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Commentaire de hareng

sur Ouverture d'un musée de l'espéranto en Tchéquie, dans la ville de Svitavy


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hareng hareng 22 mars 2009 17:18

Utiliser une langue nationale comme langue internationale est un non-sens. Ce n’est pas à cause que ça se fait que c’est la meilleure solution. Quand certains prétendent que l’espéranto a échoué du fait que sa diffusion n’est pas plus grande après 120 ans d’existence, ils montrent les limites de leurs connaissances, de leurs capacités d’analyse, et démontrent qu’ils n’ont rien compris.
Compte-tenu de la puissance financière, politique et militaire qui a propulsé l’anglais au niveau où il est aujourd’hui, et ceci depuis bien plus longtemps, son niveau de diffusion est tout simplement minable. Ça fait penser aux quantités astronomiques de bombes déversées sur le Vietnam par la plus puissante armée du monde, et, au bout du compte, c’est une population de petite taille qui a éjecté des colosses puissamment armés.

La barrière des langues ne doit pas être sous-estimée, et l’espéranto est le moyen le plus économique et le plus accessible pour tous. Bien entendu, il n’exclut pas l’apprentissage d’autres langues pour ceux qui le désirent ou qui en ressentent la nécessité.
C’est un tremplin dont l’efficacité a été démontrée pour leur apprentissage. Le besoin de parler de culture s’accroîtra naturellement au fur et à mesure que croîtra la communauté espérantophone dont la jeune génération découvre aujourd’hui la langue surtout par Internet. La priorité est de monter que l’espéranto fonctionne et donne satisfaction, y compris pour découvrir d’autres langues et les cultures qui y sont attachées.
Pour moi, du fait que nul ne peut apprendre toutes les langues du monde, même seulement celles parlées par plus de 50 millions d’hommes, à un niveau suffisant pour en profiter réellement et en apprécier toutes les richesses, l’espéranto doit être un moyen neutre pour y accéder sans l’influence des langues dominantes qui constituent des filtres alors que, à cet égard, l’espéranto donne un maximume de transparence et de fidélité.,

L’Espéranto est égalitaire. Il permet à de larges couches de la population des différents pays de communiquer sans intermédiaire au-delà des barrières linguistiques et politiques.

L’anglais, considéré par beaucoup comme la langue mondiale de fait, ne parvient pas à remplir ce rôle même au sein du petit cercle des pays relativement riches possédant un système éducatif élaboré.

Même si le pouvoir est, et restera provisoirement entre les mains des opposants à l’introduction générale de l’Espéranto, il s’avère en pratique que l’Espéranto est déjà à l’heure actuelle un moyen par lequel certains laissés-pour-compte linguistiques peuvent devenir bilingues et prendre part à une communication équitable au delà des barrières linguistiques.
Dixit Maxime Rodinson (qui connaissait une trentaine de langues après avoir commencé par l’espéranto) à propos de son initiateur : "C’est vraiment très facile. Zamenhof était un génie."

L’idée d’un génie ne peut être que... géniale. Les chiffres indo-arabes, qui avaient aussi un côté génial, il leur a bien fallu attendre plus de deux siècles avant d’être admis. Et le système métrique est encore boudé par la première puisssance mondiale (bien fait pour sa gueule : ça lui a coûté une sonde qui s’est écrasée sur Mars .

De même, l’anglais nous coute des sommes inimaginables.




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