Effectivement, on assiste à une mise en scène consistant à nous faire croire qu’on va changer les règles de la finance alors qu’en fait on reconduit les mêmes recettes qui ont mené à la catastrophe.
A ce sujet, je vous invite à aller lire quelques bonnes feuilles de l’ouvrage de Frédéric Lordon paru en novembre 2008 : "Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières", Editions "Raisons d’agir"
ici : http://www.france.attac.org/spip.php?article8972
L’économiste y affirme qu’aucune solution durable ne saurait mettre la finance à la raison hors d’une refonte complète des structures économiques.
Parmi les propositions qu’il avance pour en finir :
1. Soumettre les traders à des bonus négatifs : lorsque les paris risqués de la bulle, qui ont fait leurs bonus positifs, se retourneront, ils auront à rembourser. Ils se partageaient une partie des profits, ils se partageront désormais la même fraction des pertes.
2. Interdire la titrisation. La titrisation est cette opération qui a permis aux banques de revendre sous forme de titres les crédits qu’elles accordaient, donc de s’en défaire aussitôt, et par suite de se désintéresser complètement de la qualité des emprunteurs, donc de faire croître le volume des risques crédits - comme les subprimes.
3. Une politique monétaire antispéculative à taux d’intérêt dédoublés : un taux en direction des financements de l’économie réelle, fixé aussi bas que possible, un taux réservé au financement des opérations de marché, à élever à des niveaux meurtriers pour priver la spéculation de liquidités. »