Non. La mise en cause des poppers ne cherchait pas à mettre en relation Sida et milieu homosexuel. Il ne faut pas falsifier ainsi l’histoire.
Il se trouve que Gottlieb a découvert en 1980 des personnes qu’on ne pouvait plus soigner de leur maladie et qui en sont ports. Il a découvert qu’ils avaient une chute de leur taux de T4. Et ces personnes avaient toutes utilisé des poppers. Donc il en a conclu que les poppers pouvaient être la cause de cette nouvelle maladie... maladie nouvelle parce qu’on avait enfin une relation à se mettre sous la dent : celle du déficit en T4 avec l’impossibilité de soigner ces personnes.
Pourquoi cette nouvelle maladie à ce moment-là ? Eh bien parce que c’est à ce moment-là qu’on a appris à compter les T4.
Donc elle est apparue parce qu’est apparu ce test. Mais en réalité, elle existait certainement auparavant.
Donc, on a laissé tombé l’étiologie poppers parce qu’on a rencontré des baisses de taux de T4 chez des personnes qui n’utilisaient pas de poppers. On a donc essayé de trouver un point commun à tous ces malades, d’où l’idée d’un virus.
En fait, on peut, depuis 10 ans grâce aux découvertes récentes de la biochimie, trouver un autre point commun à tous ces malades : toutes les circonstances qui sont associées à la chute des T4 sont associées à l’augmentation cellulaire d’une molécule très simple et très importante : le peroxynitrite.
Le VIH lui-même a son existence qui dépend de ces peroxynitrites, ainsi que le montre une étude de 2007.