Bonjour,
Outre le fait qu’on attende toujours de lire un article de votre part, je pense que vous n’avez pas compris le sens de cette analyse.
Un discours politique -j’en ai écrit, donc je connais les codes- répond à un certain nombre de règles. Ainsi en fonction de qui il s’adresse, il va utilisé la phraséologie nécessaire et le vocabulaire qui incombe à l’interlocuteur. M. Guéant, qui écrivait les discours de M. Chirac les connait parfaitement bien. Autant dans les discours de ce dernier le vocabulaire trahissait un respect de la République et de ses valeurs, de ses fondements, de son histoire par l’utilisation de mots particuliers, autant les discours de M. Guéant pour M. Sarkozy sont « froids » et « techniques ». Alors que M. Guéant avait insisté sur la « fracture sociale » avec M. Chirac -deux petits mots qui ont une portée énorme-, dans les discours qu’il prépare avec son équipe pour M. Sarkozy, il n’y aucune emphase, aucun allant.
J’ai ainsi sorti quelques mots qui ont un valeur symbolique particulière pour tout démocrate ou humaniste et je me suis livré à cette petite étude. Que le présidente de la République n’est jamais prononcé l’un des mots qui fonde la République française et figure au frontispice des écoles me choque. Que le président de la République n’est jamais évoqué le triptyque « Liberté, égalité, fraternité » qui est tout de même la devise de ce qu’il représente me choque.
Les 3 mots qu’il utilise le plus sont : « Français(e) », « France » et « Peuple ». M. Guéant respecte ainsi les codes envers qui il s’adresse : le peuple de France qui est les Français(es). Par contre il ne respect pas les codes de ceux qui fondent la Res publica, c’est à dire : les citoyens. Un mot lui aussi jamais prononcé...
Comme le demandait un sujet de bac 2009 : « Le langage trahit-il la pensée ? »
Cordialement et dans l’attente de vous lire.