"Enfin la question finale qu’il se pose est si le peuple a effectivement envie de ce changement quitte à faire des efforts importants ou préfère vivre sous le contrôle totalitaire intégral vers lequel on s’orientera fatalement."
Eh oui, c’est si commode de laisser tomber la si angoissante liberté pour la rassurante sécurité... C’est Alexis de Tocqueville qui parlait de "trouble de penser" et de "peine de vivre" :
"Au-dessus d’eux [les peuples démocratiques] s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?"
Effectivement le remède c’est l’éducation...
Allez donc savoir pourquoi les réformes successives de l’éducation nationale vont dans le sens d’exigences toujours moindres...