Bonjour à tous deux,
je trouve que cet échange de l’échange est très interessant.
Le ton de l’article initial est en effet extrêmement noir, ce qu’il doit être d’ailleurs compte tenu de la situation actuelle et à venir du Royaume-Uni, mais comme indiqué dans le commentaire, l’économie britannique est bien différente de celle de l’Islande.
Le secteur financier est sans doute hypertrophié ... mais dans des proportions moindres que celles de l’île du grand nord, presque trois fois moins en fait. Si le statut de monnaie de réserve de la livre est bel et bien du passé, l’économie britannique a de beaux restes.
Précisons d’ailleurs que si l’on raisonne en terme de pourcentages du PIB, l’industrie est même légérement supérieure à l’industrie française. Certes elle subit des revers encore plus importants, malgré l’avantage compétitif que donne la faiblesse de la livre. (Mais que nous réserve l’avenir ?)
Le poids geopolitique du RU est également un facteur important, et la force de ses universités de sa recherche constitue, comme signalé, un atout. Attention toutefois, dans le cas de l’enseignement supérieur, la fête est finie : les budgets seront plus limités dans le futur, et les étudiants étrangers hors UE (qui seront moins nombreux maintenant que le pays a moins à offrir en terme de débouchés sur son propre sol) constituaient une manne qui est en forte diminution, et le sera davantage à l’avenir.
Donc s’il s’agit de dire que le RU est sur la voie du déclin, oui, mais une faillite à l’Islandaise me parait très improbable.