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Accueil du site > Actualités > Economie > Reykjavik-Sur-Tamise et Reykjavik-sur-Léman

Reykjavik-Sur-Tamise et Reykjavik-sur-Léman

Le dernier voyant rouge avant la faillite s’est allumé en Grande-Bretagne le 5 mars. Du jamais vu, qualifié de « saut dans l’inconnu  ». Le fait est là  : « pour la première fois depuis sa longue existence de 315 ans, la Banque d’Angleterre, par la voix de son gouverneur Mervyn King et du Chancelier de l’échiquier Alistair Darling, a annoncé qu’elle mettait en route la planche à billets ». La lente descente aux enfers du taux d’intérêt britannique, baissé en dernier recours à 0,5%, n’aura pas suffit, car « Le problème n’est pas le coût du crédit mais sa disponibilité ». Londres, face à ses factures, a donc utilisé le « bouton nucléaire », imprimer une première tranche de 150 milliards de livres, et engrange de fait le processus d’hyperinflation.

Un malheur n’arrivant jamais seul, le lendemain, Morgan Stanley publiait un rapport qui annonce un « effondrement des profits britanniques de 60% », de nature à provoquer une catastrophe économique pire que la grande dépression. Le fait que l’économie britannique, dont la taille est estimée à 2000 milliards, tourne autour de la finance, lui a valu le surnom de « Reykjavik-on-Thames ». La plupart des banques anglaises ont été nationalisées, la dernière étant la Lloyds, appelant à la rescousse le gouvernement après l’annonce des pertes colossales de 10,8 milliards de livres de sa filiale de crédit immobilier HBOS.
 
La nouvelle avait été largement anticipée, comme cela vient d’être révélé, en une frilosité qui s’était emparé des déposants étrangers, générant une onde de choc au second semestre 2008 sous forme de fuite de liquidités, estimées à 1000 milliards de dollars. La Banque d’Angleterre a regretté une chute des dépôts en provenance des Etats-Unis, de Suisse, de Russie, et de « centres offshore » comme Jersey ou les îles Caïmans. Gordon Brown a tenté de rassurer le microcosme financier en se défaussant sur le prochain G20, mais les critiques, voire l’ironie de Jim Rogers, qui conseillait de rincer la livre sterling dans les toilettes, et annonçait la fin imminente de cette devise, tournent l’économie britannique en ridicule : « La cité de Londres est finie, le centre financier du monde migre vers l’est, pourquoi reviendrait-il vers l’ouest ? … C’est simple, la Grande Bretagne n’a rien à vendre »
 
De même, certains pays qui « n’ont rien à vendre », dotés d’un système bancaire démesuré, pourraient suivrent en Europe. Un risque systémique, fondé sur la prolifération des actifs toxiques, a été identifié, il y a un mois, par Evans-Pritchard sur la base d’un mémo confidentiel préparé par la commission européenne, relativement à 7 pays qu’il cite : le Luxembourg, la Belgique, les Pays-bas, l’Autriche, la Suède, la Grande-Bretagne et la Suisse. Reykjavik va faire des émules, il reste à l’Islande l’industrie de la morue, et restera à la Suisse le chocolat.

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65 réactions à cet article    


  • krolik krolik 9 mars 2009 11:03

    Il est calir que dans les années 70 la GB aurait pu rentrer dans le sous-développement si elle n’avait pas eu les ressources de la Mer du Nord.
    C’est le Brent q ui a sauvé la GB à cette époque.
    Maintenant le gaz et le pétrole se font plus rares....La GB n’a plus rien à vendre..
    Et EDF qui veut investir maintenant dans un pays en voie de sous-développement... ???!!!
    @+


    • TALL 9 mars 2009 11:04

      Good job, Johnny
      Je viens d’avoir Darling aut téléphone qui me propose une réduc de 25% sur l’achat de Big Ben
      J’ai dit que je réfléchirais
      Encore quelques articles, et il descendra à 50%
      il va craquer, c’est sûr smiley

      PS : t’as reçu la valoche ?


      • wesson wesson 9 mars 2009 11:41

        Bonjour mon cher Tall,

        Aaahhhh, vous voici donc déjà à pied d’oeuvre.

        pas étonnant, lorsque pas plus tard que hier vous encensiez l’action du gouvernement britannique.

        Nous verrons bien donc dans les prochaines semaines si vous aviez eu raison !


      • TALL 9 mars 2009 11:47

        dans les prochaines semaines ?
        mais je ne suis pas un petit spéculateur à court terme moi, mon cher wesson smiley
        je compte en années



      • Petitpois Petitpois 9 mars 2009 15:02

         @tall
        Vous y croyez ? 
        N’hésitez donc pas à investir ! 
        Pour du TRES long terme...


      • Gül 9 mars 2009 15:08

        T’as raison, ça va plus vite !!! smiley smiley


      • TALL 9 mars 2009 15:21

        je te plusse, tiens... na !


      • Gül 9 mars 2009 16:23

        Tu veux que je te moinsse ? smiley


      • Alpo47 Alpo47 9 mars 2009 11:15

        Difficile de prévoir quel sera le "maillon faible" qui va s’écrouler en premier et entrainer tout le monde avec lui.
        La GB, c’est vrai, fait partie des favoris, mais elle sprinte côte à côte avec la Suisse et ses investissements à l’Est, l’Espagne et ses banques plombées par l’immobilier. D’autres s’accrochent.

        Et rien n’indique qu’un outsider inattendu ne va pas leur passer devant et l’emporter.

        Après quelques mois de petite déflation, voici venir la perspective d’une hyperinflation. Et rien n’est REELLEMENT engagé pour apporter des solutions. Jusqu’à présent, les mesures prises consistent à sauver les banquiers et les actionnaires. Les amis, quoi ...
        D’ailleurs, il pourrait bien être trop tard pour que la seule mesure qui aurait pu être efficace, la nationalisation générale des banques, ait encore un effet. Les Etats n’ont pas les moyens d’apporter les sommes en jeu.

        Selon moi, une seule chose est certaine, demain sera pire qu’aujourd’hui.


        • Muadib 9 mars 2009 11:17

          « Le problème n’est pas le coût du crédit mais sa disponibilité »


          Est-ce vraiment le problème ?

