Quelques pinaillages :
Le groupement phosphate n’est pas plus organique que le chlorure de sodium (en fait il n’y a pas vraiment à faire de distinction entre les termes « organique » et « minéral » en chimie.
La réalité est qu’il s’agit d’esters phosphoriques. Le groupement phosphate servant à relier deux riboses (ARN) ou deux désoxyriboses (ADN) entre eux, les bases étant fixées sur les sucres en un autre endroit.
La question qui est n’est pas posée, dans le troisième paragraphe, est de savoir d’où proviennent les nucléotides. La synthèse des bases, telle qu’elle est comprise actuellement, à la suite de très nombreuses études, est extrêmement complexe, et il serait intéressant de savoir à quel moment elles se sont formées dans l’évolution. On peut penser, en regardant leur structure, que l’acide cyanhydrique HCN, qui existait semble-t-il dans l’atmosphère primordiale, puisse en être un précurseur.
De toutes façons, de quelque manière que l’on aborde le problème de l’apparition de la vie, on constate que la nature même de chaque élément chimique - ses propriétés électroniques, sa taille, son affinité avec les autres éléments - le prédisposait à jouer un rôle dans l’apparition de la vie.
Le dioxygène, par exemple, est le seul élément capable de participer aux oxydations lentes qui se produisent dans les cellules, grâce à ses deux électrons célibataires qui le font se comporter comme un biradical. On ne peut donc concevoir, à partir de la classification des éléments - qui est commune à tout l’univers, vous en conviendrez - un monde fonctionnant autrement que le nôtre.
Quant au problème de la création ou du hasard, on peut le résumer ainsi : la valeur de la constante de Planck est-elle purement due au hasard ou a-t-elle été « pensée » ?
La science ne peut répondre à cette question, et je pense que nous ferions bien de relire Immanuel Kant à ce sujet.