• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > De la dictature...

De la dictature...

Ce siècle a d’abord connu deux types de dictature opposés. Tout d’abord le système soviétique si tristement connu, que je qualifierai de "dictature franche". Elle se caractérise par un pouvoir oppresseur apparent, c’est le modèle de dictature classique que l’on peut facilement constater et combattre. Ce système s’appuie sur une propagande et une conception politique centrale qu’elle est censée suivre pour se justifier vis-à-vis de la population qui est susceptible de croire en ces utopies politiques, et une police mlilitaro-politique développée à tous les niveaux de la société afin de maîtriser autant que possible ceux qui ne croient pas les utopies politiques du régime ou même qui les combattent. L’élément le plus adapté à a situation est la police strictement politique qui peut dépendre directement d’un ministère, de la Présidence ou des services de renseignement.

En face de ce système, il en existe un plus insidieux : le modèle américain que je nommerai "dictature libérale". Ce système atteint le derniers degrés de l’hypocrisie et de la perversion, il suinte le mensonge plus encore que le système soviétique qui, indirectement, admettait ne plus suivre la doctrine politique officielle originelle. Le grand danger est que ce système s’exporte jusque chez nous. Il se base essentiellement sur la propagande présente à tous les niveaux de communication (presse écrite, T.V, radio, cinéma, musique et autre variété, enseignement, théâtre, peinture, littérature, sculpture, syndicats divers, cestes diverses, détournements de la religion, etc.). Mais c’est le principe d’application qui relève d’un esprit dangereusement calculateur. Il se base sur une apparente liberté qui donne à chacun l’impression d’être libre, qu’il peut penser, dire, lire ce qu’il veut. La population ainsi soumise se trouve à son aise dans ce système car on a l’impression d’être libre. Insidieusement, la doctrine officielle paraît à travers tous les modes de communication de sorte que l’on se trouve, sans s’en rendre compte, entouré à tous les niveaux de cette propagande qui ne dit pas son nom. Le premier stade est l’enfance où le bourrage de crâne est le plus intense et le plus structurel. Les émissions, les jeux sont étudiés pour commencer le bourrage de crâne qui continuera tout au long de la vie de l’individus qui tiendra plus du mouton, de l’esprit grégaire que de l’homme conscient de lui-même et de ce qui l’entoure.

La perversion de ce système va encore plus loin en laissant se développer, dans une certaine mesure, une contestation et des mouvements divers qui condamnent ce qu’ils nomment le "système". Ces mouvement servent ne réalité à canaliser le mécontentement qui pourrait suivre certaines voies mettant en péril la structure même de la "dictature libérale". Ces mouvements habilement manipulés, désignent comme étant le système précisément les vraies entraves à cette dictature libérale de type américain. Ainsi tel mouvement (le plus souvent de gauche d’ailleurs) s’en prendra à l’armée, à l’église, à l’Etat qui sont en réalité l’antithèse de cette dictature muette. En poussant les plus excités à combattre ces entraves, à les considérer comme la "dictature", "on" pousse la population à lutter contre les derniers bastions de réelle liberté et d’ordre. Toute cette mascarade présente un autre avantage : elle permet de se débarrasser de ces pions lorsqu’ils sont jugés trop dangereux par leur excès de zèle. Ainsi peut-on condamner tel anarchiste abreuvé par une propagande qu’il cherche lui-même à se forger. Cette action justifie alors quelques perquisitions et le démantèlement d’un réseau anarchique jugé trop dangereux.

Il apparaît un autre fait découlant de la propagande : elle ne va plus désormais vers la population mais c’est la population qui va vers elle. De plus, les difficultés à rassembler les éléments de cette propagande (presse clandestine, tracts, cassettes vidéo et audio, etc.), donne davantage de valeur à ces éléments de propagande qui sont lus et écoutés avec d’autan plus d’attention. L’impression de liberté de cette dictature tremble sur ses bases lorsque l’on s’écarte de l’idéologie qu’elle tente d’imposer par tous les moyens. Alors sa police secrète sévit et si l’on observe bien, se trahit par des écoutes téléphoniques et des "accidents" ou autres "suicides".

On peut sortir dans les rues vêtu comme l’on veut, fumer du cannabis, cracher sur n’importe quelle institution, mais si l’on tente de réfléchir sur la situation géopolitique actuelle, qu’on en tire des conclusions et qu’on en parle publiquement, on se retrouve rapidement avec quelques « problèmes ». C’est ainsi qu’il est déconseillé d’entretenir des relations avec des personnes de certaine origine, qu’il est peu souhaitable de parler du rôle de certains groupes d’influence. Une autre astuce de cette propagande consiste à détourner l’attention du public de certains faits comme les risques de guerre en Macédoine ou encore les génocides grec et arméniens perpétrés par les ottomans encore candidats à l’adhésion européenne. Cette dictature est arrivée à un tel degré d’expérience qu’elle peut à volonté mettre l’accent sur un sujet précis et en faire le sujet de discussion, de discorde, le problème à résoudre. En choisissant ce sujet, elle peut à loisir discréditer tous ceux qui ont compris le danger extrême et l’étendue de la structure qu’est cette "prison sans barreaux".

