C’est hallucinant !
Cela rappelle les plus sombres heures de notre histoire, et nous ramène bien en arrière.
Cela nous rappelle aussi que la France n’a pas été que le pays de droits de l’homme. D’ailleurs, ceux-ci ne sont pas une invention française. La pays a toujours oscillé entre la tentation dictatoriale et le sentiment démocratique. Entre l’Ordre et la Liberté. Et lorsque l’Ordre l’emporte, il balaye tout sur son passage.
Rien n’est acquis, tout est toujours à conquérir. Là, un seuil est franchi qui devrait inquiéter tous les démocrates. Dans ces mots, ce qui passe définitivement à la trappe, c’est le libre arbitre, la liberté individuelle, le droit de l’homme le plus fondamental. Ces mots nous font passer du stade de la démocratie à celui de l’état d’urgence, voie l’état de guerre, puisqu’un individu n’a plus le choix de son destin.
Pour Hannah Arendt, de façon résumée, les conditions de l’émergence d’un système totalitaire (Les origines du totalitarisme - Le système totalitaire) sont : la présence d’un chef en mouvement constant (à l’époque Hitler et Staline, aujourd’hui on sait), la construction de camps de concentration (les camps de rétentions), la constitution d’un ennemi (ne serait-ce pas l’islam ?). Au niveau sociétal, les conditions d’’émergence d’un tel système sont l’indifférence au sort d’autrui et l’apathie politique. Si la prétendue identité française sert à quelque chose, n’est-ce pas à devenir indifférent au non « bon français » ? Bref, nous n’en sommes pas loin ?