@ l’auteur
« le français a une complexité graphique, à peine plus que l’espagnol ou l’italien »
Rien n’est plus faux : l’italien et l’espagnol ont une orthographe régulière (ce qui n’est pas du tout le cas du français) à tel point que la dyslexie et la dysorthographie sont quasiment inconnues en Espagne et en Italie. Ceci est à comparer avec les quelques 10% de dyslexiques que comptent la France et les pays anglophones... La réforme de l’orthographe serait donc une oeuvre de salubrité publique au sens strict du terme.
Par ailleurs, votre comparaison entre Diderot et un jeune « sauvageon » d’aujourd’hui est particulièrement saugrenue. Comparons ce qui est comparable : jamais en France, le taux d’illettrisme n’a été aussi bas qu’à l’heure actuelle.
Lorsque l’on vante les mérites de l’école de nos grands-parents, on oublie de préciser qu’à l’époque beaucoup d’enfants n’étaient pas (ou très peu) scolarisés (et ce, en particulier dans les milieux ruraux qui constituaient la majorité de la population), ce qui entraînait un fort taux d’analphabétisme et d’illettrisme... Les bons résultats de cette époque concernaient essentiellement des enfants des villes, de milieu bourgeois ou intellectuel.
Même si chacun a une exception en tête (du style : « ma grand-mère qui vivait à la campagne écrit cent fois mieux que mon fils qui a fait des études supérieures »), les statistiques ne mentent pas : le niveau global de la population française, que ce soit en lecture, en orthographe ou en culture générale, n’a jamais été aussi élevé.