          Est-ce que le problème vient de la capacité de la banque à accorder le crédit ?
          Ou vient-il d’une peur panique concernant le risque de défault ?

          Dans les deux cas, il me semble qu’il existe d’autres solutions que de faire fonctionner la planche à billet.

          Tout cela me semble extrêmement précipité et dont les conséquences sont mal évalués.

          Pour le R-U en tant que tel, cela reste tout de même un pays très développé, avec des infrastructures évolués, des universités compétitives, des pôles industriels et technologiques,...
          Réduire le R-U à la city est tout de même franchement réducteur.

          Surtout, au pasage, que la City bouffe continuellement des parts de marchés à Wall Street et qu’il n’y a actuellement aucune place financière asiastique qui puisse rivaliser.


          Ne tirons pas trop vite des conséquences. On est actuellement plutôt vers une tendance à la déflation, et une hyper-inflation a peu de chances de s’enclencher parce que le R-U a imprimé 150M de livres en plus.

          Au fait, l’apocalypse aux USA, vous la prévoyez pour ? ( Je vous laisse une marge d’erreur d’un siècle.)  smiley


          • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 12:09

            @Muadib
            Les structures et les universités ne font pas une économie, et, de mémoire, l’économie anglaise repose à 75% sur le tertiaire.

            Ces 150 milliards ne sont qu’une première tranche, pour une économie estimée à 2000 milliards. Par ailleurs, comme l’a fait remarqué Evans-Pritchard dans le dernier lien de l’article, le Fed fait déjà tourner la planche à billets depuis quelques temps. Vous semblez trouver ça naturel, certains commentateurs, comme LaRouche, y voient le syndrôme Weimar.

            Pour les Etats-Unis, pas besoin d’un demi-siècle, un semestre me suffira, Panarin a parié sur l’instauration de la loi martiale fin d’année, Premier semestre 2010 3 mois me va bien.


          • Muadib 9 mars 2009 13:47

            Je ne trouve pas cela "normal", relisez mon post :

            "Tout cela me semble extrêmement précipité et dont les conséquences sont mal évalués."

            Ce type de décision ne permet pas de redonner confiance aux différents acteurs, ce type de décision a des impacts à moyen terme largement ignorés et ce type de décision ne me semble pas répondre au problème que rencontre la partie "crédit" de la crise actuelle.

            Je vois mal comment vous avez pu en déduire, de mon post, que je trouvais "normal" que l’on fasse fonctionner actuellement la planche à billet.

            Concernant l’économie, les bases au R-U tout comme dans les pays développés sont solides. Il s’agit d’une économie tournée vers les services en grande partie. Ce qui est totalement différent d’une économie basée totalement sur la finance et la City.
            Aussi, je réitère ma remarque : Réduire l’économie du R-U à la City de Londres n’a pas de sens.

            Tout comme prédire sa future explosion apocalyptique dans les flammes de l’enfer financier.

            En ces temps de crise de confiance, ce type d’article montre d’autant plus le côté émotionnel de tout ce bocson. D’une bulle du crédit, on passe à une crise sur l’économie réel en grande partie dû au manque de confiance résultant du manque d’information.

            ll suffit de voir le yoyo des actions bancaires qui n’est justifié que par l’incertitude qui plane sur leurs actifs, incertitude généré par l’ignorance de la valeur véritable de ces dits actifs.
            Et, ironiquement, plus on panique, plus la valeur de ces dits actifs diminue...plus on panique,plus on....Haaaa.

            D’où ma remarque sur vos prédictions apocalyptiques.
            Si une grande partie des analystes vous suit, il n’y a nulle doute qu’elle se réalisera.

            Mais si, enfin, on retrouve un tant soi peu de raison...Alors on s’attardera sur les causes premières de la crise qui se situe, encore et toujours, dans la formation d’une bulle accentuée par la spéculation.
            Et on pourra alors, peut-être, enfin remettre en cause un pan entier des mathématiques financières qui n’ont aucun but de "couverture" et de "répartition des risques".
            Et on pourra alors, peut-être, enfin remettre sur le devant de la scène des autorités de contrôle réellement capable d’influencer les décisions financières.
            Et on pourra alors, peut-être, enfin donner plus d’importance à la gestion de risque et moins au management.

            Mais cela, tout le monde s’en fout. Car écrire un article "Sur la gestion du risque face au management", c’est beaucoup moins glamour que "Etat d’Urgence aux Etats-Unis pour 2010, des cercueils déjà commandé par la FEMA."


          • Alpo47 Alpo47 9 mars 2009 17:09

            "...En ces temps de crise de confiance, ce type d’article montre d’autant plus le côté émotionnel de tout ce bocson. D’une bulle du crédit, on passe à une crise sur l’économie réel en grande partie dû au manque de confiance résultant du manque d’information.

            ll suffit de voir le yoyo des actions bancaires qui n’est justifié que par l’incertitude qui plane sur leurs actifs, incertitude généré par l’ignorance de la valeur véritable de ces dits actifs.
            Et, ironiquement, plus on panique, plus la valeur de ces dits actifs diminue...plus on panique,plus on....Haaaa.

            D’où ma remarque sur vos prédictions apocalyptiques.
            Si une grande partie des analystes vous suit, il n’y a nulle doute qu’elle se réalisera
            ...."


            Oui, c’est ce qu’on appelle en psychologie, une "prédiction auto-réalisatrice".

            Et, en même temps, il ne faut tout de même pas inverser les rôles. Crise, il y a.
            Abus, détournements, prises de risques, libéralisme, capitalisme prédateur ... en sont les seuls déclencheurs

            Lorsqu’une sentinelle alerte ses compagnons sur l’imminence d’un assaillant, la faire taire ne réduira pas le danger.


          • Muadib 9 mars 2009 17:18

            Je n’inverse rien du tout.

            Le fait est que si la gestion de risque et les autorités de régulation n’avaient pas été cantonné à des rôles subalternes, il n’y aurait jamais eu autant d’investissement dans des actifs aussi incertains et qui reposaient en grande partie sur une bulle du crédit initié depuis 2001.

            Vous mélangez un peu tout dans les raisons de la crise.

