Enfin un article qui ne mâche pas ses mots sur un sujet tabou. Il y a des voies de sortie à explorer, la première étant que tout patient devrait recevoir un examen médical approfondi avant d’être traité en psychiatrie. Cela réglerait un pourcentage non négligeable des cas, une maladie physique non décelée créant parfois des troubles mentaux. Pourquoi cela n’est-il pas fait ? Par ailleurs, il est vrai que les antidépresseurs mettent la personne dans un état second dans lequel elle ne contrôle plus ses actes. Nombre de personnes sous « traitement psychiatrique » qui ont tué père, mère ou femme et enfants, ont été rétrouvés dans un état hagard, ne sachant plus ce qu’ils avaient fait, ni pourquoi. Ils ne peuvent s’expliquer leur geste. Il me semblerait important également de vérifier dans quelle proportion les personnes qui se suicident, en prison, dans l’entreprise comme à France-télécom, dans la vie ordinaire, et en hôpital psychiatrique où le taux de suicide est loin d’être négligeable, ne sont pas d’abord des personnes sous l’emprise d’un antidépresseur avant que d’être victime d’une circonstance sociale. Les êtres sont, en règle générale, costaud devant les difficultés de la vie. Tuer ses enfants après un divorce, se suicider en prison ou dans un moment plus dur économiquement ou au travail, ce ne devrait pas être aussi courant que ce que l’on voit se produire aujourd’hui. Or, parallèllement, aujourd’hui, il se passe une chose : ces mêmes personnes consomment des antidépresseurs. Il y a bien matière ici à enquête. Cela est demandé depuis plus de dix ans : qui bloque cette enquête ? Quant aux électrochocs, c’est de la barbarie. Comment appeler thérapie un acte qui consiste à détruire des cellules et à affaiblir le corps ?