@Gazi Borat
Nous restons encore dans l’instrumentalisation...
Les agressions existaient avant d’être diffusées sur internet au mépris de la loi.
Les images issues de systèmes installées dans les lieux publics ne sont pas destinées à être livrées en pâture pour servir un discours politique dont vous souhaitez faire la promotion. Elles sont à la disposition de la justice, et non du voyeurisme, même lorsque celui-ci se pare d’une vertueuse « dénonciation citoyenne ».
Les agressions existaient avant d’être diffusées,elles étaient déjà dénoncées avant, et il a fallu que ces images soient diffusées pour cette dénonciation devienne audible. C’est semble-t-il ce dernier point qui vous chagrine le plus. Mais libre à vous de considérer que la médiatisation de l’agression est plus grave que l’agression en elle-même.
Ensuite, la question soulevée par l’agression et ses suites est sociale bien avant d’être politique, raison pour laquelle vous ne trouvez dans mon article à une quelconque forme de surenchère pénale. En d’autres termes, vous me prêtez une discours politique qui n’est pas le mien.
Je doute que vous appréciiez le fait que votre famille vous voient accoster une prostituée sur le périphérique ou que votre employeur vous voit vous promener alors que vous vous lui avez déclaré le matin même être malade.
C’est ainsi..
Un exemple où la personne supposée se plaindre de la diffusion des images n’aurait pas eu un comportement répréhensible aurait été plus indiqué... Une fois ramenées à l’agression du noctilien, vos comparaisons font désordre.
La victime qui subit vos foudres parce qu’elle ne rentre pas dans votre jeu malsain n’est « acteur » qu’à la suite d’un délit, celui de la législation régissant la diffusion de telles images.
J’ai du mal à voir où est le jeu malsain, à moins qu’il ne soit devenu particulièrement immoral de porter plainte contre ses agresseurs. Et encore une fois, le fait que le jeune étudiant ait été victime d’une agression ne fait pas ensuite de chacun de ses actes un modèle à suivre aveuglément.
Il n’a, ni demandé à être agressé, ni même à ce que les images de son agression ne serve à une propagande rance d’extrème droite destinée à faire monter ce « fameux sentiment » d’insécurité.
Effectivement. Mais dans le premier cas, il a estimé qu’il n’avait pas à intervenir dans le processus judiciaire, tandis que dans le second, il a immédiatement décidé d’être partie prenante des poursuites judiciaires déjà engagées par la RATP après la diffusion des images. Si vous avez une explication plausible pour expliquer son sens des priorités, je suis preneur, cela me permettra peut-être de m’endormir ce soir avec la sensation de laisser un monde moins désespérant que je ne l’ai trouvé en me réveillant.
Au fait, quelles ont été les suites judiciaires de cette agression sur lesquelles votre article n’est guêre prolixe ?
Pour être plus prolixe sur le sujet, il aurait fallu qu’il soit mensonger... Le procès des agresseurs n’a pas eu lieu (trois sur quatre avaient été interpellés peu après les faits et placés en garde à vue pour ouverture d’une information judiciaire). Aucune information sur une éventuelle détention préventive.
Pour vous faire une idée du quantum de la peine qui leur sera éventuellement infligé, sous réserve des ajustements liés à l’éventuelle minorité de certains des agresseurs, et en prenant en compte qu’il n’y avait pas « violence avec arme », je vous laisse faire la comparaison avec l’histoire relatée ici.
Ce à quoi il faut ajouter la suspension du policier (suite administrative plus que judiciaire, d’ailleurs) suspectée d’être à l’origine de la fuite, qui devrait bientôt passer en Conseil de discipline.
Ceci étant dit, si vous ne souhaitez pas comprendre que le propos de mon article n’est pas de faire appel à une politique plus sécuritaire mais à une société civile moins résignée, ce qui implique une implication personnelle, et par là j’entends physique, de chacun contre ces agressions, je crois que nous allons l’un et l’autre perdre notre temps inutilement.
gAZi bORAt