Ce système s’est implanté en France et sert de base de lancement vers d’autres pays européens. Nous pouvons citer bien d’autres exemples de cette "dicta-dura invisible". Il est temps que l’on ouvre les yeux, que, comme l’esclave de Socrate, nous sortions de notre caverne afin de voir la lumière pure et ne plus se contenter des ombres qu’on nous projette tant que cela semble nécessaire...

Moyenne des avis sur cet article :  3.12/5   (17 votes)




Réagissez à l'article

24 réactions à cet article    


  • Relladyant icare 8 mai 2009 09:02

    Alors sa police secrète sévit et si l’on observe bien, se trahit par des écoutes téléphoniques et des « accidents » ou autres « suicides ».
    ....
    C’est ainsi qu’il est déconseillé d’entretenir des relations avec des personnes de certaine origine, qu’il est peu souhaitable de parler du rôle de certains groupes d’influence.

    >> Oui oui évidemment, on a tous des proches qui ont disparus dans de l’acide pour avoir bu une bière avec des « personnes de certaines origines », d’ailleurs en ayant cette discussion je remarque une voiture noire en bas de chez moi avec deux gros balèzes en costard cravate.

    Encore un qui est bon pour demander l’asile poitique en Corée du Nord, allez, fonce, tant qu’on n’a pas encore été tous mis en camps de concentration !

    Navrant.


    • Alpo47 Alpo47 8 mai 2009 10:26

      Belle analyse, complète et argumentée.

      Cette « dictature », ou « contrôle de la société » est tout au service de la classe dominante, les « rentiers-actionnaires ». Ceux ci contrôlent les médias et leurs exécutants connaissent parfaitement les arcanes de l’esprit humain, nos pulsions, besoins, automatismes.
      A partir de là, nous manipuler devient un jeu, dont tous les dés sont pipés.
      Comme le souligne l’auteur, tout est conçu pour nous empêcher de penser par nous même, de prendre conscience des réalités de nos sociétés, des prédateurs qui n’ont aucun autre souci que la continuation, sinon l’accentuation, de leur pouvoir .

      Ainsi, le rideau de fumée de l’actuelle loi « Hadopi », où on attire le débat vers la coupure ou non de connexion des « contrevenants », alors que la mesure la plus dangereuse pour nos libertés est, d’être obligés d’installer un boitier ou logiciel sur nos ordinateurs qui lira et concervera en mémoire toutes nos connexions.

      Les exemples abondent, dans tous les secteurs de notre société.

      Oui, nos libertés les plus fondamentales sont en danger et les moyens de se défendre s’amenuisent chaque jour davantage.

      Dans la nasse, nous sommes déjà pris...


      • Relladyant icare 8 mai 2009 11:03

        alors que la mesure la plus dangereuse pour nos libertés est, d’être obligés d’installer un boitier ou logiciel sur nos ordinateurs qui lira et concervera en mémoire toutes nos connexions.

        >> La preuve que non, c’est qu’il n’y a aucun besoin d’installer quelque boitier que ce soit pour voir les connexion et les lire, n’importe quel FAI peut déjà le faire depuis que le Net existe.

        Du délire je veux bien, mais du délire à partir de choses un tant soit peu réelle et vraie, sinon c’est pas drôle !

        Les exemples abondent, dans tous les secteurs de notre société.

        >> Alors ce ne sera pas difficile de nous en montrer un ou deux pour qu’enfin on puisse voire cette fameuse dictature qui nous opprime !


      • alexgrenoble 10 mai 2009 12:59

        merci pour ton message, j’ai lancé cet article pour susciter des réactions, comme prévu il y a de tout, du construit, du moins construit.
        J’aime bien ta réféence à Hadopi, il faudra queje poste un autre aticle sur les moyens efficaces pour lutter contre le piratage, (une offre suffisante plutôt qu’une répression inefficace)...


      • alexgrenoble 10 mai 2009 13:04

        Je me suis limité aux deux grandes dictatures du siècle dernier d’après-guerre, mais pour le reste, je t’invite à détailler les autres dictatures d’avant-guerre, il y a beaucoup de chosesà dire et un grand tri à faire entre les idées reçues, la Grande histoire, et les Petites histoires assez méconnues...


      • saint_sebastien saint_sebastien 8 mai 2009 12:46

        c’est mussolini qui définissait le fascisme comme la fusion de l’état et de l’industrie je crois.