            Détournement,... C’est à dire ? Y-a-t-il eu des intentions criminels dans le chef de certaines banques ?
            Prise de risque...Inconsidérée, certainement. Ou plutôt, inconnue. Une banque qui ne connait pas son risque, c’est encore pire qu’une banque qui en prend trop. Au moins, dans un cas, on peut essayer de se couvrir.

            Liberalisme...Hum...non. Une certaine utilisation du libéralisme. Et encore, le concept en soi n’est pas vraiment responsable des dérives qu’il peut produire.
            Capitalisme prédateur...En effet, dans certains cas, la tendance aux fusions-acquisitions a aggravé la situation.

            Aggravé mais pas forcément créé.

            Je trouve que vous citez comme cause de la crise des concepts très très très éloignés de la réalité et de la manière de fonctionner du système bancaire.
            Je suppose que vos solutions se placent aussi sur ce niveau conceptuel.

            Pour ma part, ce n’est pas les fondamentaux du système que je remets en question dans cette crise mais certaines parties qui ont clairement mal fonctionnés ou pas fonctionnées du tout.

            Dans le cas présent il ne s’agit pas de faire taire les analystes nous ayant alerté sur la bulle du crédit ou ceux nous alertant sur les risques de voir une autre bulle prendre le relais...
            Mais prédire l’apocalypse pour 2010 ne fait rien avancer et peut même au contraire participer à la panique ambiante.

            Entre le "tout va bien" des ministres des finances et "l’apocalypse est pour demain" de l’auteur, il y a une certaine marge, vous en conviendrez.


          • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 17:48

            @Mualib
            Votre persistance à vous accrocher bec et ongles à un système obsolète et révolu est fort louable, mais, au cas où vous n’auriez pas vu les chiffres des financières, de l’industrie automobile, je vous rappelle que non seulement le bateau a déjà bien pris l’eau, mais les fuites se multiplient. C’est joli de parler de yoyo, mais c’est aussi malhonnête, car les minima sont largement décroissantes et n’en finissent pas de chuter.


          • Muadib 9 mars 2009 18:23

            Je m’incline devant vos arguments.

            Une chute de la production automobile, une chute des actions bancaire...montre clairement que le système bancaire est révolu est obsolète.

            On est tous foutu !

            Je prends le premier canot pour les contrées verdoyantes du nouveau système économique respectueux de tous, qui fonctionne à coup de guimauve et de barbapapa...

            Sinon, à part cela, vous proposez quoi à part l’apocalypse ?

            Juste une remarque sur le yoyo : j’aurais du préciser qu’il s’agissait de la volatilité actuelle sur les différentes valeurs bancaires belges ( Fortis, Dexia, KBC,...) , par exemple. Mais c’est valable pour pas mal de valeurs bancaires.

            Qu’il y ait une tendance à la baisse, ma foi, où ai-je nié que nous étions en crise ?

            Je me permets malgré tout une remarque vu votre discours légèrement binaire :

            En quoi prédire l’apocalypse est-il plus intellectuellement correct que de vouloir corriger les erreurs du système actuel ?


          • Alpo47 Alpo47 9 mars 2009 18:26

            Il y a ABUS lorsque les gouvernements font voter des lois qui donnent tout pouvoir aux entreprises (Bolkenstein...etc...etc ...), lorsque les PDG gagnent des millions tout en licenciants des milliers de personnes, lorsqu’on fait supporter les erreurs des entreprises privées par les contribuables ...etc ...

            DETOURNEMENT, lorsque les gouvernemen, suivez mon regard, vendent les biens publics, (transports, eau, gaz, autoroutes...) au privé, et parfois comme chez nous, à leurs "amis" ...

            PRISES DE RISQUE, lorsque, les banques par exemple, créent des outils financiers pour un profit immédiat en ignorant ou minimisant les conséquences possibles, lorsque les grandes entreprises délocalisent en licenciant, réduisant ainsi le pouvoir d’achat de leurs clients potentiels, lorsqu’on accorde des prêts très risqués, lorsqu’on n’envisage que le très court terme ...

            LIBERALISME, lorsque les multinationales pratiquent le dumping social en ignorant les frontières, misant sur la "libre concurrence", comme régulateur du marché, alors que c’est la porte ouverte aux "prédateurs"...

            Capitalisme prédateur... lorsque la majorite travaille et ne survit que pour le seul profit d’une toute petite minorité, lorsque les multinationales détruisent l’environnement, ne visent que le profit à très court terme, ignorent et utilisent les misères du monde ...

            Mais, vous avez raison, j’aurais pu et du choisir d’autres termes.


          • Muadib 9 mars 2009 18:43

            Et bien, ma foi, si les problèmes du système actuels se résument en vingt lignes, cela ne devrait pas être trop difficile à régler. smiley

            Plus sérieusement, tout système financier possède des faiblesses, des dérives, des utilisations abusives.

            Les énumérer, c’est bien.
            Tenter de les régler, c’est mieux.

            Et là, il y a deux conceptions.

            On fout le système actuel en l’air et on en trouve un tout nouveau supposé meilleur.
            On règle les problèmes quand ils se présentent et on améliore le système actuel.

            Les problèmes de la première proposition :

            - Peu d’alternatives au modèle actuel. Au niveau des bases théoriques en tout cas, on n’a pas vraiment trouvé mieux pour correspondre à la nature humaine.

            - Aucune garantie que le nouveau système soit meilleur.

            - Ce nouveau système engendrera de toute facon des abus, des dérives qui peuvent être ou pas différentes de celles actuelles.

            - ...

            Les problèmes de la seconde proposition :

            - Si le système est pourri à la base, cela n’a aucun sens.

            - Il peut y avoir incompatibilité entre l’intérêt de certains acteurs du système et les changements que l’on veut mettre en place. Il y a subjectivité évidente des acteurs du système lorsqu’il s’agit de changer l’environnement où ils évoluent.

            - ...

            Je me penche plus pour la deuxième proposition car l’on connaît bien plus d’informations ( problèmes à régler, principes du modèle actuel et ses limites,...) plutôt que la première qui comporte énormément d’inconnus pour un résultat variable. (transition d’un système à l’autre, bénéfice retiré du nouveau système, possibilité d’abus et de dérives,...)


