• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Krokodilo

sur Le 112, trop méconnu des Européens selon la Commission


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Krokodilo Krokodilo 12 février 2009 14:44

Un message de votre part sans insulte ni grossièreté est-il si rare que vous ayez besoin de le faire remarquer ?

Vu le nombre d’articles que j’ai faits qui tournent autour de cette questions de la barrière des langues, et vous en avez suivi plusieurs... je pense avoir déjà répondu à chacun des points que vous soulevez.

« L’espéranto n’"apporte" pas vraiement quelque choses de nouveau, certes on peut parler avec son voisin européen, mais on pouvait déjà le faire avant avec l’anglais, l’allemand, le français (suivant la personne en face) »

L’espéranto apporterait sa bien plus grande facilité, que j’estime au pifomètre (l’UE refuse de lancer une étude à ce sujet... niveaux en Eo, anglais et français après le même temps d’étude) à un facteur 10, ce qui veut dire accessible à la majorité de la population, même ceux qui ne font pas de séjours linguistiques, n’ont ni le temps ni l’envie ni l’occasion de pratiquer. Donner à tous les Européens ou presque la possibilité d’une langue véhiculaire commune, c’est créer une opinion publique européenne, un espace de débat, bref, c’est la démocratie, là où l’anglais-roi est l’injustice et l’éiltisme.

« Les médias s’intéressent très peu à Gnu/Linux, et pourtant ce système se développe. »

Justement, l’espéranto se développe, j’en ai donné de nombreux exemples. Simplement, la vie est une juxtaposition de microcosmes, chacun dans sa bulle ou son environnement professionnel, plus quelques liens avec d’autres cercles, mais finalement nous ne percevons qu’une fraction du monde. Le soutien par l’UE, ou la fin de cette autocensure des grands médias (sauf France Culture et France 3) donnerait un sérieux coup de pouce à la visibilité de l’Eo par les Français.
Il faut dire, car beaucoup l’ignorent, que la situation de l’Eo en France est différente de ce qu’elle est dans d’autres pays : non seulement, l’espéranto est enseigné en Chine dans certaines classes primaires, mais aussi à l‘université dans certains pays (Hongrie), et, en Pologne elle est une des langues d’un cours de linguistique comparée, depuis 11 ans je crois (Université Mickiewicz de Poznan, dirigé par Ilona Koutny).
La France, probablement du fait que nous sommes une des langues de travail de l’UE (sur le papier..), et une des langues de diffusion internationale, garde de grandes réticences envers l’Eo, en bon français, de la jalousie !

« Il est la langue de "travail" de très peu d’associations et d’organismes (j’entends par là de structures autres que celles dédiées à la promotion de l’esperanto). »

C’est exact, mais je pense que les associations humanitaires ou altermondialistes gagneraient à l’enseigner à leurs équipes et à l’utiliser en interne, mais pour l’instant c’est l’anglais, effectivement. Par contre, une entreprise semble en train de l’essayer entre ses filiales, j’en parlerai peut-être un jour !



Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès