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Commentaire de HELIOS

sur Papier, bitte... Schnell !


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HELIOS HELIOS 26 novembre 2009 23:46

Merci pour votre réponse, je dois dire que j’adhere a votre commentaire, surtout dans votre conclusion.

J’adhere, mais pas a 100%

Si votre vision des grands equilibres me plait plutôt, la deduction qu’elle implique ne me convient pas. C’est un peut comme equité et egalitarisme...

Etre equitable ne veut pas dire qu’on soit egalitaire. il existe des peuples plus actifs que d’autres, il existe des peuples qui font des choix techniquement ou socialement ou culturellement ou... plus ou moins performants dans NOTRE contexte, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont superieurs, mais ils divergent dans la competition effrenée et cruelle que se livre notre civilisation a nous.

ALors, au sein de ces sociétés differentes des notres, l’orientation choisie par leurs décideurs ne satisfait pas toute la population et nous retrouvons ensuite des gens qui n’assument pas vraiment leur choix Nous voyons des maliens qui ne levent pas le petit doigt pour ramasser les dechets qui trainent partout chez eux mais qui viennent vider les poubelles a Paris. Je ne juge pas, mais je dis qu’avant de demander a l’occident de faire une effort envers eux, il faut aussi qu’ils se prennent en charge eux même. Alors, bien sur ce que je viens d’ecrire est caricaturalement simpliste, mais c’est juste pour vous dire que ce n’est pas si simple que ça et que si nous avons notre part de responsabilité, nous n’en sommes pas si coupables que ça.

Aider ces pays, c’est aussi respecter leurs choix. s’ils ne veulent pas adherer a nos modèles, nous devons l’accepter, mais nous ne sommes pas obliger de renier notre modèle pour les satisfaire non plus. Nous leurs apportons ce que nous savons leur apporter, et justement ce que nous savons leur apporter ce sont des « systemes. un systeme, c’est un ensemble de processus qui ont un sens, une efficacité lorsqu’ils fonctionnent ensembles... creer un »systeme" de santé au mali (je prends toujours cet exemple, valable pour d’autres), c’est mettre en place, synoptiquement, un process d’education a la sante, un process de prevention, un process de soin et pour financer tout ça, un process de solidarité.

Nous ne pouvons pas donner seulement un morceau car on sait que le systeme dans sa globalité ne marchera pas. Si ces pays n’acceptent pas l’ensemble du systeme, nous ne pouvons pas les forcer, mais ils savent de fait qu’ils vont se priver du systeme au complet. Nous sommes dans ce cas les contributeurs et nous offrons nos competences et nos moyens, mais cela ne peut se faire qu’a condition que ceux qui recoivent n’empechent pas la reussite de notre contribution a leur developpement.

Tout ça pour vous dire que la culpabilité que vous laissez supposer ne me convient pas., mais c’est vrai que rien n’est simple,... ça se saurait !

Encore un point que je n’aime pas trop dans votre réponse, c’est le pillage supposé des ressources des pays pauvres.
Il faut distinguer deux cas de figure :
--- le cas des ressources naturelles, et la, je conteste fondamentalement votre approche... d’une certaine maniere les peuples ne sont pas proprietaires du coin de planete sur lequel il vivent, mais seulement gestionnaires. Si nous exploitons l’uranium, dont le Tchad par exemple, n’a rien a faire, c’est absolument normal, le pays ne se prive pas de faire payer a l’exploiteur les royalties qui conviennent et certains pays ne se privent pas en plus de gerer avec efficacité et poigne les richesses sur lesquelles ils sont assis... et ils ont raison, c’est parfaitement justifié dans la mesure ou il ne font pas de discrimination ideologique (comme la Bolivie vis a vis du Chili, avec son gaz naturel).

— le cas du travail, donc des forces vives du pays, en detruisant l’equilibre auquel vous faites allusion plus haut. Par exemple, il est parfaitement intolerable, que les senegalais cultivent a grande echelle des arachides pour faire de l’huile pour nos pays alors qu’ils ne sont pas autosuffisants en culture vivriere. Les mecanismes economiques font qu’ils vendent a bas prix des produits qui detruisent leur agriculture et importent des produits que nous subventionnons a un prix de dumping chez eux, tuant ainsi tout developpement local. C’est ça qui est intolerable et qui doit etre regulé.
Sur ce sujet nous sommes d’accord, nous sommes coupables... non pas de leur acheter l’huile d’arachide mais de ne pas jouer avec eux le jeux normal de marché auquel ils ont droit. Cela ne veut pas dire que nous sommes 100% coupable, car apres tout leurs responsables devraient aussi avoir les moyens de controler leur pays, mais il s’agit quand même d’un probleme de respect, puisque nous savons que nous les entrainons dans une spirale dont ils ne peuvent pas se sortir.

Comme vous le voyez, rien n’est vraiment simple. comme d’habitude, ceux qui sont au centre du systeme se portent bien, ceux qui sont sur les bords (border line dit-on) subissent les defauts de leur position sans beneficier des avantages des systemes auquels ils ne sont pas en immersion totale.

C’est a cause de ça que nous trouvons, en une telle quantité, des gens qui fuient leur pays, soit par divergeance sur la direction et les choix faits par leur responsables, soit par contrainte economique ou par l’effet du miroir aux alouettes crée par un differentiel de richesse apparente.. Une fois chez nous, ils se heurtent aux differences structurelles de notre societé, tant au point de vuie objectif qu’organisationnel... sans oublier aussi les differences ethniques qui sur le coup ne viennent pas faciliter les choses.

Ils sont alors des clandestins, concept qui n’existe même pas chez eux ! Ils ne comprennent pas et c’est normal. Nous devons nous mêmes assurer d’une part une communication suffisante pour les dissuader de venir (supprimer l’appel d’air) ou bien les acueillir dans de bonnes conditions, il en va du respect que nous nous devons envers nous même et envers nos principes. Cela ne peut se faire qu’avec une certaine sérénité et de bonne relation d’etat a état pour assurer une maitrise de ces flux que nous ne pouvons pas assumer surtout en periode de crise.

Bon, j’ai encore une fois été trop long, désolé.


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