          • jackyd 9 mars 2009 18:56

            Bonjour à tous deux,
            je trouve que cet échange de l’échange est très interessant.
            Le ton de l’article initial est en effet extrêmement noir, ce qu’il doit être d’ailleurs compte tenu de la situation actuelle et à venir du Royaume-Uni, mais comme indiqué dans le commentaire, l’économie britannique est bien différente de celle de l’Islande. 
            Le secteur financier est sans doute hypertrophié ... mais dans des proportions moindres que celles de l’île du grand nord, presque trois fois moins en fait. Si le statut de monnaie de réserve de la livre est bel et bien du passé, l’économie britannique a de beaux restes.
            Précisons d’ailleurs que si l’on raisonne en terme de pourcentages du PIB, l’industrie est même légérement supérieure à l’industrie française. Certes elle subit des revers encore plus importants, malgré l’avantage compétitif que donne la faiblesse de la livre. (Mais que nous réserve l’avenir ?)
            Le poids geopolitique du RU est également un facteur important, et la force de ses universités de sa recherche constitue, comme signalé, un atout. Attention toutefois, dans le cas de l’enseignement supérieur, la fête est finie : les budgets seront plus limités dans le futur, et les étudiants étrangers hors UE (qui seront moins nombreux maintenant que le pays a moins à offrir en terme de débouchés sur son propre sol) constituaient une manne qui est en forte diminution, et le sera davantage à l’avenir.
            Donc s’il s’agit de dire que le RU est sur la voie du déclin, oui, mais une faillite à l’Islandaise me parait très improbable.


          • R.L. 9 mars 2009 23:59

            "la formation d’une bulle accentuée par la spéculation" dites-vous.
            Une bulle n’est-elle pas la manifestation même de la spéculation, au coeur du système économique qui a imposé sa dictature sur la population occidentale, a causé des guerres terribles, s’est emballée complètement ces 25 dernières années, et va très bientôt causer un cataclysme au moins aussi grand ?!

            Car les sociétés et les économies ne ressemblent à celles des années 30. Les effets dévastateurs vont être démultipliés à un point...


          • R.L. 10 mars 2009 00:04

            Il n’y a pire que celui qui ne veut pas voir... même lorsque l’eau est déjà au niveau du menton.
            Ce n’est pas le système qui est en cause mais seulement un dysfonctionnement... grave ?!
            En fait, les partisans du Libéralisme sont les champions de l’anthropomorphisme : la bourse, le marché, la concurrence... sont des êtres vivants supérieurs et c’est l’homme qui ne sait pas s’adapter.


          • Muadib 10 mars 2009 13:25

            Non, la bulle du crédit n’a pas été créé par la spéculation.

            Elle a été créé par des décisions économiques et politiques de la FED qui a tenté de relancer la croissance en 2001 en jouant sur le crédit. Une sorte de croissance à crédit.

            A cela, s’est greffé plusieurs types de spéculation ( individuelle : achat de maison en espérant que le prix continue à monter pour revendre après en sachant que les taux d’intérêt restaient bas ce qui permettaient d’emprunter pour l’achat à bon marché ; "collective" : au niveau financier principalement, par achat-revente de crédits titrisés).
            La spéculation accentue les cycles mais elle peut difficillement les créer.

            En tout cas, je n’ai pas d’exemples en tête de cycle/bulle créé et accentué par la spéculation.

            Imposé sa dictature sur la civilisation occidentale ?
            Déjà, c’est quoi la civilisation occidentale ? Fin soit. Concept douteux.

            Le système économique s’est créé au fil des années et a tenté de répondre à un problème insoluble : Comment répondre à des besoins infinis avec un potentiel fini ?

            Personne n’a imposé ce type de système à l’homme sinon l’homme lui-même de part son comportement en général cynique, concurrentiel, individualiste et autres joyeusetés.
            Si on était tous des bisounours, on accepterait de travailler gratuitement pour la collectivité, on ne ferait aucune différence entre un ingénieur et un ouvrier et on n’aurait pas perpétuellement envie du dernier gadget à la mode.

            Pour le reste, je considère la bourse et autres joyeusetés comme la modélisation imparfaite de l’aléatoire inhérent au comportement humain.

            Mais croyez bien que je serais heureux si un modèle "bisounours" voyait le jour. Même si je suis convaincu qu’il y aura toujours quelques enfoirés pour tirer parti du système, ce qui va en inspirer d’autres, ect ect...

            Si vous avez un modèle alternatif qui sera plus adapté que l’actuel, je vous en prie. Lancez-vous. Vous serez pas le premier, soit dit en passant.


          • Forest Ent Forest Ent 9 mars 2009 12:08

            Il est vrai que les banques sont importantes en Suisse, mais c’est aussi un pays très industriel. Il y a Genève et il y a Basel...

            La France n’est plus tant que cela plus industrielle que l’UK, et les "services financiers" y avaient un poids fort. De grandes sociétés mondialisées comme BNP, Socgen, AXA, ... sont exposées aux "toxiques". Et les banques ont un poids important en Allemagne aussi. Il serait très rapide d’imaginer que d’aucuns seront à l’abri.


            • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 12:19

              "Il est vrai que les banques sont importantes en Suisse, mais c’est aussi un pays très industriel. Il y a Genève et il y a Basel..."

              Oui mais une économie toujours prépondérante sur le tertiaire (majoritaire en terme d’emplois), même si effectivement le secondaire n’est pas négligeable.

              La Suisse dans cette liste d’Evans-Pritchard m’a étonné, mais il est vrai que d’autres pays ne figurant pas dans cette liste vont trinquer.


            • Muadib 9 mars 2009 13:56

              Le secteur tertiaire, ce n’est pas que les banques et les assurances.



            • Parpaillot Parpaillot 9 mars 2009 14:47

              " Il est vrai que les banques sont importantes en Suisse, mais c’est aussi un pays très industriel. Il y a Genève et il y a Basel... "

              Merci à Forest de l’avoir rappelé ...

              En effet, si le secteur financier est très important en Suisse, où il représente 12 à 14 % du PIB environ, ce n’est pas sa seule ressource économique. L’économie y est très diversifiée : industrie pharmaceutique, biotechnologie, chimie, électromécanique, machine-outil, horlogerie, agro-alimentaire, tourisme, etc.

