Eh bien, Néwick, voilà que vous tombez sur l’article-même dont j’ai parlé le 12 octobre à 7h24.
Vous le voyez, les grand esprits se rencontrent !
Oui, cet article est pour moi fondamental. J’en ai parlé autour de moi, à des collègues chimistes et biochimistes, et il leur a paru logique d’en conclure que le VIH avait besoin de peroxynitrites pour se répliquer. J’ai lu toutes les sources que vous citez, et elles m’ont confirmé dans mes hypothèses initiales. Je vais vous expliquer quelles sont ces hypothèses un peu plus loin, mais tout d’abord, je voudrais dire que cet article pointe également autre chose, à savoir que les clones du VIH, donc à priori le VIH lui-même, synthétisent des peroxynitrites. Il y a donc quelque chose du genre « l’oeuf et la poule » dans cette histoire.
Lorsque j’ai rencontré la dissidence du VIH, cela m’a fortement interpelé, car je me suis toujours posé beaucoup de questions sur le fonctionnement de la cellule. J’ai d’ailleurs voulu faire de la recherche en biochimie, mais ma première tentative à l’agrégation de chimie ayant été infructueuse, j’ai dû y renoncer, et puis la vie en a décidé autrement.
J’ai trouvé qu’il existait des incohérences dans le discours des deux camps, et j’ai cherché, en lisant un maximum de publications, à retrouver un fil conducteur. Et dès 2003, j’avais remarqué que toutes les personnes malades du sida avaient peu ou prou touché à diverses molécules azotées oxydantes, ou bien à des structures azotées facilement oxydées in vivo.
Il en est ainsi des amines tertiaires aliphatiques, dont font partie la cocaïne et l’héroïne, mais aussi du sulfaméthoxazole, des nitrites d’alkyle, etc.
Ayant lu les travaux de Furchgott et Ignarro, je constatais que le point commun à ces substances était le monoxyde d’azote, composé radicalaire fondamental dans la vie cellulaire. Cependant, diverses études (je les ai toutes en pdf, mais la recherche sur mille références est bien longue) montraient que NO en lui-même n’avait pas de propriétés cytolytiques.
Par contre, la lecture de cette étude de Koppenol m’a ouvert les yeux, et a permis que je fasse mon cheval de bataille de ces peroxynitrites. En effet, on y découvre que les peroxynitrites se forment extrêment rapidement en présence de monoxyde d’azote et d’ion superoxyde, tous deux bien présents dans la cellule. Cependant, le glutathion a comme propriétés de bloquer l’excès de NO sous forme se S-nitrosoglutathion, et donc, la concentration stationnaire de NO, et donc de peroxynitrite à l’état de santé est très faible.
Et ce d’autant, ainsi que vous l’avez indiqué, que la GPx élimine systématiquement les peroxynitrites.
Pourquoi ces peroxynitrites existent-ils à l’état de santé ? Eh bien parce qu’il servent d’agents nitrants, de la tyrosine en particulier. Nitration qui entraine la lyse de la membrane cellulaire, conduisant à l’apoptose des monocytes ou des lymphocytes T. Plus simplement, il me semble logique de penser que ces peroxynitrites sont l’issue finale de la cascade apoptotique faisant appel aux caspases entre autres.
Puisque le document d’Aquaro indique presque une « symbiose » entre peroxynitrites et VIH (le terme n’est pas bien chois puisque ni l’un ni l’autre ne sont vivants), cela permet de comprendre pourquoi chacun d’entre nous est positif au VIH, à savoir qu’il a été nécessaire de définir un cut’off, là où une différence d’ordre qualitatif n’aurait pas dû en faire apparaître. Le cut’off est le signe d’une différence quantitative, et donc que ce qu’on mesure n’est pas la présence ou non d’un virus, mais l’excès ou non de peroxynitrites.
Je dirai quant à moi que le VIH est plutôt un agent de liaison intercellulaire propageant l’apoptose (due aux peroxynitrites) de proche en proche, régulé normalement par les antioxydants cellulaires. Il est frappant de constater qu’une des protéines du VIH (la nef, je crois), est très riche en arginine, qui est la source bien connue du monoxyde d’azote et donc des peroxynitrites.
Donc mon hypothèse est que l’utilisation de substances provoquant l’apparition d’un grand excès de peroxynitrites a provoqué un déséquilibre profond de ce système si fragile, provoquant essentiellement la mort cellulaire par lui-même, mais renforçant aussi le nombre de VIH, qui eux-même entraînaient aussi le mort cellulaire. Mais comme l’a montré Rodriguez et al (voir plus haut), le VIH n’est responsable que de 4% de la mort des lymphocytes. Mon hypothèse tient donc debout.
Pour en revenir à l’isoniazide, deux faits permettent de valider mon questionnement.
Tout d’abord, il a été montré que l’isoniazide tue de BK grâce à la formation de monoxyde d’azote.
Ensuite, Gisselquist et al. ont montré que le Sida africain apparaissait essentiellement en milieu hospitalier.
La conclusion s’impose d’elle-même.
Le dernier point que je voudrais aborder concerne la trithérapie. En effet, c’est actuellement l’argument principal qui est interjecté aux dissidents : la trithérapie a considérablement amélioré l’espérance de vie des séropositifs. Et donc cela prouve que c’est bien le VIH qui est responsable du sida.
Pourquoi dit-on cela ? Eh bien parce que les remèdes ont été synthétisés en imaginant comment bloquer les processus de réplication du virus.
Par exemple, les analogues nucléosidiques présentent une position 3’ bloquée. Le cas d’école est l’AZT, où le OH en 3’ est remplacé par un groupement azoture N=N=N.
Mais, après avoir étudié les propriétés des peroxynitrites, on peut se demander si ces substances ne diminuent pas drastiquement leur concentration cellulaire.
La chimie nous est alors d’un grand secours, sacahnt que les peroxynitrites sont des agents nitrants et oxydants. Si on leur oppose des sycles aromatiques activés, ou des composés réducteurs, eh bien ils sont consommés et leur propension à « faire » du VIH est annihilée.
Eh bien, quels sont les analogues qu’on retrouve dans tous les régimes ? Le 3TC ou le FTC, dont le métabolite essentiel est le sulfoxyde. On retrouve ici deux composés soufrés capables, comme le glutathion, d’éliminer chimiquement les peroxynitrites - car certaines réactions ne nécessitent aucun enzyme, croyez moi, et sont extrêmement rapides.
Autre exemple : le Lopinavir, qui est l’inhibiteur de protéase qui marche le mieux. Pourquoi ? Personne n’en sait rien... à moins que l’on constate qu’il possède un cycle aromatique substitué par un oxygène, ce qui le rend aussi sensible à la nitration que la tyrosine...
Reste le cas de l’AZT. Les recherches montrent que, tant qu’il existe du glutathion cellulaire, qui gère le NO créé par l’oxydation in vivo de l’AZT, il diminue l’apoptose cellulaire (le monoxyde d’azote est un composé bifonctionnel). Mais elles montrent aussi que l’AZT détruit très lentement le glutathion, comme l’ont montré Reardon et al. On peut donc concevoir que l’amélioration constatée lors de l’essai de Fischl sur l’AZT correspondait à la phase de maintient de la présence de glutathion, alors que la mort rapide qui est survenue par la suite correspondait à la transformation de l’azoture directement en peroxynitrite alors que le taux de glutathion avoisinait zéro.
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