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Commentaire de ffi

sur La bombe de la dette : à qui le tour ?


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ffi ffi 5 décembre 2009 08:04

La « dette publique » actuelle est le résultat du système financier frauduleux mis en place suite à la fin des accords de Bretton Woods.
En France, il s’agit de la loi 73-7 (Pompidou-Giscard, voir sur légifrance) qui « interdit » à la République de « présenter ses effets à l’escompte de la Banque de France ». (article 25).
Dans les faits, avant cette loi, l’Etat empruntait directement à la Banque de France, sans intérêt, pour financer ses investissements dans le bien commun ; après cette loi, l’Etat emprunte sur les marchés à obligation à 3.5%-7% (dépend de la « notation ») aux banques privées.
Résultat : la République a déjà payé pour 1320 milliards d’intérêt depuis cette loi, ce qui est à peu près équivalent à la totalité de la dette actuelle. Par ailleurs, les intérêts issus de cette dette vont se vautrer dans des montages spéculatifs insensés, contraires à l’intérêt général.

La dette est donc intégralement consécutive de cette loi 73-7 (et ses avatars européens, Art. 104 de Maastricht, Art. 123 de Lisbonne) ! C’est la même chose pour la dette du tiers-monde. Donc cette histoire de dette ne tient pas debout : il suffit de changer une loi...

C’est de toute façon ce qui va arriver, si la situation continue de s’aggraver, à moins de détruire toutes les infrastructures de la Nation, et alors tous les prêteurs (qui ont réellement prêtés, sauf les banques qui « inventent » l’argent du néant) auront tout perdu.

Il devrait donc y avoir un large mouvement pour remettre en cause ce type de fonctionnement (sauf de la part des banques), dans le monde entier. Cela permettra de sortir de l’ornière tous les pays du mondes, que ce soient les pays développés, que les pays en voie de développement.

De plus, cela fera notablement baisser la pression fiscale sur les peuples (véritablement pressurés de tout côté pour les besoins en paiement d’intérêt) et permettra ensuite d’établir un certains nombre de services publics ayant vocation à servir le bien commun.

Enfin, c’est cohérent, puisque philosophiquement, ce qui représente l’intérêt général, la République, doit être placée au-dessus des intérêts particuliers (ceux qui recherchent leur profits individuels). Le système économique n’est viable que s’il y a un contrepoids efficace entre ces deux logiques (il n’y a pas plus de raison ni que tout soit public ni que tout soit privé).

Cela dit, on peut innover. Parfois je pense que le droit d’émettre du crédit gratuit (libre d’intérêt) pourrait être partagé entre les différents niveau d’exécutif (Etat, Régions, Communes), en le conditionnant à être au service de l’intérêt général exclusivement (s’il est capté pour des intérêts particuliers, on en revient au système actuel), donc, pourquoi pas, tranché par vote citoyen.


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