              Cordialement !


            • spartacus1 spartacus1 9 mars 2009 18:12

              Je ne crois pas trop à Reykjavik-sur-Léman. Actuellement, le franc suisse est en train de se revaloriser par rapport à pratiquement toutes les monnaies.

              La France sera en cessation de paiement avant la Suisse.


            • spartacus1 spartacus1 9 mars 2009 18:13

              J’oubliais : sans compter que le francs suisse est couvert à plus de 100 % par de l’or.


            • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 18:52
              @Parpaillot

              Chiffre Wiki Suisse :

              Le secteur tertiaire représentait en 2005 le 72,4 % du PIB et 295 622 entreprises, il emploie le 72,5 % de la population active

            • Parpaillot Parpaillot 9 mars 2009 21:40

              @ John Lloyds :

              " Chiffre Wiki Suisse :

              Le secteur tertiaire représentait en 2005 le 72,4 % du PIB et 295 622 entreprises, il emploie le 72,5 % de la population active "

              OK pour cette valeur relative qui est correcte, mais le secteur tertiaire ne résume pas, et de loin, à la banque et à la finance. Ainsi, les développements de toutes natures (logiciels informatiques, conseils, bureaux d’ingénieurs, biotechnologie, etc.), le commerce, les télécommunications, les assurances, l’architecture, les transports, le tourisme, etc. En fait toutes les activités de services, concrètement tout ce qui ne relève ni de l’agriculture, ni de l’industrie proprement dite, est recensé dans le tertiaire.

              S’agissant des emplois dans le secteur bancaire proprement dit, ils sont de l’ordre de 200’000, chiffre indiqué plus haut par un intervenant, sur un total de 4,5 millions de personnes actives recensées en 2008 (voir le lien vers les chiffres clés ci-dessous). Pour les emplois bancaires, je cite ce chiffre de mémoire, lu et relu encore récemment dans les médias suisses, mais vous devriez retrouver ce chiffre dans l’annuaire suisse de la statistique, que je n’ai pas pris le temps de consulter dans ce cas précis.

              Concernant les chiffres et statistiques concernant la Suisse en général, référez-vous aux statistiques officielles de la Confédération suisse, très bien faites et conformes aux normes de l’OCDE, du BIT et de l’UE.

              Office fédéral de la statistique :

              Pour les chiffres clés dont vous parlez : http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/03/01/key.html

              D’autres chiffres :

              http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/infothek/lexikon/bienvenue___lo gin/blank/zugang_lexikon.topic.1.html

              Pour conclure, si vous tenez à assimiler la Suisse à la banque, vous êtes loin du compte ...

              Cordialement !


            • Parpaillot Parpaillot 9 mars 2009 21:50

              Complément et précision :

              " Le secteur tertiaire représentait en 2005 le 72,4 % du PIB et 295 622 entreprises, il emploie le 72,5 % de la population active "

              Pour l’emploi, le chiffre est exact, mais je n’ai pas vérifié les chiffres pour la part du tertiaire au PIB.

              Comme je l’ai indiqué plus haut, la part du secteur bancaire au PIB de la Suisse se situe entre 12 et 14 % !

              Cordialement !


            • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 22:10

              "OK pour cette valeur relative qui est correcte, mais le secteur tertiaire ne résume pas, et de loin, à la banque et à la finance. Ainsi, les développements de toutes natures (logiciels informatiques, conseils, bureaux d’ingénieurs, biotechnologie, etc.), le commerce, les télécommunications, les assurances, l’architecture, les transports, le tourisme, etc. "

              Bien sûr, mais ces activités ne sont pas indépendantes, et ce qui est difficile à chiffrer, c’est à quel coefficient l’effet domino jouera.


            • Muadib 10 mars 2009 13:12

              Tout comme les activités du secteur secondaire ne sont pas indépendantes.

              Tout est inter-connecté, on appelle cela "l’économie".

              Une des différences constitue principalement dans le temps de réponse entre les différents dominos.

              Pour prendre un exemple concret, la Flandre et la Wallonie sont impactés differemment à cause de la proportion plus importante d’emplois publics en Wallonie.
              Ce type d’emplois est moins impacté par les cycles économiques ce qui permet de relativiser les effets de la crise sur cette région.

              L’inconvénient de la Flandre est aussi sa force : en cas de crise, l’impact se fait sentir très rapidement, en cas de relance, idem.

              Pourtant, les deux régions possèdent un important secteur tertiaire.

              De là à dire que se contenter du pourcentage en secteur tertiaire pour évaluer l’impact de la crise sur une région est une absurdité...


            • grangeoisi grangeoisi 9 mars 2009 12:19

              D’ici que l’on soit obligé de vendre les lunettes de John ! Valent pas celles de Gandhi certes mais depuis le temps qu’on les voit.... ! Le reste est à emmener par contre !


              • TALL 9 mars 2009 12:26

                J’aime bien la pub Club Med juste en-dessous de la bouille à Johnny... smiley


                • Gül 9 mars 2009 14:04

                  Salut Loulou ! smiley

                  T’as Club Med, toi ? Moi, j’ai Peugeot....C’est vachement moins glamour !

                  Encore une sombre histoire de sous-sol de parking...Coucou John ! smiley


                • TALL 9 mars 2009 14:28

                  Salut ma louloutte smiley
                  T’as vu ? Je gagne ... -11 déjà là en haut
                  essaie de faire mieux, pour voir ... smiley


                • Gül 9 mars 2009 20:09

                  Bon, ben, là...Je m’incline !!!

                  Tu gagnes haut la main !!! smiley

                  Bonsoir John ! smiley


                • Yohan Yohan 9 mars 2009 14:21

                  Rappelez-moi ! quelle est la peine prévue par la Loi pour les faussaires ?  smiley


                  • stephane 9 mars 2009 14:45

                    à l’auteur,

                    pensez vous que cela puisse se traduire, à court terme, par l’adoption de l’Euro comme monnaie pour les britanniques ? Ont ils intérêt à faire encore cavaliers seuls, malgrè leur lien étroit avec les USA mais qui ne sont pas les derniers à avoir des problèmes de trésorerie actuellement ?

