Si l’initiative contre les minarets est rejetée, les musulmans vont
faire des demandes de construction de minarets dans chacune des 2636
communes où se trouvent des musulmans, aidés en cela par l’Arabie
saoudite. Et il y aura des recours contre de telles constructions à ne
plus finir, occupant les avocats et les tribunaux, et envenimant les
relations entre les musulmans et les non-musulmans.
Il faut fermer préventivement cette porte de discorde, une fois pour
toutes. Les musulmans ont le droit à des lieux de culte pour prier,
mais pas de minarets pour crier. Sans la paix confessionnelle, tout le
monde y perdra, et en premier lieu les musulmans.
Et qu’on ne se fasse pas d’illusion. Il ne faut pas prendre les
minarets pour des sapins de Noël. Ils finiront par être utilisés,
quelles que soient les promesses données par les musulmans, comme ce
fut le cas ces derniers temps en Allemagne. Les promesses n’engagent
que ceux qui y croient. C’est la politique du saucisonnage.
Alors, disons-le clairement : prier, oui ; crier, non.
Et qu’on ne vienne pas me dire qu’interdire les minarets viole la
liberté religieuse. Les musulmans en Suisse (majoritairement étrangers)
bénéficient de toute la liberté de pratiquer leurs cultes en Suisse, et
sont bien mieux lotis que les chrétiens d’Egpyte dans leur propre pays
où les lieux de culte chrétiens font l’objet d’attaques pratiquement
chaque semaine. Les minarets ne sont nullement nécessaires pour
pratiquer le culte musulman. Et en tout cas, les musulmans sont mille
fois mieux lotis en Suisse que les centaines de milliers de chrétiens
en Arabie saoudite qui leur interdit tout culte chrétien sur son sol,
même si le culte a lieu dans des maisons privées.