A mon sens, chacun est libre de faire ce qu’il veut de son corps, et donc il n’y a aucune raison d’interdire la prostitution.
En revanche, celle ci doit se faire sans contrainte (macros, tromperie..) si ce n’est le choix de gagner de l’argent "autrement". Moi meme si j’étais une femme avec le physique d’une star du X, je suis bien sur que je prefererais gagner 10000 e par mois en taillant quelques pipes a des industriels ou des politiques dans dans hotels grand luxe, plutot que bosser 8 h par jours sur une chaine de montage de motorola ou en caisse chez leclerc, le tout pour 75% du smic et des horaires coupes : La, ce serait mon choix, meme si on peut s’entendre dire qu’il faudrait que les caissieres de leclerc gagnent toutes 10000e par mois : c’est un argument sans valeur, chacun sait que c’est une vraie utopie, et l’utopie ne fait pas achanger les societes : elle ne fait que faire rever les reveurs.
Mais la liberte des uns s’arrete la ou commence celle des autres. C’est pourquoi je comprend que l’on ne se rejouisse pas des "aller et venues" incessantes des clients autour des prostituees qui travaillent dans la rue, pres de chez soit, devant sa boutique, etc.. C’est inquietant, et ces clients de prostituees de rues ne sont effectivement pas forcement de bonne frequentation. Pourquoi feraient ils des efforts pour ca, puisqu’ils sont montres du doigt, alors qu’en fait ils ne font rien d’autre que de tres naturel : ils veulent avoir un rapport sexuel que notre societe ne leur permet pas d’avoir autrement. Ils ne sont pas forcement des criminels pour ca, plutot de victimes eux aussi - au moins autant que les prostituees elles memes ! Mais ca derange, ca fait desordre, c’est interdit, donc je comprend que certains voudraient que cela cesse..
On peut aussi se questionner sur la necessite de controles medicaux qui doivent etre renforces sur des professions a risque. On peut aussi penser qu’il serait normal de taxer (beaucoup !) les recettes des travailleurs sexuels, comme ceux des artistes qui ne produisent que du plaisir.
Pour toutes ces raisons, je suis partisant de l’existence de maisons closes (les "bordels" pour faire court) qui sont la seule reponse - a ma connaissance - a toutes ces questions a la fois. Je ne crois pas aux arguments d’effets retours multipliant les causes de ces ouvertures de bordels, tels que le decrit un commentateur : La prostitution de rue nait de l’inexistence de prostitution controlee (les bordels) et pas le contraire. Les problemes sanitaires, le controle de toxicomanie, le suivi social et psychologique (est ce bien un acte volontaire ?), la prise d’impots, le controle des clients, etc.. sont possibles en bordels, pas dans la rue. L’image de la prostitution elle vient ne vient que de son interdiction, alors que - comme le precise un autre commentatateur - la prostitution a toujours existé (y compris dans les civilisations les plus evoluees, ou au contraire les plus tyranniques), elle existe partout aujourd’hui encore.
Controler, c’est connaitre et mesurer : seul des etablissements declares et une organisation structuree peut permettre d’ateindre ces objectifs.
Ne parlons pas d’ailleurs seulement des femmes prostituees : Les bordels peuvent aussi accueillir des prestations masculines (a l’usage des clients des deux sexes). Les femmes subissent aujourd’hui des stress comme les hommes, et peuvent n’avoir aucun autre moyen pour obtenir les faveurs d’un homme que de lui proposer de le remunerer pour ca. La encore les controles sanitaires et psychologiques peuvent permettre de gerer bien mieux des situations de detresse humaine que la rue cache trop facilement.
Si les clients (je ne doute pas malgre tout que les hommes continueront a constituer l’essentiel de cette clientele) trouvent leur interet (Relation humaines, qualite des services sexuels, prix, hygiene, environnement, etc...) alors ils n’auront plus l’usage de prostituees de rues, qui disparaitront faute de clients !
La, evidemment, il faudra venir en aide a ces femmes qui n’ont pas le physique pour travailler en bordels (ou d’autres qualites attendues des clients) : mais elles seront plus facile a reconnaitre et a diriger vers les services sociaux adequats selon la cause qui les pousseraient a vouloir opter pour la prostituion malgre tout. Pour celles auront atteint l’age naturel de se retirer de la profession, j’espere que ce travail particulier leur aura permis de se remplir un bon bas de laine leur permettant de se reconvertir, comme doivent le faire tous les artistes qui ne savent plus donner de plaisir aux spectateurs ! La encore, le bordel doit permettre de fixer des tarifications minimum qui garantissent aux prostituees que la pratique de cette activité leur fournira une contrepartie (retribution, temps de travail, conditions, etc...) justifiant qu’il s’agit bien d’un libre arbitre et que le "jeu en vaut bien la chandelle".
27/02 20:18 - Romain Desbois
Certes mais ce n’est pas une raison pour toutes les mettre dans la même galère. Et puis (...)
27/02 20:13 - antyreac
@zaza Bonne analyse dans l’ensemble mais heureusement je ne décide pas de tout ce qui (...)
27/02 15:46 - Raymond Viger
En réponse à Romain Desbois. En légalisant la prostitution, certaines prostituées pourraient (...)
27/02 15:31 - ugn402
A mon sens, chacun est libre de faire ce qu’il veut de son corps, et donc il n’y a (...)
27/02 15:08 - zarathoustra
A antyreac ..... Donc ci jai bien compris le seul argument que tu proposes et encore je suis (...)
27/02 14:59 - Romain Desbois
Je faisais le parrallele par rapport au côté pervers de l’intediction qui entretient (...)
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