Bien sûr tout choix comporte un risque, et l’erreur est humaine. Cependant, la raison devrait inspirer d’évaluer autant que possible, d’une part la marge d’erreur, d’autre part le prix à payer en cas d’erreur. Tant cela ne revient pas au même de risquer de ruiner une économie ou de dévaster un écosystème, que, par exemple, de risquer de faire moins de bénéfices que prévu.
D’autre part, il paraîtrait singulièrement hypocrite (et irresponsable) d’en appeler à l’avance à la possibilité d’erreur pour justifier les risques que l’on va prendre. Surtout lorsqu’on ne les prend pas que pour soi-même, mais pour la collectivité - souvent sans aucun mandat démocratique, remarquons le au passage, lorsqu’il s’agit des banques qui mettent à mal l’économie, et par voie de conséquence la stabilité sociale, ou des multinationales qui mettent en danger l’environnement (patrimoine commun très matériel), et par voie de conséquence probablement la paix civile (conflits liés à l’eau, aux ressources en énergie, régions climatiquement sinistrées...)
Alors est-ce "normal" que les enfants doivent payer pour leur parents ?
Disons que c’est une conséquence fatale dans le sens du dicton "les parents boivent, les enfants trinquent" ; mais certainement, pris sous l’angle éthique, cela n’a rien de juste - surtout, comme vous le soulignez, lorsque le choix de la prise de risque n’est pas motivé par la nécessité, mais seulement par le confort ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/pas_content.png)