L’article démarrait bien avec la question des limites, mais il finit en eau de boudin avec le stéréotype du ludique fauteur de trouble à partir duquel on peut justifier les orientations réactionnaires et absolument inefficaces que nous voyons refleurir actuellement.
S’il y a une chose à dire du jeu en contexte social, c’est qu’il a des règles ET QU’IL EST DONC STRUCTURANT !
Tout à fait d’accord avec Tristan Valmour pour affirmer l’importance des facteurs psychophysiologiques dont l’impact sociétal est en effet énorme. Nous sommes en effet une société de drogués (le sucre étant sans doute n°1 dans la liste des drogues légales aux effets dévastateurs ; avez-vous noté que des médecins, oui, des médecins, osent parler de « véritable contagion du diabète » alors qu’il n’existe pas de vecteur de contagion biologique pour cette maladie, seule l’imitation et l’influence sociale nous portent à des habitudes alimentaires insensées).
Ceci étant, pour revenir à la question des limites, qui est cardinale, le problème est que les acteurs du champ éducatif ne sont pas formés à leur mise en place.
Oui, les règlements d’école, de classe, de cour, sont tous plus ou moins déficients, mais là n’est pas le vrai problème. Il est surtout dans le fait que lesdits règlements ne sont pas instaurés dans le seul cadre éducatif qui vaille : celui de la démocratie.
L’ancien régime, nous y sommes encore dans le cadre scolaire ! L’enfant (par étymologie, celui qui n’a pas la parole) subit un arbitraire total de la part des adultes qui se mettent eux-même en situation de toute-puissance complètement illégitime. L’enfant n’est donc pas respecté en tant que sujet et, dès lors, il se rebelle, c’est inévitable. Alors que la socialisation démocratique (on pourrait parler aussi de pédagogie institutionnelle) qui amène chacun à adhérer et à s’engager vis-à -vis de règles et de sanctions qu’il a contribué à définir permet de se dégager COMPLETEMENT des rapports de force et des conflits incessants qui gangrènent l’école actuelle.
Il va de soi que, parlant d’éducation, ceci vaut aussi bien pour les familles que pour les établissements scolaires et autres.
Voilà , désolé d’avoir exprimé tout cela très vite et donc, peut-être, un peu brutalement.