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Commentaire de Paul Villach

sur « La journée de la jupe », une terrible fable sur la folie contrôlée... de l'Éducation nationale


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Paul Villach Paul Villach 23 mars 2009 15:41

@ Docdory

Cher Docdory, vous écrivez :
"Une question se pose : Vous dites : " le formalisme stérile du savoir que leur diffuse la professeur de Français avec son prétendu cours sur « Le Bourgeois Gentihomme » de Molière, n’est pas de nature à les convaincre de l’importance du savoir pour leur vie future . " Mais ce cours sur le Bourgeois Gentilhomme et son formalisme ne fait-il pas partie du programme officiel de l’éducation nationale ? Un problème se pose à ce moment . Soit l’on considère que l’école est la même pour tous ( principe du collège unique ) et se pose la question : peut-on encore étudier Molière au collège , sachant que pour dix à vingt pour cent de la population collégienne , Molière restera incompréhensible"

L’autre question qui se pose en dehors du respect des règles minimales de vie en société dans un établissement scolaire, est le contenu de ce qu’on y enseigne.

En Français, c’est dramatique. Le traitement de texte moderniste ( un mixte de divers courants linguistiques à la mode) a remplacé dans les années 80/90 le traitement de texte traditionnaliste (transposition laïque de l’exégèse et de la glose du très ancien traitement texte religieux) et imposé un formalisme scolastique qui fait que les élèves ne savent même pas ce qu’est une information.

Je crois que les classiques sont au contraire très précieux, mais demandent à être revisités et reconsidérés dans la société dite de l’information où nous sommes. Montaigne, Pascal, Molière, La Fontaine, Fontenelle, Voltaire, Diderot, Beaumarchais, Balzac, Hugo, Flaubert, Maupassant, etc. ont réfléchi avant nous sur ce qu’est une information, même s’ils n’emploient pas le mot.

Je crois qu’il est possible de montrer comme ils nous font gagner du temps par la réflexion qu’ils ont menée et les illustrations qu’ils en ont données.
Mais pour cela, il faut sortir des fadaises du traditionnaliste "Lagarde et Michard" apprenant à se prosterner devant l’argument d’autorité des poètes qui ont remplacé les prophètes, et du formalisme scolastique qui apprend à parler pour ne rien dire et à classer les discours selon leur forme en se moquant de leur fiabilité, comme si un mycologue pouvait classer les champignons à la forme de leur chapeau et de leur pied sans se préoccuper de savoir d’abord s’ils sont comestibles, hallucinogènes ou toxiques et mortels. Paul Villach


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