Anne D, avec votre façon d’insister sur la présomption d’innocence, vous oubliez que la culpabilité décrétée par la justice, certifiée en quelque sorte, n’intervient qu’à la toute fin d’une affaire, d’un scandale, parfois quinze ans plus tard ! Regardez le délai dans l’affaire des faux électeurs de la mairie de paris, avec même un faux immeuble. S’il avait fallu attendre la conclusion juridique, nous n’aurions eu aucune enquête, aucune info, aucun article sur le sujet dans aucun journal, ni parodie aux Guignols. La présomption d’innocence a bon dos, elle est trop souvent un bouclier avancé par les politiques.
En fait, le gouvernement a déjà essayé de légiférer pour empêcher les journaux de parler d’une affaire en citant les noms.
Comme ironisait à peu près le Canard, cela donnerait des articles du genre « dans une ville X, un homme politique Y, soupçonné d’avoir favorisé l’entreprise Z en échange d’une somme élevée, va être entendu comme témoin assisté »... Passionnant ! De quoi couler définitivement la presse.
En matière politique, il y a un compromis obligé, dès lors que suffisamment de faits forment une suspicion justifiant selon les affaires des explications de l’intéressé, une procédure judiciaire, une enquête sous diverses formes, ou une démission.
Or, des faits avérés, il y en a : il a reconnu avoir utilisé le tourisme sexuel, il a parlé de « garçons » et de « gosses » dans son roman vendu pour autobiographique pendant des années, il a fait bien rire avec le maladroit « boxeur de 40 ans ». Ces faits en eux-mêmes ne sont pas terribles pour un ministre de la culture, et si on y rajoute les doutes sur l’âge des prostitués mâles, ça devient assez glauque pour une culture éclairant le monde !