        • alexgrenoble 10 mai 2009 13:10

          Je n’ai pas confirmation de l’info, mais merci pour ta contribution


        • Raoul Schol 8 mai 2009 12:49

          Par votre manque de sources, vos arguments fallacieux et votre trop plein d’imagination vous désservez votre propos et contribuez à votre marginalisation. C’est dommage car le postulat de départ est riche et mieux traité le sujet aurait pu être intéressant. Quand on se lance dans ce type d’argumentaire il vaut mieux alors lu autre chose que la littérature anarchiste et les communiqués du NPA, je pense notament à des auteurs comme N.Chomsky. Plutôt que de mettre en valeur des lieux communs il aurait été intélligent de tenter de désigner les « élites » qui contrôlent votre « dictature » et de révéler les rouages de son système (mais je vous l’accorde il faut pour cela avoir poussé la réflexion un peu plus loin). Pensez-vous vraiment être utile à la cause que vous défendez en écrivant cet article ? Même si ce que vous dîtes est partiellement vrai la réponse est négative car ce que vous mettez en valeur n’est fondée sur rien et a déjà été démontré avant vous. Bref, un article de plus alimentant la théorie du complot, c’est chiant. 


          • alexgrenoble 10 mai 2009 13:05

            hé bien mon cher Raoul, je t’invite à poster un article clair et riche en sources,pournous éclairer davantage sur la question...


          • Lisa SION 2 Lisa SION 2 8 mai 2009 17:48

            Bien mené le coup de sabre, alex-noble

            " En poussant les plus excités à combattre ces entraves, à les considérer comme la « dictature », « on » pousse la population à lutter contre les derniers bastions de réelle liberté et d’ordre. « Le réel baromètre est la tolérance. On peut tous constater combien être original est tout de suite considéré comme être anormal, non ? C’est ainsi que l’on détermine le degré de soumission des êtres. Celui qui a tout appris par coeur et qui roule sur le rail social, jette l’opprobre sur celui qui va dans l’autre sens ou fait ce qu’il veut de sa vie. Ainsi, celui qui fait son propre choix vital devient un renégat déserteur et jugé intolérable par celui qui n’a pas choisi sa route. Au contraire, celui qui est libre encourage l’autre à faire pareil et dans tous les cas, tolère que les autres fassent tout autre choix que le leur. Le plus difficile est que quand on est libre, on doit être seul.

             » presse écrite, T.V, radio, cinéma, musique et autre variété, enseignement, théâtre, peinture, littérature, « Si l’on y regarde bien, ces organes sont promoteurs d’esprits de compétition annonçant des sommes de premiers prix exorbitants qui motivent tous ceux qui mordent à l’hameçon...Mais la » sculpture " Atteint l’horreur en ce moment où l’on peut admirer à Berlin des cadavres humains exposés dans des attitudes sexuelles...

            Excusez moi, je...http://www.dailymotion.com/relevance/search/vomir+en+direct/video/x31tu5_une-presentatrice-tv-suedoise-vomit_fun


            • alexgrenoble 10 mai 2009 13:14

              quand on parle de tolérance, on entend souvent dire qu’il y a des maisons pour ça...
              On parle beaucoup de la tolérance, mais on oublie souvent ce que c’est vraiement, j’aime bien ton analyse, ça fait réfléchir, voir les choses sous un angle différent, un luxe qui devient assez rare...


            • ffi ffi 8 mai 2009 18:25

              Mais rendez-donc à César ce qui lui appartient. La doctrine libérale (les vices privés font la vertu publique) est issue des penseurs Britanniques.

              Locke , Adams Smith en particulier, tout deux formés à Oxford, selon les cannons de la philosophie d’Aristote, dont ils partagent l’ambition de créer un grand système doctrinal.

              Pour être exacte, l’Amérique, à l’origine, s’est sortie des griffes du libéralisme, qui est la doctrine de gestion Britannique des colonies, permettant de justifier de laisser les mains libres aux ploutocrates, en permettant de livrer les populations locales aux banques privées par l’usure et aux production des usines anglaises par le libre-échange.

              A son indépendance, les Etats-Unis adoptent une politique résolument protectionniste, et sa constitution stipule que toute monnaie doit y être émis avec l’accord du congrès. La constitution américaine est anti-libérale par nature.

              Ce développement américain, permis par le protectionnisme, a engendré une des nations les plus puissantes. Lorsque celle-ci s’est convertie au libéralisme (après-guerre), cela a donné au système libéral une puissance phénomènale (mais peu durable).

              Comme d’habitude, avec ces grands systèmes de pensée, les gens finissent par agir selon la doctrine qui tient lieu de réalité et non plus les faits. D’où la tragédie.