                    Par ailleurs, comme le soulignait un intervenant, les anglais disposaient de pétrole en quantité assez abondante il n’ y a pas si longtemps : j’ai lu que, sans les montages financiers, le pays ne connaissait plus de réelle croissance depuis 2003 .....comme les USA d’ailleurs.

                    Or, les champs pétroliers de la Mer du Nord ont connu leur Pic en 2000 : en 8 ans, la production a baissé de 40 % !!!

                    Actuellement, à ce que j’ai lu aussi, le baril se maintient à moins de 40 $ du fait que les occidentaux, USA en tête, puisent abondamment dans leurs réserves pour acheter le moins possible à l’étranger, faute de quoi, vu les milliards investis pour sauver les banques, l’inflation repartirait au galop ....

                    Si on repense au baril à 147 $ au printemps, on peut supposer en plus qu’il tuerait dans l’oeuf tout signe de redémmarage dans tous les pays consommateurs et surtout importateurs.


                    La production mondiale a stagné en 2006 2007 malgrè la demande croissante, une première en 140 ans d’exploitation ; en fait seul le prix a augmenté alors de façon spectaculaire. Y voyez vous le signe du pic pétrolier mondial avec ses conséquences ? Quel lien faites vous, si vous en faites, avec la crise financière actuelle ?

                    En tout cas merci pour vos articles et vos liens, qui apportent toujours des éléments pour tenter d’y voir plus clair dans cette crise .


                    • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 18:18

                      "pensez vous que cela puisse se traduire, à court terme, par l’adoption de l’Euro comme monnaie pour les britanniques ? Ont ils intérêt à faire encore cavaliers seuls, malgrè leur lien étroit avec les USA mais qui ne sont pas les derniers à avoir des problèmes de trésorerie actuellement ? "

                      Vu que la livre vaudra peanuts dans peu de temps, aucune chance que l’Angleterre entre dans la zone euro, qui a déjà ses propres difficultés avec les 4 traïnards (PIGS comme les appelent les anglais) et qui ne peut se permettre de traïner un cadavre. L’Angleterre coulera seule (ce qui ne veut pas dire sans répercussions)

                      "La production mondiale a stagné en 2006 2007 malgrè la demande croissante, une première en 140 ans d’exploitation ; en fait seul le prix a augmenté alors de façon spectaculaire. Y voyez vous le signe du pic pétrolier mondial avec ses conséquences ? Quel lien faites vous, si vous en faites, avec la crise financière actuelle ?"

                      Le cours actuel est strictement conjoncturel, et n’a aucun rapport avec la peak oil, que personne ne peut situer avec exactitude.



                    • Petitpois Petitpois 9 mars 2009 14:55

                      @l’auteur, 

                      Message personnel et hors sujet.

                      Je vous crois fan d’Alex J, alors que pensez vous de ses récents articles sur une grande firme pharmaceutique US et la grippe aviaire ?

                      Info ou intox ? Je doute...


                      • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 18:22

                        Je suis les infos d’Alex Jones, mais il y a à boire et à manger, et il faut souvent les corroborer avec le reste de l’actualité. Pour ce qui est de cette info, je ne me suis pas encore penché dessus, j’essaierai de vous répondre ici dans quelques jours.


                      • Petitpois Petitpois 10 mars 2009 00:38

                         @ l’auteur

                        Merci, et si vous pensez que cela en vaut l’effort, n’hésitez pas à nous sortir un article sur le sujet. C’est toujours rassurant de voir que les infos d’Alex Jones sont répercutées sur l’internet francophone...
                        C’est sans doute et entre autres grâce à lui qu’il n’y a pas eu de nouveau 11/9...

                      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 9 mars 2009 15:26

                        John, vous allez bientôt pouvoir vous " taper " des petites anglaises pour moins cher...

                        “ La place financière suisse « pèse » 192 900 postes de travail (2007), dont 119 900 dans le seul secteur bancaire. C’est 6% du total de l’emploi en Suisse. Je me demande comment avec un peu plus d’un million de travailleurs en Suisse, ce pays pèse si lourd sur la scène internationale ? Quelquechose m’échappe. Mais la crise est grave, à Genève, la semaine dernière, j’ai même vu un coupé Bentley se garer devant un maquedo ! Ou la fortune a changé de mains, ou les chauffeurs sont payés en bons restaurants...

                        L’ennuyeux avec le domaine financier, c’est qu’il suffit de faire artificiellement monter le cours de l’once d’or pour rétablir la confiance et la valeur des monnaies, mais immédiatement, une certaine communauté se barre avec et thésorise dessus. L’or du monde, si l’on y regarde bien, représente un cube de vingt mètres de coté. C’est à dire comme un trou noir, mais jaune et carré. Au prix où se sont vendus le rat et le lapin de la vente Bergé, je ne vous dit pas la valeur du veau...


                        • Parpaillot Parpaillot 9 mars 2009 17:37


                          " C’est 6% du total de l’emploi en Suisse. Je me demande comment avec un peu plus d’un million de travailleurs en Suisse, ce pays pèse si lourd sur la scène internationale ? "

                          Le nombre de personnes actives était de 4,413 millions de personnes en 2007  ! Source : Office fédéral de la statistique :

                          http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/infothek/lexikon/bienvenue___lo gin/blank/zugang_lexikon.topic.1.html

                          Cordialement !


                        • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 18:33

                          Chiffre Wiki Suisse :

                          Le secteur tertiaire représentait en 2005 le 72,4 % du PIB et 295 622 entreprises, il emploie le 72,5 % de la population active


                        • Parpaillot Parpaillot 9 mars 2009 21:56

                          @ John Lloyds :

                          Suisse : Concernant la part de l’emploi et du PIB relevant du secteur tertiaire, voir mon commentaire plus haut, idem pour la part du secteur bancaire, et uniquement de celui-ci, au PIB.

                          Cordialement !


