L’écologie, qui vise à transformer profondément la société, n’est évidemment pas conservatrice...
L’écologie, qui souhaite le développement de l’être humain en cohérence avec son environnement, n’est intrinsèquement a priori ni de droite, ni de gauche. D’ailleurs, cette grille de lecture gauche/droite n’est pas nécessairement pertinente, elle est même parfois réductrice.
L’écologie telle qu’elle est aujourd’hui politiquement promue et représentée en Europe est certainement de gauche, dans la mesure où elle ne détache pas la question environnementale du champ des préoccupations sociales.
D’autre part, le conservatisme n’est pas spécifiquement de droite. Il consiste à ne pas vouloir évoluer. Ainsi un régime rivée sur l’idéologie communiste peut être qualifié de conservateur. En ce sens, l’URSS l’était certainement. La Chine l’est sur le plan politique, beaucoup moins sur le plan économique.
En outre, la logique de croissance productiviste qui a ammené de graves déprédations de l’environnement, partagée aussi bien par le capitalisme néo-libéral de l’Ouest que par le capitalisme d’état de l’Est, s’est révélé autant de gauche que de droite.
D’ailleurs la croissance demeure le credo d’à peu près tous les partis actuels, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. Il n’y a guère qu’au sein du mouvement écologiste que des petites voix portant un discours différent commencent à se faire entendre.