Philippe, j’apprécie ta façon d’intervenir. Je ne sais pas où tu vas chercher toute cette énergie. Les luttes a menées sont exigeantes. Elles sont nombreuses. Comment combattre l’injustice, la haine, l’intolérance sans blesser à notre tour, sans devenir haineux ou intolérants ? Nous sommes tous des blessés à plus ou moins grandes blessures. Comment communiquer sans blesser ? Comment nous protéger contre les sentiments négatifs ? Comment demeurer dans la mesure quand on l’impression qu’en face il y a la démesure ? Je sens la colère qui monte dans la rue. La colère qui engendre la haine. La haine qui bloque le dialogue. Si Yvan demeure en prison, j’ai le sentiment que nous serons des dizaine de milliers en prison avec lui. Nous nous battons pour ne pas être emprisonnés. La prison, c’est se laisser envahir par les sentimenrs négatifs. Comment y échapper quand on met toute son âme dans une cause ? Par la solidarité. Probablement. Pour être solidaire, moi, j’ai besoin d’admirer. J’ai besoin de dire cette admiration. J’admire Roseau, Sampiero, Claude Raymond (mouche zélée), Olivier Cabanel et biens d’autres intervenants. J’admire les gens qui font partie des comités de soutien d’Yvan, de Julien et de Loic.
Je suis Québécois. Je vis à Montréal. Je connais très bien la France. J’aime la France. J’aime les français. Je me sens français. Je suis interpellé par tout ce qui se passe chez-vous. Je crois que les confrontations sont moins brutales au Québec qu’en France. Je n’ai peut-être pas le cuir assez épais pour ne pas être blessé par la haine qui perce dans de nombreux commentaires lus sur AgoraVox. Pour maintenir un sain équilibre en moi, j’ai voulu, cette nuit, vous faire part de l’amour que j’ai pour la France et de l’admiration que je vous porte. J’ai osé écrire ces choses. Voilà, c’est fait.