              Par exemple, c’est un métier de manipuler les gens (la publicité, le management, le story-telling), tout est calcul, les relations sont des calculs, tout est profit, c’est gagnant-gagnant, etc ...

              Et si la morale était le meilleur gage de prospérité à long terme ?


              • alexgrenoble 10 mai 2009 13:17

                Morale et Tolérance (voir au-dessus), des concepts intéressants, assez rares pour être un peu poussés...
                La crise économique (etpolitique) actuelle ont fait bouger les choses, un verra peut-être des changements majeurs pour l’avenir, c’est à souhaiter.


              • L'enfoiré L’enfoiré 8 mai 2009 19:44

                @L’auteur,

                 Désolé, je ne soutiens pas cette vue.
                 Wikipedia dit : « La dictature désigne un régime politique dans lequel une personne ou un groupe de personnes exercent tous les pouvoirs de façon absolue, sans qu’aucune loi ou institution ne les limite. ». En fait c’est le vote démocratique qui est le pendant. 
                 Mais il existe de fausses démocraties. Si vous regardez les résultats des votes et que les pourcentages atteingnent ou dépassent les 90%, il y a suspicion.
                 Une dictature libérale, cela n’existe pas vraiment. Vue de l’esprit. Il y a la gauche sociale et la droite libérale. C’est l’électeur qui choisit. EN 1977, vous avez choisi la droite.
                 Il y a une autre dictature et c’est celle qui existe dans les entreprises. La démocratie n’existe pas. On ne choisit pas son supérieur. Et cela reste sous silence.


                • L'enfoiré L’enfoiré 8 mai 2009 19:46

                  J’oubliais, il y a la proportionnelle ou non. La France, c’est tout ou rien. Il n’y a eu que cohabitation une première fois du temps de Mitterrand 


                • L'enfoiré L’enfoiré 8 mai 2009 20:25

                  Je disais 1977, je voulais dire 2007. Voilà que je parle d’une époque que vous ne devez pas connaitre.


                • alexgrenoble 10 mai 2009 13:19

                  Merci pour ta contribution, mais peux-tu être un peu plus étendu sur le « vote démocratique » ?


                • Jean-paul 8 mai 2009 21:35

                  On voit bien quel ’auteur n’a jamais ete dans pays de dictature .
                  Facile d’inventer la dictature liberale quand on vit en France .


                  • L'enfoiré L’enfoiré 9 mai 2009 18:35

                    Jean-Paul,
                     Absolument. La dictature, c’est tout autre chose.


                  • ddacoudre ddacoudre 8 mai 2009 23:38

                    bonjour alex

                    la situation que tu décris est le développement de la pensée unique ou dominante par au choix une nouvelle forme de ploutocratie indirecte, ou d’oligarchie financière démocratisée.

                    personnellement j’ai appelé cela le « dominant systémique » ; en fait ce ne sont plus des dominants alfa qui sont représenté par le système en place produit de multiples législations référentielles et réglementaires qui formatent les individus pour se couler au moule du dominant systémique qui se développe, aujourd’hui avec la puissance des moyens de communications comme tu le soulignes présent à tous les moments du développement de l’individu ; et qui privilégie le paraitre à la réalité, et une recherche effréné d’hédonisme aveugle qui entraine des confusions et une absence de discernement qui conduisent nos pays occidentaux à rechercher en permanence de ce guérir de ce qui les tue pour pouvoir continuer en s’en abreuver sans discernement.

                    nous sommes dans un paradoxe gigantesque où nous n’avons jamais disposé d’autant de savoir, et nous devons constater la régression de masse de la réflexion politique, ce qui t’as conduit à qualifier le développement de cette situation de dictature douce.

                    pour abonder dans le sens de ton choix du mot je dirais dictature démocratique, puisque tous ces pays élisent leurs responsables, et par la « lobotomisation » médiatique des « ploutogroupe » on fini par imposer l’idée de choisir des gestionnaires « entreprenariaux » comme médecins pour les soigner des maux dont ces derniers au sein de la vie économique sont responsables.

                    cordialement.


                    • alexgrenoble 10 mai 2009 13:21

                      merci pour ta contribution, j’aime particulièrement ton troisième paragraphe, ça mérite un article à part entière, nous ferais-tu ce plaisir ?


                    • Iren-Nao 9 mai 2009 03:21

                      Bon article.


                      • L'enfoiré L’enfoiré 9 mai 2009 18:39

                        Iren-Nao,

                         Quel article ?
                         Abscence totale de l’auteur pour le défendre.
                         Incognito son auteur, d’ailleur. Pas d’A propos. « Pour vivre heureux, vivons caché », disais-je dans mon dernier, mais c’était avec de l’humour entre les lignes.
                         
                         

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

alexgrenoble


Voir ses articles







Palmarès