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Commentaire de ddacoudre

sur Lettre ouverte aux croyants


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ddacoudre ddacoudre 19 décembre 2009 18:59

Bonjour olivier

l’on peut traité le débat comme tu le poses, effectivement quelles sont les raisons qui poussent dieu à écouter les prières des uns et ignorer celles d’autres. un juif (job il a écrit un livre sur son interrogation) au sortir d’un camp d’extermination s’était interrogé sur l’existence de dieu, en partant du principe qu’ils n’avaient fait aucune faute qui justifie que leur dieu leur envoie un tel châtiment, et de s’interroger si dieu existait vraiment. Quand l’on sait que leur dieu les punis régulièrement car ils sont un peuple infidèle, l’on comprend l’interrogation.

Ceci dit, ce que tu avances est sensé, sans faire le tour de la difficulté. je l’ai abordé dans un commentaire avec pierre de la costa dans un de ses article sur le progrès, puisqu’il s’agit en fait de cela. le ,savoir mis à disposition des hommes dés leur plus jeune âge, où même tout au long de la vie active comme je le défend, est source de progrès et d’avenir. Mais ce n’est pas si sur.

 

Dieu est un mythe fondateur comme l’individualisme et le progrès qui sort du savoir. 

L’homme en accédant au langage verbalise et construit toute chose que la nature lui permet de faire parce qu’elle en dispose des ressources, dont les utilisations surgissent à la compréhension des humains au cours de ses pérégrinations pour apporter sans cesse une réponse aux souffrances que lui provoque l’environnement dans lequel ils se développent, et qui constitue toutes les étapes que tu décris au travers d’un seul mot progrès.

 

Un mot comme tous les autres suffisant pour comprendre, insuffisant pour définir et réorganiser la pensé dans l’échelle des diversifications, qui vont du zéro à l’infini qui ne nous sont donc pas accessible à la seule compréhension par le verbe, mais saisissable par la perception (l’indéterminé).

Nous pouvons facilement comprendre qu’une bible qui décrit le monde de dieu dans seulement 400 pages avec un certain nombre de mots restreints, ne peut engendrer tous les champs du possible. Mais est suffisante pour édifier par son déterminisme un monde mythique renouvelable en fonction de la pression environnementale, des doutes, des peurs et souffrances qui détermineront aussi les prières salvatrices.

 

La pression environnemental est la zone géographique qui influence directement nos comportements, desquels vont surgir grâce à notre capacité inné d’adaptation le long chemin d’empilement de nos observations et réalisations sur la base d’une structure sociale même réduite comme celle du groupe, puis du clan, puis de la tribu, puis du pays, puis de l’état, où la surpopulations sur un territoire restreint va engendrer le progrès comme solution à sa situation insoluble (peut-être qu’un jour j’expliquerai plus précisément cela).

 

A chaque étape la circulation de l’information fut capitale pour se transmettre, on va donc le verbaliser le « savoir » acquis, duquel naîtra faire à mesure que se poseront sur l’échelle de la diversifications du zéro à l’infini, des mots, pour préciser ce que nous avons compris et qu’ils engendreront à leur tour celui qui construira le mot progrès à partir de la conscience d’une possible comparaison, sous réserve qu’il demeure des traces du passé. Notre notion de progrès n’est qu’un mythe fondateur qui varie suivant les régions du monde et leurs principes éducatifs transmis par l’apprentissage culturel. Le notre est un long processus qui est venu de l’Indus mélangé au culte égyptien avec une imprégnation mésopotamienne, grecque hébraïque, chrétienne et romaine, et nous pouvons y ajouter quelque ligne d’islam.

Cela a construit un savoir d’essence bien religieuse, je ne sais pas sans tous ces hommes qui se sont interrogé sur l’essence de l’être, et émis certainement des milliards de prières, nous aurions pu déboucher un jour sur l’évolution et sur la conquête de l’espace.

La recherche de l’élément déterminant n’est que poser des repères, poser des marches pour s’élever, sauf que nous en tombons toujours (effondrement des civilisations), à croire que la voie n’est pas là, ce que Socrate semble t-il avait compris.

« Toi, père de l’écriture, tu lui attribues une efficacité contraire à celle dont elle est capable ; car elle produira l’oubli dans les âmes en leur faisant négliger la mémoire ; confiants dans l’écriture, c’est du dehors, par des caractères étrangers, et non plus du dedans, du fond d’eux-mêmes, que ceux qui apprennent chercherons à susciter leurs souvenirs ; tu as trouvé le moyen, non pas de retenir, mais de renouveler le souvenir ; et ce que tu vas procurer à tes disciples, c’est la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même ; car, quand ils auront beaucoup lu sans apprendre, ils se croiront très savants, et ils ne seront le plus souvent que des ignorants de commerce incommode, parce qu’ils se croiront savant sans l’être ».

 

 

 

 

Nous savons aujourd’hui que ces constructions sont infinis et curieusement le « progrès » traîne avec lui la mort. C’est l’évidence d’aujourd’hui ou des hommes comme moi, naît d’après guerre ont cru en sa toute puissance, non pas qu’il ne soit su que le progrès portait sa part destructrice par nos prédécesseurs, mais parce que nous sommes depuis longtemps dans une accumulation de savoir qui ne peut être mis à disposition de tout le monde, et donc dans le choix sélectif de celui qui est mis à notre disposition pour trouver sa place dans le modèle sociétal construit sur la notion de progrès, cette réalité là n’étaient pas l’objet d’une instruction générale. (C’est aussi la preuve que nous nous trompons et que notre monde est aléatoire, un autre débat, sinon il s’inscrirait dans le substrat génétique pour se renouveler)

 

C’est ainsi que les limites de notre nature humaine ne nous permettent pas d’accéder à toute l’information disponible dont il nous apparaît, par rapport à mes explications précédentes, que nous aurions besoins pour comprendre notre monde. Fort donc de cette ignorance, nous ne pouvions l’utiliser pour réorganiser notre pensé, et comme les progrès ne nous apportaient aucune souffrance sensorielle, mais que des espérances jouissives, il en découlait qu’aucun signal d’alerte ne pouvait se déclancher.

 

Aujourd’hui nos processus d’alerte viennent de la mise en place d’observatoire de toutes sortes, et du système médical qui s’interroge sur l’apparition de tout un tas de problèmes de santés qui surgissent. Ce n’est pas pour autant que le sujet atteint d’un mal conséquent du « progrès » sera de nature à le lui attribuer, alors que le croyant se tournera vers son dieu comme l’a fait Job.

 

C’est ainsi que le poids de notre savoir, qui a construit tant d’œuvres et de biens extrait de notre environnement géographique, dans lequel les mythes fondateurs ont organisé mécaniquement sur la base de notre bagage organique (inné) notre histoire sociale pour retirer de cet environnement toute nourriture (au sens générique matérielle et spirituelle) propice au développement de notre existence, viendra nous réorganiser.

 

En quoi pouvons nous mesurer si notre œuvre est propice au développement de l’existence humaine. Comme chez tout le vivant par la capacité de pouvoir se renouveler, donc de procréer. (Or tous les pays riches ne renouvellent pas leur population quand ils y arrivent c’est par l’immigration).

Ainsi distribuer notre savoir (occidental) sans être capable d’une interrogation, comme nous le faisons, sans être capable d’émettre une prière à maître Nature qui répondra suivant l’histoire géohistorique de ceux qui les adresses par sa sélection naturelle.

 

 

Cordialement.

 


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