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Commentaire de Olivier from Madinina

sur Hadopi sur Canal+ : Benoît Hamon Vs. Arthur H & Cast


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Olivier from Madinina Olivier from Madinina 6 mai 2009 14:56

ha, nous revoilà sur le sujet, qui semble si complèxe à comprendre pour certains, de la problématique d’un marché immatériel :

En fait, tout le monde est un peu à coté de la plaque sur ce fil.

Il ne s’agit de parler de du cout de production d’un bien (matériel ou pas), qui existe toujours. Il s’agit de parler de privation de possibilité de commercialisaion. Explication.

1/ Un boulanger a fabriqué 10 baguettes -> Une personne en vole 5 -> le boulanger n’a plus que 5 baguettes à vendre. A moins d’en refabriquer, avec les couts que celà induit, il en a perdu 5 et a perdu 50% de son chiffre d’affaire -> il y a eu depossession -> vol
 
2/ Un artiste (et toute la machine industrielle qui l’entoure) crée un album -> Des personnes le téléchargent 100.000 fois -> l’artiste (et sa maison de disque) ne perd AUCUNE possibilité de vendre le dit album -> il n’y a pas eu de dépossession -> contre façon.

Voilà pourquoi, quelle que soit notre avis sur HADOPI et le droit d’auteur, il est absolument erroné de parler de vol.

A partir de cette base incontournable, une seule question mérite d’être abordée :

Comment établir la perte pour celui qui a été volé et celui qui a été contre-fait ?

Le boulanger a perdu 50% de son chiffre d’affaire potentiel. Ce chiffre a été établi en fonction de données quantifiables : Il connait son marché et sait combien il va vendre de baguette en fonction du jour, de la météo ; sa qualité de fabrication est constante, donc un consommateur non déçu de la veille sera probablement un consomateur non déçu du lendemain ; il connait sa concurrence et elle n’évolue pas toutes les heures ; son produit est de première nécessité et il restera consommé quelle que soit la situation financière de son client ; le voleur, s’il n’avait pas pu voler, aurait probablement acheté sa baguette par nécessité (hors population sans aucun moyen, type sdf) donc, au delà des 50% de CA, il a aussi perdu un consommateur : le voleur n’aura plus faim et n’achètera plus de baguette ce jour là.

L’artiste, lui, n’a perdu aucune possibilité de commercialisation. Il reste autant de CD et de DVD dans les magasins et les fichiers sont toujours disponibles sur les plateformes de téléchargement. Sa capacité à vendre reste intacte. D’un autre coté, sa capacité à vendre n’est pas facilement quantifiable : la qualité de son produit est très aléatoire et subjective ; sa concurrence est très évolutive sur des périodes très courtes ; son produit n’est pas de première nécessité et peut être remplacé par un autre d’un autre marché (cinéma, théatre ...) ou peut simplement être ignoré pour raison financière ; les personnes qui ont copié sa musique ne l’auraient très probablement pas toutes acheté (curiosité, besoin de vérifier si on aime ...). D’un autre coté, le fait d’avoir profité gratuitement du tube « je suis un artiste et j’ai toujours raison » en basse qualité n’empèchera pas de l’acheter ultérieurement en qualité CD pour profier de chaine dernier cri ou d’acheter la version live ou d’aller l’écouter en live en concert.

On le voit, la quantification de l’impac du téléchargement ilégal sur les ventes de musique n’est pas simple, contrairement à la quantification d’un vol d’un produit matériel. Mâme si mon propos n’est pas de nier qu’il existe un impact, bien sûr, il n’en demeure pas moins que les paralèlles effectués quotidiennement par les artistes pro-HADOPI sont, comme les téléchargements, malhonnêtes.


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