Pour la forme, permettez-moi de corriger une faute de frappe : relier, en latin se traduit par religere. Quant au fond, il me semble que la burka peut porter atteinte à l’ordre public : non pas tant dans les esprits, par l’inquiétude qu’elle suscite ou parce qu’elle bafoue les principes d’égalité et de liberté individuelle, mais parce que cet accoutrement , aussi anormal en effet que la nudité en rue, peut détourner l’attention des conducteurs et des piétons et provoquer un accident. Vous me direz qu’une jolie fille sur le trottoir, aussi, mais elle n’y peut rien si elle est jolie ...
Certes, la burka n’a pas de fondement religieux, mais elle récupérée par des musulmans pour accroître leur domination d’origine coranique sur leur femme.
Je pense comme vous que « la burka n’est pas un choix libre et éclairé ». En effet, pour qu’il le soit, il faudrait qu’il s’exerce à partir d’alternatives laïques (ou religieuses autres que l’islam). Si la liberté individuelle existait chez les musulmans, on y verrait des apostats : déistes, incroyants, agnostiques, athées ou d’autres religions ... Il est vrai que l’apostasie est punie de mort par le coran ... La « programmation » musulmane et a fortiori l’endoctrinement islamique annihilent le libre arbitre.
La neurobiologie l’explique. J’ai déjà eu l’occasion, dans d’autres interventions, de rappeler qu’en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas spontanément, et que cette éducation, confortée par un milieu croyant unilatéral, laisse des traces indélébiles dans le cerveau émotionnel, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect.
Selon moi, actuellement, la Constitution aussi bien française que belge, ne garantit PAS la liberté de conscience et de religion : ces textes ne font qu’exprimer symboliquement une intention, un idéal, un voeu pieux ...
Chacun devrait pouvoir choisir réellement de croire ou de ne pas croire. A notre époque de pluralité des cultutes et des convictions, il est grand temps, me semble-t-il, de repenser les limites de notre « tolérance voltairienne » mais laxiste, voire opportuniste électoralement. Il serait temps de repenser notre conception de la « neutralité », des priorités relatives de certains drois et devoirs constitutionnels, etc ...
Dans cette optique, l’école devrait compenser l’influence des parents, certes légitime et constitutionnele, mais unilatérale, par une information minimale, objective et non prosélyte, à la fois sur les options religieuses ET les options laïques. La « laïcité philosophique » complététerait ainsi la « laïcité politique » française et la « neutralité » belge, toutes deux incapables d’assurer un « vibre enselmble » harmonieux, puisqu’elles maintiennt le statu quo et favorisent l’incompréhension mutuelle, le communautarisme, l’indifférence et la non acceptation de la différence enrichisante de l’autre. Mais c’est encore utopique ... !
Michel THYS à Waterloo.