Je n’inverse rien du tout.
Le fait est que si la gestion de risque et les autorités de régulation n’avaient pas été cantonné à des rôles subalternes, il n’y aurait jamais eu autant d’investissement dans des actifs aussi incertains et qui reposaient en grande partie sur une bulle du crédit initié depuis 2001.
Vous mélangez un peu tout dans les raisons de la crise.
Détournement,... C’est à dire ? Y-a-t-il eu des intentions criminels dans le chef de certaines banques ?
Prise de risque...Inconsidérée, certainement. Ou plutôt, inconnue. Une banque qui ne connait pas son risque, c’est encore pire qu’une banque qui en prend trop. Au moins, dans un cas, on peut essayer de se couvrir.
Liberalisme...Hum...non. Une certaine utilisation du libéralisme. Et encore, le concept en soi n’est pas vraiment responsable des dérives qu’il peut produire.
Capitalisme prédateur...En effet, dans certains cas, la tendance aux fusions-acquisitions a aggravé la situation.
Aggravé mais pas forcément créé.
Je trouve que vous citez comme cause de la crise des concepts très très très éloignés de la réalité et de la manière de fonctionner du système bancaire.
Je suppose que vos solutions se placent aussi sur ce niveau conceptuel.
Pour ma part, ce n’est pas les fondamentaux du système que je remets en question dans cette crise mais certaines parties qui ont clairement mal fonctionnés ou pas fonctionnées du tout.
Dans le cas présent il ne s’agit pas de faire taire les analystes nous ayant alerté sur la bulle du crédit ou ceux nous alertant sur les risques de voir une autre bulle prendre le relais...
Mais prédire l’apocalypse pour 2010 ne fait rien avancer et peut même au contraire participer à la panique ambiante.
Entre le "tout va bien" des ministres des finances et "l’apocalypse est pour demain" de l’auteur, il y a une certaine marge, vous en conviendrez.