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Commentaire de deovox

sur Voulons-nous de la « France d'après » dans l'Europe de demain ?


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deovox 7 avril 2009 02:25

votre définition de l’humanisme, "l’humain au centre de tout" est plutot celle de l’enthropocentrisme. la confusion entre les deux termes aboutit à ce que l’humain agisse sur cette terre comme un virus, c’est ce qui est d’ailleurs exactement en train de se produire.

le capitalisme, comme la plupart des idéologies qui siègent au sein de nos sociétés depuis des siècles, est la concretisation d’une composante plus profonde de la nature humaine : le besoin de possèder. chacune de ces ideologies pretend expliquer la meilleure manière de partager l’ensemble des biens à la disposition de l’humain et definit comment l’homme doit s’approprier tout ce qui l’entoure. plus profond encore que ce besoin de possèder, il y a la relation de l’humain, en tant qu’être complexe, à la matière, à l’univers physique dans lequel il évolue.

le problème de ces idéologies, ou plutot de la façon dont on les utilise, est qu’elles ne définissent l’homme que dans ses facultés à survivre dans un monde exclusivement materiel. comme un organisme ayant des besoins biologiques et capable de fournir une quantité de travail, à condition de recevoir une quantité minimale d’énergie, ou de matière, de proprièté en retribution de ses efforts. la dérive est telle qu’on en est arrivé à mercantiliser la culture, l’art, les sentiments, la santé, la création.

Focaliser nos politiques sur l’humanisme consisterait dans un premier temps à définir quelle est la vraie place de l’humain dans le monde, et dans un deuxième temps à le replacer à cette position. Ce serait certainement plus gratifiant que de le traiter comme une ressource, comme un bilan énergétique, comme un appareil digestif. La crise totale que nous vivons est le resultat de l’ignorance de ce que nous sommes vraiment, le résultat du tout materiel, du tout technologique, du tout mercantile, du tout possession, et du déséquilibre entre l’évolution technologique et l’évolution spirituelle.

Malheureusement, contrairement au virus qui change d’hote après l’avoir colonisé et détruit, l’humain n’aura nul part où aller recommencer ses excès lorsqu’il aura détruit son monde.


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