                        • Michel.S 9 mars 2009 15:59

                          Pourquoi mettre Reykjavík en titre ? Le seul rapport est qu’en Islande comme en GB la crise a été précipitée par la maladresse d’Alistair Darling (inscription d’une banque islandaise sur la liste des "terroristes"). Pour le reste, une très mauvaise information : l’Islande ne dépend plus de la morue depuis des années ; il n’y avait pas d’actifs toxiques dans les banques islandaises qui ont fait faillite ; et d’ailleurs l’Islande n’est pas dans les 7 pays que cite le rapport Evans-Pritchard ! Pour les commentateurs, comme pour les acteurs, il est bon de s’informer avant de parler... C’est d’autant plus navrant que sur l’Islande la presse britannique a été plutôt moins mauvaise que la française !!!


                          • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 18:47

                            Le terme "Reykjavik-on-thames" vient du milieu financier londonien.

                            "il n’y avait pas d’actifs toxiques dans les banques islandaises qui ont fait faillite"

                            Alors les pertes colossales des banques, vous les appelez comment ?
                             
                            "et d’ailleurs l’Islande n’est pas dans les 7 pays que cite le rapport Evans-Pritchard !"

                            Evidemment smiley Il a écrit son rapport il y a un mois, quand tout était fini depuis longtemps là-haut.


                          • Muadib 9 mars 2009 19:04

                            Pour l’Islande, au niveau de Kauphting, il ne s’agit en tout cas pas d’un problème d’actifs toxiques.

                            La filiale islandaise a purement et simplement été pillé pour éponger les problèmes financiers de l’état Islandais.
                            Chose qui a plutôt énervé le R-U notamment.


                          • LE CHAT LE CHAT 9 mars 2009 16:01

                            C’est les banquiers véreux que Sarah Connors devrait éliminer , plutôt que les ingénieurs de Skynet ! smiley


                            • Christian 9 mars 2009 19:00
                              L’économie est beaucoup plus tributaire du secret bancaire qu’on l’imagine. Ce texte concerne la Suisse

                              Le secret bancaire ! Dans les années 80 j’étais assez remonté contre le secret bancaire, en particulier celui qui permettait à des dictateurs africains, dépouilleurs de leur peuple, de cacher en Suisse l’argent volé. Je n’ai jamais compris et je ne comprends toujours pas comment on peut avoir bonne conscience à ce sujet précis. Lors d’un déplacement en train en Italie, toujours dans les années 70-80, j’étais assis en face d’un industriel italien auquel j’ai fait part de mes considérations, toujours sur le secret bancaire. Il m’a répondu immédiatement ceci : S’il n’avait pas pu mettre son argent en Suisse, le fisc italien lui aurait tout pris et il n’aurait jamais pu créer sa petite entreprise qui faisait vivre bon an mal an quelques dizaines de travailleurs…et pan ! Que répondre ? Rien si ce n’est qu’à l’évidence le sujet est beaucoup plus complexe qu’on l’imagine et que manifestement le débat actuel occulte le fonctionnement de l’Etat. L’Etat ne produit rien, à l’exception de pétrole pour certains, mais il est une source de revenus énorme pour une grande catégorie de la population. Il existe une certitude qui est que plus l’Etat encaisse plus il dilapide et ce n’est pas forcément une spécialité de la gauche (voir certaines factures de frais d’études…). Anticipons et admettons la fin du secret bancaire partout et ce n’est peut-être pas une utopie. D’abord une joie intense chez certains, l’Etat c’est eux, et après ? Des rentrées fiscales gigantesques qui vont gonfler les Etats et diminuer leur dette. Mais encore ? Croît-on que l’argent caché ne faisait rien, n’était pas placé ? En clair une partie de l’économie actuelle fonctionne avec de l’argent caché au fisc et donc génère des milliers d’emplois, en clair toujours, les entreprises manqueront d’argent. Continuons à anticiper. Après une période d’euphorie les rentrées fiscales s’écrouleront.
                               La morale, s’il y en a une, est que l’on doit mener en parallèle le fonctionnement et le rôle de l’Etat avec le secret bancaire. Certains doivent admettre qu’un taux d’imposition trop élevé, pour ne pas dire débile, pénalise l’emploi du secteur privé et par conséquent augmente la facture sociale.
                               





                              • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 19:31

                                Le prochain G20 à Londres est en ce sens une véritable provocation, prétendre lutter contre les paradis fiscaux lors d’une réunion qui se passe sur le sol d’un des plus grands détenteurs de centres Offshore - Jersey, les îles Caïmans etc ...


                              • Parpaillot Parpaillot 9 mars 2009 22:06

                                @ John Lloyds :

                                " Le prochain G20 à Londres est en ce sens une véritable provocation, prétendre lutter contre les paradis fiscaux lors d’une réunion qui se passe sur le sol d’un des plus grands détenteurs de centres Offshore - Jersey, les îles Caïmans etc ... "

                                Je ne vous le fais pas dire, surtout lorsque l’on sait que les principaux concurrents financiers de l’UK en ont été exclus ...

                                Cordialement !

                              • Hieronymus Hieronymus 9 mars 2009 21:32

                                bonsoir John, je vous cite :
                                pour la première fois depuis sa longue existence de 315 ans ???, la Banque d’Angleterre, par la voix de son gouverneur Mervyn King et du Chancelier de l’échiquier Alistair Darling, a annoncé qu’elle mettait en route la planche à billets 
                                pourquoi pour la 1ere fois ? interloque je clique sur le lien a cote : il s’agit de l’opinion d’un simple forumiste (hmm) ... alors expliquez moi pourquoi serait-ce la 1ere fois depuis sa fondation que la Banque d’Angleterre recourerait a une politique inflationniste ?
                                faire fonctionner la planche a billets est certes peu vertueux mais une pratique assez courante en temps de difficultes economiques, rien de si exceptionnel autant que je sache ou n’ai je rien compris a l’article ?
                                comparer le declenchement d’une telle mesure au bouton rouge nucleaire, il est des comparaisons que je trouve excessives .. (or vous savez bien que je suis tres pessimiste sur la suite a venir)
                                a mon sens le pire n’est pas la et cette mesure certes negative n’en est pas la vraie annonce ..


