Poh poh poh, comme vous y allez. Vous voilà dans le procès d’intention. Et pourtant, moi qui suis globalement de votre bord, je suis très d’accord avec l’article ci-dessus et je pense même qu’on peut aller plus loin dans l’interprétation.
Sarkozy a dit trois choses selon l’article original.
- qu’Obama était très intelligent mais n’était pas encore tout à fait aguerri
- que Merkel qui n’était pas d’accord avec lui était maintenant d’accord avec lui
- et cette phrase « Zapatero n’est peut être pas intelligent, mais je connais des gens très intelligents qui n’ont pas atteint le second tour », dont la simple analyse grammaticale nous indique qu’elle porte sur les gens qui critiquent l’intelligence de Zapatero. A la limite, il serait surtout intéressant de savoir qui sont ceux là.
Si vraiment c’est là le pire de ce qu’il peut dire, il doit sacrément se surveiller. Qui ici n’a pas dit des choses qu’un client ou un collègue n’aimerait pas entendre, en off ?
En fait, je pense qu’il dit souvent (bien) pire, comme le font semble-t-il pas mal d’homme politiques. Et je pense que le choix de ces citations n’est pas anodins : juste assez pour lancer un avertissement sans frais. Sarkozy, j’en suis le témoin, a été élu parceque du jour au lendemain (littéralement), la machine médiatique s’est mise à rouler pour lui. Omniprésence avant même un premier come back gouvernemental sur les murs de Paris grace au Point et à l’Express (qui perdent de la thune mais sont de supers affichistes pour éviter les contraintes débiles sur les affiches électorales), et que je passe chez Drucker, Libé modéré, Chabot amoureuse, etc.
Et là, soudain : une bombe médiatique contre celui que l’on a l’habitude de voir en pharaon des médias.
Est-ce la profession qui se rebiffe ?
Est-ce un ennemi politique qui fait pression ?
Est-ce un maître qui rappelle à notre Présydent qu’il l’a fait qu’il peut le défaire ?
Je ne sais pas. Mais je suis à peu près sûr que c’est une manipulation...