De la dictature...
En face de ce système, il en existe un plus insidieux : le modèle américain que je nommerai "dictature libérale". Ce système atteint le derniers degrés de l’hypocrisie et de la perversion, il suinte le mensonge plus encore que le système soviétique qui, indirectement, admettait ne plus suivre la doctrine politique officielle originelle. Le grand danger est que ce système s’exporte jusque chez nous. Il se base essentiellement sur la propagande présente à tous les niveaux de communication (presse écrite, T.V, radio, cinéma, musique et autre variété, enseignement, théâtre, peinture, littérature, sculpture, syndicats divers, cestes diverses, détournements de la religion, etc.). Mais c’est le principe d’application qui relève d’un esprit dangereusement calculateur. Il se base sur une apparente liberté qui donne à chacun l’impression d’être libre, qu’il peut penser, dire, lire ce qu’il veut. La population ainsi soumise se trouve à son aise dans ce système car on a l’impression d’être libre. Insidieusement, la doctrine officielle paraît à travers tous les modes de communication de sorte que l’on se trouve, sans s’en rendre compte, entouré à tous les niveaux de cette propagande qui ne dit pas son nom. Le premier stade est l’enfance où le bourrage de crâne est le plus intense et le plus structurel. Les émissions, les jeux sont étudiés pour commencer le bourrage de crâne qui continuera tout au long de la vie de l’individus qui tiendra plus du mouton, de l’esprit grégaire que de l’homme conscient de lui-même et de ce qui l’entoure.
La perversion de ce système va encore plus loin en laissant se développer, dans une certaine mesure, une contestation et des mouvements divers qui condamnent ce qu’ils nomment le "système". Ces mouvement servent ne réalité à canaliser le mécontentement qui pourrait suivre certaines voies mettant en péril la structure même de la "dictature libérale". Ces mouvements habilement manipulés, désignent comme étant le système précisément les vraies entraves à cette dictature libérale de type américain. Ainsi tel mouvement (le plus souvent de gauche d’ailleurs) s’en prendra à l’armée, à l’église, à l’Etat qui sont en réalité l’antithèse de cette dictature muette. En poussant les plus excités à combattre ces entraves, à les considérer comme la "dictature", "on" pousse la population à lutter contre les derniers bastions de réelle liberté et d’ordre. Toute cette mascarade présente un autre avantage : elle permet de se débarrasser de ces pions lorsqu’ils sont jugés trop dangereux par leur excès de zèle. Ainsi peut-on condamner tel anarchiste abreuvé par une propagande qu’il cherche lui-même à se forger. Cette action justifie alors quelques perquisitions et le démantèlement d’un réseau anarchique jugé trop dangereux.
Il apparaît un autre fait découlant de la propagande : elle ne va plus désormais vers la population mais c’est la population qui va vers elle. De plus, les difficultés à rassembler les éléments de cette propagande (presse clandestine, tracts, cassettes vidéo et audio, etc.), donne davantage de valeur à ces éléments de propagande qui sont lus et écoutés avec d’autan plus d’attention. L’impression de liberté de cette dictature tremble sur ses bases lorsque l’on s’écarte de l’idéologie qu’elle tente d’imposer par tous les moyens. Alors sa police secrète sévit et si l’on observe bien, se trahit par des écoutes téléphoniques et des "accidents" ou autres "suicides".
On peut sortir dans les rues vêtu comme l’on veut, fumer du cannabis, cracher sur n’importe quelle institution, mais si l’on tente de réfléchir sur la situation géopolitique actuelle, qu’on en tire des conclusions et qu’on en parle publiquement, on se retrouve rapidement avec quelques « problèmes ». C’est ainsi qu’il est déconseillé d’entretenir des relations avec des personnes de certaine origine, qu’il est peu souhaitable de parler du rôle de certains groupes d’influence. Une autre astuce de cette propagande consiste à détourner l’attention du public de certains faits comme les risques de guerre en Macédoine ou encore les génocides grec et arméniens perpétrés par les ottomans encore candidats à l’adhésion européenne. Cette dictature est arrivée à un tel degré d’expérience qu’elle peut à volonté mettre l’accent sur un sujet précis et en faire le sujet de discussion, de discorde, le problème à résoudre. En choisissant ce sujet, elle peut à loisir discréditer tous ceux qui ont compris le danger extrême et l’étendue de la structure qu’est cette "prison sans barreaux".
Ce système s’est implanté en France et sert de base de lancement vers d’autres pays européens. Nous pouvons citer bien d’autres exemples de cette "dicta-dura invisible". Il est temps que l’on ouvre les yeux, que, comme l’esclave de Socrate, nous sortions de notre caverne afin de voir la lumière pure et ne plus se contenter des ombres qu’on nous projette tant que cela semble nécessaire...
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