                                      D’accord avec votre modérato, que pensez-vous de filmer l’intégralité des dépositions ?

                                                      Vous n’êtes pas sans savoir ce que signifie le mot corporatisme, comme disait Coluche "pour aller porter plainte contre la police il faut d’abord aller dans son commissariat ..."

                                                      Là bas, à qui profite le rapport de force d’après vous ?

                                                      D’accord ce n’est pas un métier facile du tout, ils supportent des choses insupportables mais ce n’est pas la peine de le faire payer à ceux qui n’y sont pour rien.
                                                      J’aurais pu y aller de ma petite histoire également mais je ne l’ai pas fait .
                                                      L’image de la police a bien changé par rapport à la carricature d’il y a 20 ans, non ?

                                                      Si nous voulons parler de justice il faut en reprendre les bases données par Aristote dans "éthique à Nicomaque", c’est un ensemble dont le plus important est la sagacité .
                                                      La compréhension et l’acceptation de la punition qui se doit être proportionnée.

                                                      A grands pouvoirs grandes responsabilités, avoir dans les mains un témoignage, une déposition ou un dossier d’instruction est un grand pouvoir .
                                                      Il est possible de formuler les phrases d’une façon plus ou moins favorable, le jour où les policiers prendont une déposition mot pour mot ...
                                                      C’est bien là l’essentiel, une déposition doit être la copie conforme des propos de celui qui dépose, sinon ce n’est pas une déposition mais une traduction plus ou moins fidèle.


                                                    • bob 20 janvier 2009 12:06

                                                      @ Halman,

                                                      Sachez neanmoins que les chauffards sont toujours d’actualite. Cela vous fera peut etre plaisir de savoir qu’apres un certains nombres de victimes, ces fous du volants atterissent dans un fosse et se retrouvent dans un etat aussi impressionnant que votre mere.
                                                       


                                                      • bob 20 janvier 2009 12:15

                                                        La mechancete des "flics" est devenu proverbiale chez les BOBOs bien en securite derriere leur lourde porte en chaine. Elle a le merite d’exister notemment lorsque ces memes BOBOs se retrouvent dans une situation penible et que des lois dictatoriales (la leur) doivent etre instituees pour "les retablir dans leur bon droit". Le BOBO est pour la liberte, la sienne, et la police est un frein ( souvent imagine) a leurs aspirations. Les forces de l’ordre s’attaquent davantage au petit peuple qu’aux individus aises.

                                                        Concernant l’auteur, cette mesaventure prouve que vous etes tombe sur un cas special. Les individus speciaux doivent etre consideres avec la plus grande vigilance car leur reaction est toujours imprevue. Cela depasse malheureusement le statut de policier pour s’inscrire dans un cadre societal bien plus large.


                                                        • Gabriel Gabriel 20 janvier 2009 12:22

                                                          Salut le bateleur .

                                                          Avec une arcane comme la tienne qui représente Hugues le premier des 23, comment peux-tu te laisser monter sur les pieds de la sorte ! "humour bien sûr" .

                                                          Désolé de t’avoir interpellé, ou plutôt dérangé, quand on interpelle quelqu’un en principe on s’excuse pour le dérangement causé, si dérangement il y a bien sûr .

                                                          Ex : j’interpelle une persone pour lui démander l’heure, après que la personne m’ai répondu je lui dit, si je suis une personne polie :

                                                          Merci et désolé pour le dérangement !

                                                          1) Interpeller : adresser la parole à quelqu’un pour lui demander quelque chose.

                                                          2) Demande d’explication adressée à quelqu’un. 


                                                          A en croire les gendarmes, les dictionnaires ne racontent que des bêtises !

                                                          Interpeller : Mettre une personne hors de nuire, l’humilier devant plein de monde dans une rue et pourquoi pas devant ses enfants comme ce fut le cas il n’y a pas très longtemps pour un journaliste, lui il ne s’est pas fait interpeller à la façon du petit Robert ou du dictionnaire Hachette de 2001, lui il s’est fait humilier, enfin interpeller pour d’autres .







                                                          • Robert M Robert M 20 janvier 2009 12:43

                                                             @ Mouche-zélée : personnellement, je suis entièrement pour la déposition filmée. C’est comme l’arbitrage filmé au rugby : en cas de contestation, recours aux caméras, et point à la ligne. Mais si je suis pour, c’est autant dans l’intérêt des forces de l’ordre que dans celui des citoyens. 

                                                            Toutefois, je comprends les forces de l’ordre quand elles sont réticentes à la vidéo : on ne parle pas à un malfrat comme si on était dans un salon ; on n’obtient pas de résultats avec un dealer sans lui mettre une pression énorme ; et cette pression, est-elle filmable sans que quelqu’un crie à la violation des droits de l’homme ? 

