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Commentaire de Walden

sur Ciel, Dieu me parle !


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Walden Walden 23 mars 2009 17:17

" « Avant, il y avait une absence de conscience de soi capable de dialoguer intérieurement avec soi-même... L’intériorisation de ces voix, donnant la possibilité d’une conscience de soi susceptible de discours intérieur et de dialogue avec soi-même ne serait survenue que progressivement à une date relativement récente qui signe la fin de l’époque mythologique...  »
(..) Selon cette hypothèse, Dieu serait né au moment où l’homme se serait mis à penser. Comme il ne comprenait pas d’où lui venaient ses idées, comme il n’avait pas réalisé que c’était son propre cerveau qui en était à l’origine, il est allé inventer un Être tout puissant, lui insufflant cette vie interne. "

Indépendamment de toute considération religieuse, l’hypothèse en question me paraît totalement fantaisiste et non fondée. Qu’est-ce qui permet sérieusement d’affirmer qu’avant la fin de l’époque mythologique, l’Homme n’avait pas la conscience de soi capable d’un dialogue intérieur ? D’où sort cette improbable revisitation de l’histoire de la pensée ? D’autant plus absurde lorsqu’on sait, par exemple, qu’une civilisation comme celle des Vedas, qui véhiculait une des mythologies les plus riches, nous a laissé des récits de profondes méditations intérieures... Homo Sapiens Sapiens ne serait apparu, en gros, qu’avec la philosophie, qui coïncida avec la fin des mythes helleniques ? J’en reste abasourdi, mais je n’ai sans doute rien compris ?

Cette idée étonnamment naïve semble témoigner d’une sorte "d’ethnocentrisme de la modernité", qui fait passer, sans raison, nos proches aiëux pour de fieffés imbéciles... sans compter que considérer la notion de Dieu comme découlant strictement d’un dialogue intérieurement formulé semble d’une confondante ignorance de ce qui fonde la conscience subjective des croyants. C’est une bien pauvre représentation de la foi, qui témoigne d’une certaine absence de curiosité pour la pensée d’autrui...


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