- Deezer est gratuit... pour l’instant. Il est déjà impossible d’écouter certains artistes, malgré que leurs morceaux soient présents. Nul doute qu’on nous proposera bientôt un abonnement pour profiter de ces oeuvres. Essayez par exemple d’écouter Led Zeppelin Bérurier Noir ou Ali Farka Touré les morceaux sont présents, mais le petit triangle « play » est grisé, impossible d’écouter.
Vous le dites vous même : c’est gratuit. Le reste, c’est de prospective non étayée
Concernant les morceaux non accessibles, s’ils sont dans la base de données c’est que les droits sont en cours de négociation. Le système est jeune ... un peu de patience.
- De plus, le modèle de deezer pose des problèmes : on télécharge un morceau à chaque fois qu’on l’écoute (sauf si on écoute toujours le même morceau en boucle) et ça finit par coûter cher : il faut de l’électricité pour acheminer les morceaux du serveur de deezer jusqu’à votre ordinateur. une enquête a montré que le spam consomme l’équivalent énergie de 3 millions de voitures par an (voir ici) un mail pèse quelques Ko, un morceau de musique sur deezer c’est quelques Mo...
ça consomme pas mal de bande passante aussi. Chez moi, on n’a que 512K de débit, et on peut être 4 à surfer en même temps. Si une personne écoute deezer, le surf et les jeux en ligne ralentissent sensiblement, si 2 personnes utilisent deezer, ça devient proprement impossible de surfer (alors vous imaginez les jeux en ligne...)
Et c’est encore pire avec des terminaux mobiles (smartphones, ordinateurs portables) car la connexion wifi ou 3G+ permanente, ça a tendance à décharger la batterie très vite...
Vous ne parlez pas du modèle de deezer, mais de l’internet aujourd’hui : contenus de plus en plus lourd, streaming, bande passante et consommation électrique. Si ce système général ne vous convient pas, je ne vois pas bien en quoi Deezer y change quoi que ce soit. La page d’accueil de Libé (ou de n’importe quel autre site d’info généraliste) fait plusieurs centaines de Ko, guère moins qu’un morceau encodé par Deezer !
- Il suffit d’utiliser, ensuite, n’importe quel freeware capable d’enregistrer un flux pour se constituer sa propre bibliothèque. C’est formellement interdit, et c’est tout autant du piratage que télécharger des morceaux sur bittorrent.
FAUX ! L’exception pour copie privée s’applique dès lors que la source et la diffusion sont licites. Excepté pour les DVD dont la copié a été interdite par la CC. (http://maitre-eolas.fr/2009/02/20/1321-les-droits-d-auteur-pour-les-nuls).
Ensuite, Deezer a un contrat d’utilisation qui interdit l’enregistrement. Mais ce ne concerne en rien les lois sur le téléchargement illégal (DADVSI) ou la contre-façon. C’est un contrat de droit privé pour lequel Deezer ne possède aucune possibilité de contrôle. Vos morceaux enregistrés sur Deezer sont légaux vis à vis de la loi Française, mais comme vus avez enfreint le contrat de Deezer, ce dernier peut le rompre : quel danger !!!
- Il ne reste plus qu’à taxer l’internaute (au travers de son abonnement) Cette taxe existe déjà, voir le lien dans mon premier commentaire. Et je persiste : la SACEM veut percevoir (augmenter en fait ?) une taxe sur les FAI, mais ce n’est pas une LG car le fait de payer cette taxe ne nous donne pas plus le droit de télécharger. De plus on reste toujours dans le même schéma de redistribution totalement opaque.
NON ! cette taxe n’existe pas. Les FAI sont taxés au même titre que toutes les autres entreprises, telle les radios, les supermarchés, les bars ... etc (support de stockage et diffusion). D’ailleurs, l’augmentation progressive des taxes n’a jamais modifié le montant de l’abonnement. Les sociétés de collecte des droits veulent taxer l’activité spécifique de FAI sous le prétexte qu’une partie de leur activité consiste à « transporter » et/ou « stocker » des fichiers soumis au droit d’auteur. Si on considère que la musique est déjà disponible en grande quantité et légalement sur internet, pour eux cette taxe ne serait qu’une régularisation et pour nous, in fine, elle ressemblerait vraiment à une LG.
- Si on veut soutenir la création, il faut que tous les artistes soient concernés par la redistribution. Pour moi, les statistiques de MySpace, dogmazic, jamendo, etc devraient être aussi utilisées pour rémunérer ces artistes ; ça ne serait que justice, non ?
C’est en effet une question pertinente. Mais les artistes sur les supports que vous citez ont choisi cette solution de diffusion : il va être difficile pour eux de demander une part du gateau qui a été fait à partir d’un système auquel il n’ont pas voulu (ou pu) appartenir !