• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de poetiste

sur Fier d'être catholique et heureux de l'être


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

poetiste poetiste 9 mars 2009 09:54

@ Italiasempre

My god !

Etre croyant, c’est avoir été capté par une croyance parce qu’on est né dans le pays de cette croyance et que l’on n’avait guère d’autre choix. Toute civilisation est née d’une légende et à partir de n’importe quelle légende, on refait une culture. Etre prosélyte, crier le nom d’un dieu, c’est vouloir imposer ce qui vous a déjà été imposé. Votre religion n’est pas votre identité, seule votre foi pourrait vous aider à la trouver. Et quand je parle de foi, c’est de la foi dans la vie, rien de plus. Parmi les légendes religieuses il en est une qui a connu des schismes et des dissensions, des guerres fratricides, jusqu’au jour où on a décrété la séparation de l’église et de l’Etat. La responsabilité de la guerre n’était donc plus de son fait mais celle-ci se perpétrait quand même. La séparation de l’église et de l’Etat n’a pas empêché de bénir les canons, la collusion du sabre et du goupillon a la vie dure. La laïcité est une très bonne idée, elle permet d’éviter les affrontements religieux au sein de notre république, encore faudrait-il que les croyants gardent leur foi pour eux. On ne peut discuter à partir d’un double postulat selon lequel un dieu existe pour les uns et n’existe pas pour les autres. Pauvres mortels que nous sommes, inventons l’idéal auquel nous raccrocher. De cette faiblesse les hommes de pouvoir ont su trouver leur avantage particulier. Qui parle de son dieu blasphème contre lui-même car une définition de ce dieu, si définition il y a, ne peut que le concerner personnellement. Plus on parle d’un dieu, plus on veut se persuader qu’il existe, ce qui veut dire qu’à la base de la certitude cultivée en une méthode Coué, répétitive, il y a une crainte inavouée du vide. En réalité, la culture prend le pas sur la croyance et c’est elle que l’on défend. Quand on parle de « chrétien » au sens large, on parle de ceux qui sont de culture judéo-chrétienne, pas nécessairement de ceux qui pratiquent la religion du Christ dans son esprit. Cependant, il en reste toujours quelque chose, ne seraient-ce que les droits de l’homme, bien inspirés de cette religion. Ce n’est pas parce qu’on a une religion basée sur l’amour du prochain que l’on ne va pas être mobilisé pour aller tuer l’ennemi désigné comme tel. Il y a des préceptes qui ne passent pas avant notre propre vie. On a la foi que l’on peut. Le martyre comme nous l’entendons en Occident est à l’opposé de son acception orientale. La non-violence dérange au point qu’il faille éliminer les Gandhi, les Martin Luther King, véritables martyrs. Autre chose est le kamikaze qui se fait exploser emportant dans la mort tout ce qui l’entoure. Pour un Occidental, ce geste est suicide et assassinat simultanément. Où est le sang de l’espoir ? La religion chrétienne est réconfortante dans son mimétisme, au même titre qu’une autre mais elle a une telle exigence, parfois, qu’on a vite fait de la renier. Renier ses racines cultuelles et par la suite culturelles, c’est jeter le bébé avec l’eau du bain. Je ne suis pas croyant, je ne suis ni agnostique ni athée, je suis un canal par lequel passe la misère et la grandeur et je ne sais pas vraiment ce que je retiens. A ceux qui rêvent de paradis dans l’au-delà, plus ou moins farfelus les uns que les autres, j’ai envie de leur demander ce qu’ils ont fait pour en donner déjà un avant-goût sur la terre. Le réalisme est dans le présent ; qu’en faisons-nous ? Si la foi sauve il n’en reste pas moins que la religion est l’opium du peuple. Que personne ne se vexe que l’on critique une religion qui ne relie pas l’humanité entière car notre identité à tous est inscrite dans l’humanité, rien d’autre ; certainement pas dans les particularismes religieux. Vive l’homme ; il existe, c’est lui qu’il convient d’exalter. La femme aussi, il va sans dire(Elle est comprise dans "l’homme").
A.C


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès