@ Tous
Pour ceux qui l’auraient manqué et dans l’espoir de dissiper quelques malentendus peut-être, un article de Cyril Benassar paru sur Causeur et dont je partage les développements ainsi que la conclusion.
’antiracisme est le communisme du XXIe siècle.” Cette phrase d’Alain
Finkielkraut, il faut la répéter jusqu’à ce qu’elle soit comprise par
tous. Evidemment, il faut partir du constat que le communisme, celui
qui est passé par l’épreuve du réel, pas l’utopie restée dans les
livres, est une catastrophe, mais nous sommes tous d’accord là-dessus,
non ?
Les petits Sartre d’aujourd’hui nous le disent : les
anti-antiracistes sont des chiens et leurs méthodes sont fascistes.
Ainsi les rares médias qui n’ont pu ignorer la vidéo de l’agression
dans le Noctilien après qu’elle avait été largement vue sur le net
s’accordent sur une seule chose : l’intention raciste des diffuseurs.
Impossible d’incriminer les filmeurs, quoi de plus objectif qu’une
caméra de surveillance, les racistes sont donc ceux grâce à qui nous
avons tous pu la voir.
Remercions néanmoins le doigt et regardons un peu la lune. Pourquoi
ne parler ici que de racisme ? La bande de racailles coupable de
l’agression n’est pas ethniquement pure, ce n’est pas sur des critères
raciaux que se forment ces groupes. Au contraire, bien dans son époque,
elle est ce soir-là parfaitement black-blanc-beur.
Majoritairement composées de Français noirs et arabes, ces tribus
modernes que sont les bandes incluent dans leurs rangs des Français
blancs des mêmes cités, à condition qu’ils fassent l’effort
d’intégration qui s’impose et adoptent les codes en vigueur :
Les quartiers où ils vivent sont leurs fiefs. Territoires perdus de
la République ou en passe de le devenir qui ressemblent au far-west, à
la différence que les honnêtes gens de toutes origines y sont désarmés
et qu’on n’y élit ni le shérif ni le juge. (Imaginez le changement si
on pouvait voter localement pour un type capable de les garder en
prison).
Pour cela, le recours à la violence est indispensable. Sans limites
et sans aucune proportion, contre la bande rivale ou contre les
“boloss”, comprenez vous et moi (je vous inclus en partant du principe
que vous savez lire). Leur sens de “l’honneur” n’interdit pas le
lynchage et légitime le coup de couteau en réponse à un regard de
travers.
Le vol, le racket, le vandalisme, le viol, collectif de préférence
(l’individualisme c’est bourgeois), sont encouragés. Tous les moyens
sont bons pour trouver de l’argent et compléter la manne des
allocations diverses, logement, famille, chômage… enfin presque tous
les moyens, le travail est plutôt mal vu, on commence par gagner sa vie
et on finit “boloss”.
La multiplication des gardes à vues garantit aux membres la
reconnaissance du groupe. La prison en fait pratiquement des notables.
La pratique d’un sport de combat dans des gymnases que les
contribuables “boloss” financent et re-financent après les incendies
volontaires y est plus répandue que l’apprentissage du violon. La
racaille délaisse la musique, celle qu’on joue avec des instruments,
(la précision peut sembler étrange mais elle est nécessaire), la
lecture, le théâtre et tout ce qui vous fait passer immédiatement pour
un pédé.
Si l’ethnie a peu d’importance dans ces nouvelles tribus, le sexe en
a beaucoup. Pas de filles dans les bandes puisqu’il n’y a que deux
sortes de filles. Celles qui restent à la maison et les putes, aucune
des deux catégories n’étant admise.
Enfin, le respect. S’il ne se montre pas respectueux des interdits
et des hiérarchies, le petit blanc a peu de chances de survie au sein
d’une bande de racailles. Attention, pas le respect que nous nous
devons vous et moi. Il peut cogner une vieille dame pour lui voler son
sac mais ne risquera pas une plaisanterie sur le Prophète, et si
l’envie lui prend de tenir tête au caïd, elle lui passera très vite.
Ainsi s’il respecte ces quelques règles tacites et se soumet à la
loi du dominant, le jeune homme de banlieue aura toutes les chances
d’être intégré au groupe quelle que soit la couleur de sa peau.
Voilà, qu’on le veuille ou non, avec quoi nous sommes obligés de
partager nos bus, nos villes, notre pays. Voilà la France barbare,
multiraciale mais culturellement réduite à des mœurs mafieuses, d’où
sortent les agresseurs du bus.
Face à eux, les agressés semblent appartenir à une France plus
civilisée mais confrontés à un groupe de crétins dangereux, soudés et
déterminés, les Français civilisés du bus sont terrorisés, isolés,
paralysés. Sans doute plus cultivés que culturistes et élevés dans
l’idée qu’il faut aimer son prochain ou à défaut le respecter, ils se
révèlent incapables de répondre à la violence.
C’est plus facile à dire qu’à faire mais j’ai attendu désespérément
en regardant cette vidéo que les hommes du bus échangent des regards,
se parlent, se lèvent, opposent une résistance.
J’attends la même chose de mon pays. Que la France civilisée qui a
réduit le communisme à des résultats électoraux inoffensifs et qui
laisse des merdeux de seize ans lui pourrir la vie se parle et devant
le danger qui menace réagisse au-delà de ses clivages, commence par
déjouer cette vieille arnaque “racisme/antiracisme” et finisse, avec ou
sans Sarkozy, par se débarrasser de la racaille, cette France barbare.