Ce n’est pas la première fois qu’on a ce genre d’article sur la violence physique ou psychologique des parents.
Plus je lis ce genre d’articles plus je culpabilise. J’ai l’impression qu’on devient coupable à ne pas être irréprochable en tant que parent.
En gros, on n’a pas droit à l’erreur, ni du comportement, ni du jugement, car cela laisse des « traces indélébiles » chez l’enfant.
Et comme si cela ne suffisait pas, souvent il est proposé de « punir sévèrement » les parents. Même si on arrive au paradoxe traumatisant à l’extrême chez l’enfant : à savoir en retirer la garde aux parents.
Attention, je crois que vous l’aurez compris, je ne parle pas des cas de violences avérées et perverses, mais de l’erreur de jugement vu comme une faute grave.
C’est un peu comme si on devait délivrer un diplôme de parent aux seuls initiés de la psychologie infantiles et aux seuls pédo-psychiatres.
Dans les parents nous avons des Duchesnois et des Groseilles, il faut s’y faire. Seuls les Duschesnois auraient leur diplôme ? On peut supputer toutes sortes d’intentions derrières ces « nobles intentions »
D’ailleurs, je trouve relativement amusant l’excès de zèle à protéger nos chères têtes blondes, en argumentant sur la cruauté des adultes dont on fait peu de cas d’humanité.
Je rappelle que nos chères têtes blondes, elles aussi deviendrons adultes, et que son statut de mineur ne fait guère que la quart de sa vie.
Devrons nous leur expliquer le challenge d’être à la fois un parent irréprochable, ainsi qu’un employé modèle, tout en s’étant tiré une balle dans le pieds en s’interdisant toute invective « trop traumatisante » ?
Et puis, l’erreur vécue par vous comme « impardonnable » peut être salvatrice : ne doit pas apprendre à nager avant de mettre quelqu’un à l’eau.
Un enfant éduquer au pays des Bisounours sera-t-il prêt à affronter le monde dans lequel nous vivons ?
En virologie on appelle ça « faire son immunité »