Quand on réfléchit à cette donnée « le taux d’émission de CO2 par habitants ! », le non-sens saute aux yeux si on le ramène au nombre d’habitants que compte une nation et non à la population terrestre ! ou au moins ces données devraient être pondérés par les superficies des nations.
On met en cause dans l’augmentation du taux de CO2 la déforestation, ce qui n’est pas faux puisque les végétaux absorbent du CO2, qui leur est indispensable.
Une forêt (permanente) absorbe plus qu’un champ (saisonnier).
Ce que l’on ne précise pas toujours très bien, c’est que la déforestation n’est pas due à l’exploitation forestière mais au défrichage de forêts pour y mettre des cultures qui serviront souvent de base à la production d’éthanol, de « pétrole vert », ou de grains pour faire de l’huile.
Mettre la responsabilité de cette déforestation sur les forestiers ne tient pas la route deux secondes. Il n’y a pas de déforestation sauvage par les forestiers.Toutes les essences d’arbres ne sont pas exploitables, très peu le sont même, et il faut que les arbres aient une certaine taille pour être exploités en industries du bois (50 ou 60 cm minimum de diamètre, je ne sais plus exactement). Je le sais car mon garçon a travaillé plusieurs mois dans des concessions en forêt amazonienne. Pour chaque concession, les arbres sont localisés, identifiés, les quotas d’exploitation annuels sont définis par le Gouvernement, ... la réglementation existe, chaque bille (tronc) de bois est numérotée, enregistrée. L’exploitation forestière n’enlève que très très peu d’arbres à l’hectare en préservant ce qui n’est pas lié à l’exploitation, pour son renouvellement.
La production de pétrole vert est une catastrophe écologique, mais paradoxe, elle est encouragée, voire subventionnée.
On encourage d’un côté, ce que l’on décrie de l’autre. La déforestation sauvage pour des cultures, pour du pétrole vert, est un élément non négligeable de l’augmentation du CO2.
Le sommet de Copenhague assumera-t-il ses propres contradictions ? ou les enterrinera-t-il ?