La croissance infinie ne peut tenir dans notre monde fini. C’est une évidence que la physique et la thermodynamique viendront nous rappeler si nous ne faisons pas l’effort de le comprendre nous-mêmes.
Maintenant, pour répondre à kronfi (9/12@16:31), la croissance peut exister dans certains domaines vitaux pour les plus démunis, mais le plus souvent au détriment du « confort » matériel immédiat des plus riches. Cela dit, avons nous réellement besoin de changer de voiture tous les 3 ans ? De téléphone portable tous les 9 mois ? D’ordinateur tous les 12 mois ? Avons-nous même besoin de voiture quand on vit en ville ?
Vivre avec moins, mais quand même mieux, c’est possible. Il suffit de repenser nos modes de vie et nos comportements sociaux (un petit peu à la fois, chacun à son rythme : pas besoin d’une dictature verte pour ça).
Quant au dogmatique et désormais mystique PIB, c’est une saloperie bonne à mettre au feu. Quel personne sensée pourrait, en connaissance de cause, accepter de considérer comme une bonne chose de voir sa maison brûler, des parents proches mourir du cancer et le paysage alentour dévasté par une explosion d’usine ? Pourtant, tous ces événements tragiques ont une conséquence : il faut dépenser de l’argent pour les dépasser, et c’est bon pour le PIB !
Prévenir les incendies par des détecteurs de fumée, empêcher les gens de tomber malade par une prévention volontaire, et contenir le risque industriel par des investissement de sécurité, c’est moins bon pour le PIB, parce que ça implique de moindre dépenses à terme. Les gens vivront-ils moins bien pour avoir dépensé moins mais anticipé plus ?
A méditer, non ?