Mais rendez-donc à César ce qui lui appartient. La doctrine libérale (les vices privés font la vertu publique) est issue des penseurs Britanniques.
Locke , Adams Smith en particulier, tout deux formés à Oxford, selon les cannons de la philosophie d’Aristote, dont ils partagent l’ambition de créer un grand système doctrinal.
Pour être exacte, l’Amérique, à l’origine, s’est sortie des griffes du libéralisme, qui est la doctrine de gestion Britannique des colonies, permettant de justifier de laisser les mains libres aux ploutocrates, en permettant de livrer les populations locales aux banques privées par l’usure et aux production des usines anglaises par le libre-échange.
A son indépendance, les Etats-Unis adoptent une politique résolument protectionniste, et sa constitution stipule que toute monnaie doit y être émis avec l’accord du congrès. La constitution américaine est anti-libérale par nature.
Ce développement américain, permis par le protectionnisme, a engendré une des nations les plus puissantes. Lorsque celle-ci s’est convertie au libéralisme (après-guerre), cela a donné au système libéral une puissance phénomènale (mais peu durable).
Comme d’habitude, avec ces grands systèmes de pensée, les gens finissent par agir selon la doctrine qui tient lieu de réalité et non plus les faits. D’où la tragédie.
Par exemple, c’est un métier de manipuler les gens (la publicité, le management, le story-telling), tout est calcul, les relations sont des calculs, tout est profit, c’est gagnant-gagnant, etc ...
Et si la morale était le meilleur gage de prospérité à long terme ?