                                • John Lloyds John Lloyds 9 mars 2009 22:29

                                  Le terme "première fois" a été cité par LaRouche, et celui de "bouton nucléaire" par Evans-Pritchard. On peut toujours épiloguer sur le choix de ces termes, mais je ne pense pas que ça soit essentiel au débat. Pour la planche à billets, c’est le dernier recours quand le taux directeur est au taquet, mais si après ça rien ne bouge, c’est la dépendance assurée à la photocopieuse, puis l’hyperinflation. Mon avis est que cette mesure sera inefficace, que le gouvernement la sait, mais que son seul souci est de gagner du temps, le temps de se préparer à "l’été de colère"


                                • Severe 9 mars 2009 22:32

                                  Parce que la mise en route de la planche a billets s’inscrit dans une vision planétaire de la crise, c’est efficace si c’est le seul pays, si il y’a quelqu’un pour acheter, si l’industrie redémarre mais ce n’est pas le cas actuellement. La grande-bretagne n’a rien a vendre que les autres pays n’aient, ou ne puissent avoir ailleurs plus facilement.
                                  De plus le choc des SubPrimes n’a pas fini ses ravages ( voir fin de ce mois-ci GM, Chrysler...et leur garant AIG) que le prochain arrive : les Alt-A.
                                  Et ce coup-ci ce sont les états qui vont se retrouver en cessation de paiement, puisqu’ils ont sorti leur argent disponible et ont donné leur garantie.
                                  Donc faire fonctionner la planche a billets est vain et ce sont les spécialistes, quand meme un peu plus au courant que le quidam moyen, qui le disent.
                                  La parallele avec le bouton nucléaire est simplement que la Grande-Bretagne vient d’enclencher un mouvement que les autres pays fortement impliqués vont suivre, rendant caduc son effort...
                                  Voir a ce sujet les édifiants billets du site LEAP2020.eu de ces derniers mois.



                                    • grangeoisi grangeoisi 9 mars 2009 22:40

                                      Si si John vous avez raison, c’est la fin... baillement discret... de ma journée... bonne nuit mon petit , n’oubliez pas votre bonne petite tisane ce soir juste avant la banqueroute, certaines sont très anti-anxiogènes ou comme dit l’humoriste gazogènes smiley.


                                      • John Lloyds John Lloyds 10 mars 2009 00:53

                                        Un peu plus de précisions sur le dernier paragraphe de l’article viennent d’un texte publié il y a quelques heures, et qui éclairent ce mot d’Evans Pritchard ; "EU banks have $1,600bn of exposure to Eastern Europe — increasingly viewed as Europe’s subprime debacle"

                                        Ce texte apporte un éclairage nouveau sur le type d’actifs toxiques dont il était question : "En 2009, les pays de l’Est doivent rembourser ou renouveler quelques 400 milliards de dollars, largement 33% du total de leur PNB. Etant donné que la récession s’affirme, les chances que cela se passe diminuent de jour en jour"

                                        "La dangerosité de ces emprunts Est-européens se révèle maintenant que la récession économique globale en Europe de l’Est comme de l’Ouest force les banques occidentales à se retirer, refusant le renouvellement des prêts ou le refinancement des crédits, laissant des milliers d’emprunteurs avec des dettes d’emprunt impossibles à payer. La dimension de cette crise émergeante de l’emprunt en Europe de l’Est éclipse tout ce que l’on a pu imaginer jusqu’à présent."

                                        Les 3 pays cités corroborent la liste d’Evans-Pritchard : "Autriche, Suède et peut-être Suisse".

                                        Et en conclusion :

                                        "ces nouvelles préoccupations à propos de l’exposition des banques aux problèmes de l’Europe de l’Est vont déterminer la nouvelle déferlante de la crise financière globale dont ils pensent qu’elle peut être plus dévastatrice que l’effondrement des sub-primes titrisés qui ont déclenché toute la crise de la confiance".


                                        • deovox 10 mars 2009 03:25

                                          Relevé dans la presse le lundi 9 mars 2009 :

                                          "La situation économique s’est nettement dégradée par rapport à notre dernière réunion de février et il n’y a pas d’indicateurs massifs qui pourraient nous faire penser que la situation est en train de se redresser dans la bonne direction", a déclaré le président de l’Eurogroupe, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

                                           La croissance mondiale devrait être proche de zéro en 2009, avec une "reprise" en 2010, a précisé Jean-Claude Trichet, par ailleurs président de la Banque centrale européenne. "Il y a un certain nombre d’éléments qui suggèrent que nous nous rapprochons du moment où nous observerons un redressement" a-t-il lancé. 


                                          il y en a forcément un des deux qui prend les gens pour des cons. A votre avis lequel est-il ?
                                          Vive l’Europe !


                                          • R.L. 10 mars 2009 10:42

                                            "...un certain nombre d’éléments qui suggèrent...".
                                            Il se garde bien de les nommer le partisan du NAIRU, l’exploitateur de la femme de ménage de l’ex-appartement de fonction de la place des Vosges...
                                            Et pour cause !
                                            Après avoir nié, minimisé durant un an, depuis plusieurs mois maintenant, chaque quinzaine, c’est un nouveau constat de l’agravation de la situation.
                                            Les politiques et leur commanditaires (financiers et patrons du CAC 40) sont totalement dépassés. Et ça, bien sûr, ils ne peuvent et ne veulent le reconnaître.
                                            Il n’y a plus de pilote dans l’avion de la mondialisation libérale de l’économie.
                                            Je précise libérale, car on pourrait avoir une mondialisation des droits à manger à sa faim, à la santé, à un toît, à l’éducation, à des conditions de travail et de salaire décents...
                                            Bref, aux effets de la démocratie élémentaire si démocratie il y avait...


                                          • W.Best fonzibrain 10 mars 2009 15:06

                                             pauvre de nous,
                                            on croit que le dollar va s’effondrer seul,
                                            mais la livre et l’euro suivront
                                            ,je ne sais pas à quoi joue baxter,le labo qui a crée sans faire exprès un virus mélangeant le h5n1 et le h3n2,


                                            ces tarés qui nous gouvernent sont pret à tout pour garder le pouvoir
                                            et je les vois mal donner le témoins du leadership à la chine et consort
                                            ,et pour peut que ces derniers pensent qu’une pandémie leurs soit bénéfique
                                            on sera vraiment mal baré

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