                                                            C’est certain que le rapport de force dans un commissariat profite aux policiers, de prime abord. Mais il a vite fait de s’inverser en cas de simulation de maltraitance de la part du gardé à vue (c’est courant). Donc encore oui à la vidéo, pour la protection des deux partis en présence. 



                                                            @ Gabriel. Le cas dont vous parlez a été largement diffusé dans les médias, auxquels vous faites abondamment référence pour votre commentaire. Mais ce qui est passé grandement inaperçu, c’est le témoignage d’un policier qui a participé à l’opération : quelques lignes, une pages ou deux, par-ci par-là. Encore un exemple de jet d’huile sur un feu. On ne peut pas trop vous en vouloir, vous êtes victime de la désinformation courante (qu’on ne tolérerait jamais chez les flics, c’est ça qui est drôle) ; ou plutôt si, on peut vous en vouloir de gober la version journalistique (donc la Vérité, puisqu’elle passe chez Chazal), et de vous priver consciemment de votre capacité d’analyse. Encore une fois, on prend les choses comme on est, un point c’est tout ; on entend ce qu’on a envie d’entendre ; on trouve partout et dans tout des preuves que ce qu’on pense est juste. Il est bien plus difficile de voir les choses comme elles sont, de connaître suffisamment les choses pour pouvoir filtrer ce qu’on en voit, ce qu’en disent les lamies, et pouvoir, à l’occasion, faire évoluer son point de vue.


                                                            • foufouille foufouille 20 janvier 2009 17:21

                                                              quand la flicaille est coupable, la video se perd


                                                            • Le bateleur Le bateleur 20 janvier 2009 18:54

                                                              Ce qui a surtout choqué dans l’interpellation musclée évoquée ici
                                                              c’est le fait que ce soit une personnalité de la presse.

                                                              Un citoyen lambda, ou même un SDF n’aurait pas occasionné autant de ramdam.

                                                              Sinon
                                                              à propos de mes pieds
                                                              oui bien sur, je les défends

                                                              Je reçois encore de temps à autre un commandement d’huissier pour un PV a reconnu abusif mais que mes divers interlocuteurs se refusent d’annuler (ils ont des ordres venus d’en haut !)

                                                              C’est précisément parceque par exemple j’ai demandé un exemplaire de ma déposition (refusé) ou la version du gendarme (refusé) ou qu’on respecte mes propos
                                                              J’ai tout de même du la première fois signer une phrase qui n’était pas de moi, le gendarme venait de téléphoner qu’il arrivait dans 10 minutes et il était déjà passablement énervé.

                                                              Il est difficile de défendre ses droits sans que l’on croit qu’il s’agit simplement de mauvaise foi et du désir de géner pour géner.

                                                              La lucarne du dialogue est parfois assez étroite.

                                                              Parfois par contre elle donne l’occasion de rencontrer des gens d’armes humains (je pense que cela doit comme pour nous dépendre aussi du réveil et des circonstances de la vie) qui vont jusqu’à intégrer la notion de prévention et de conseil, et n’usent pas systématiquement comme on l’exige d’eux, du papier de couleur.

                                                              A ceux là, je tire mon chapeau, ils contribuent à garder un souhaitable ... possible.


                                                            • Robert M Robert M 20 janvier 2009 12:54

                                                               

                                                              @ zelectron. Combien faut-il d’années après le bac pour écrire "haire" à la place de "hère" ? smiley


                                                              • zelectron zelectron 24 janvier 2009 00:35

                                                                @Robert M
                                                                Le loup et le chien de Jean de la Fontaine. ... Cancres, haires, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim...
                                                                Je vous accorde que l’orthographe plus communément admise est bien hères, mais c’est aussi un clin d’oeil...


                                                                • Le bateleur Le bateleur 24 janvier 2009 09:33

                                                                  En matière de conclusion à l’article
                                                                  A présent, lorsque je vois une voiture des gens de l’ordre
                                                                  juste par précaution (sourire)² car je n’ignore pas qu’ils sont divers et variés
                                                                  mais parce que j’en connais qui ne me réussissent pas
                                                                  je gare mon vhicule sur le côté après avoir mis mon clignotant
                                                                  et les laisse passer.

                                                                  Bien sur, il ne s’agit en aucun cas d’une suggestion à généraliser (sourire)²²



                                                                  La couverture de télérama de cette semaine
                                                                  résume d’ailleurs très bien le fond de ma pensée

                                                                  Une couverture qui fait un tabac


                                                                  • Robert M Robert M 24 janvier 2009 13:19

                                                                     

                                                                    @ zelectron. Après vérification, c’est en effet une forme ancienne du mot, qui existe encore mais ne signifie pas la même chose. Mais en tout cas je l’ignorais, et vous l’accorde bien volontiers. smiley

                                                                    Mais, je n’adhère pas pour autant à votre commentaire !

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